Comme Gabriel Matzneff, j'ai été consterné par la niaiserie de certaines réactions aux récents attentats, y compris des réactions officielles (chanter Quand on n'a que l'amour dans la cour des Invalides … Franchement ! J'ai cru entendre Phillippe Muray rire par delà la tombe et Mongénéral grincer « Tous des jeanfoutres »).
J'aimerais bien coincer un Bisounours pur jus dans un coin et le trifouiller sur le problème du Mal. Hélas (ou heureusement), je n'en ai pas tant que cela dans mon entourage et mes rares tentatives se sont soldées par des échecs : fuite sur le thème de la folie (je vois bien l'idée : l'homme étant naturellement bon, tout homme qui fait le mal est un fou. Un rousseauisme pour les crétins) et impossibilité pour moi de porter le fer dans la plaie, les circonstances ne s'y prêtant pas.
Pour un chrétien, le Mal est un mystère, mais un mystère circonscrit, borné, intégré à une vision de l'homme et du monde cohérente.
J'aimerais connaître ce que les Bisounours, qui sont si nombreux et n'ont pas lu Rousseau, en pensent (s'ils pensent).
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