Désolé pour le calembour du titre.
La déchéance de nationalité est une tradition républicaine !
Terrorisme : oser nommer l'ennemi
***********
Si nous ne tentons pas de comprendre comment le terrorisme islamiste provient
de la religion musulmane, si nous nous contentons de le traiter de barbarie
diabolique sans vouloir la rattacher à rien ni identifier la menace, nous perdons
alors toute possibilité d'y répondre.
Il faut ajouter (on en montrerait facilement le mécanisme) qu'à l'indétermination
de l'ennemi répond notre propre indétermination: nous serions définis en tout et
pour tout par le droit de blasphémer et par le Gai Paris - mais croit-on vraiment
que nous allons nous battre pour cela? Choses importantes l'une et l'autre, certes!
Mais ce ne sont pas des finalités. Juste des résultats, précieux, mais non
fondamentaux. Ce qui est fondamental, ce pour quoi nous avons envie de nous
battre, ce sont les racines qui font exister le droit au blasphème et le Gai Paris: la
liberté et la responsabilité personnelles de tous les individus adultes, hommes et
femmes. Nous ne nous battrons pas contre une barbarie abstraite, un néant
inventé, juste parce qu'on voudrait nous empêcher de rire et de chanter. Mais
pour une civilisation singulière, celle de la liberté personnelle, que justement on
ne défend pas ailleurs.
***********
Cologne : où sont passées les féministes ?
***********
On est loin du traitement de la photo déchirante du petit Aylan Kurdi mort sur la
plage qui avait suscité une émotion immense dans les pays occidentaux, d'autant
plus que les médias se livrèrent alors sans gêne à une séance de culpabilisation
massive, comme si ce petit être au destin si atroce représentait à lui seul
l'ensemble de la crise migratoire. À ce moment, l'amalgame était permis: tous les
migrants étaient Aylan Kurdi. Chaque segment de la société devait céder à
l'impératif humanitaire, ce qui n'est pas sans rappeler la formule d'Elie Halévy, qui
voyait dans «l'organisation de l'enthousiasme» une marque distinctive du
totalitarisme.
[…]
C'est une régression civilisationnelle épouvantable qui heurte nos valeurs les plus
intimes. La femme, ici, redevient une prise de guerre, comme un bien à prendre.
On ne peut parler de simple délinquance. Qu'il s'agisse de bandes organisées ou
non n'est pas l'essentiel. C'est d'une offensive brutale, dont on doit parler, où on
cherche consciemment ou inconsciemment à faire comprendre à l'hôte qui est le
nouveau maître des lieux. Il ne s'agit évidemment pas de faire porter la
responsabilité de ces agressions à l'ensemble des migrants, ce qui serait aussi faux
que cruel et imbécile. Mais manifestement, parmi ceux-ci, on trouve un nombre
significatif de jeunes hommes qui arrivent en Europe avec une attitude
conquérante et prédatrice.
[…]
Devant cette agression, un désir de soumission avilissant se fait entendre. La
mairesse de Cologne, Henriette Reker, a ainsi invité les femmes à adapter leurs
comportements aux nouveaux venus. Elles devraient garder plus d'un bras de
distance pour ne pas exciter des hommes qui ne sont pas encore habitués à la
liberté sexuelle caractérisant la modernité occidentale. Les femmes sexuellement
libérées sont-elles responsables de l'agression qu'elles subissent ? Henritte Reker
les invitera-t-elle demain à porter le voile pour faire comprendre qu'elles
respectent les nouveaux codes de la pudeur multiculturelle et qu'elles sont
vertueuses ? Le multiculturalisme se présente ici plus que jamais comme une
inversion du devoir d'intégration.
[…]
Les gardiens du nouveau régime multiculturaliste ne veulent pas croire qu'ils
pilotent allégement nos sociétés vers quelque chose comme une guerre civile
inavouée mélangée à un choc des civilisations. Ces termes sont peut-être exagérés -
ou pas. Mais une chose est certaine, ce n'est pas en laissant croire que le régime
multiculturaliste accouchera tôt ou tard d'un paradis diversitaire qu'on calmera
les angoisses des peuples européens. Les tensions sociales se multiplieront. Cela
nous ramène à la question première de la philosophie politique, soit la sécurité
élémentaire des sociétaires. Celle des femmes européennes n'est manifestement
plus assurée.
***********
L’Europe dans un climat de guerre civile ?
Et le plus terrifiant pour la fin :
Portrait de l’islamiste en fossoyeur du monde. Toute tentative de dialogue est vouée à l’échec
***********
Après les horreurs du vendredi 13, la France de demain ne sera plus comme avant. Elle ne sera ni la
France d’hier, ni celle d’aujourd’hui. Elle sera semblable, à quelque chose près, à l’Algérie des
années 90. Paris sera Alger. Toulouse, Blida ou Média. Lyon, Ain Defla. La Kabylie, la Bretagne.
Ce n’est pas difficile à prédire. C’est même une évidence pour celui qui, comme moi, a vécu la
guerre civile, côtoyé la violence aveugle des fous de Dieu, marché sur des flaques de sang et des
morceaux de chair.
Ça a débuté comme ça : en bruit de pantoufles avant que ne retentissent les kalachnikovs et les
bombes.
On pensait que c’était un jeu. Comme ces pétards que les enfants faisaient exploser lors de l’aïd et
de l’anniversaire de la naissance du Prophète.
On riait des qamis et des barbes hirsutes des intégristes. C’étaient nos pères Noël. Ils n’apportaient
pas de cadeaux, ne distribuaient pas de bonbons, mais ils aimaient nous raconter des histoires
obscures sur l’enfer et le jugement dernier.
On trouvait leur façon de s’habiller exotique. Car, à la fin des années 80, rares étaient ceux qui
portaient ces accoutrements importés d’Afghanistan et d’Iran.
Puis ça a continué comme ça : par l’intimidation. Avec des mots qui, certes, étaient trop violents
pour mes oreilles d’enfant, mais c’était de simples mots. Les islamistes harcelaient les femmes
libres, les démocrates et les laïques. Ils traitaient les progressistes de dépravés, de suppôts des
croisés.
Parfois, ils donnaient des coups de poing, de simples coups de poing. Puis ça a progressé. Ils
utilisaient des objets, de simples objets : des galets, des cordes, des seringues d’acide, des couteaux,
des haches…
Ensuite ça a basculé : les islamistes ont embarqué le peuple dans un bateau ivre, pour un long
voyage au bout de la nuit…
Sans crier gare, ils ont sorti les armes à feu, les fusils à canon scié, les bonbonnes de gaz et tout leur
attirail de guerriers.
[…]
L’islamiste a repéré les failles des démocraties occidentales. Il sait qu’il est un bourreau, mais il joue
à la victime. S’il brandit le spectre de l’islamophobie, c’est pour culpabiliser le démocrate et le
pousser à céder du terrain où il sèmera ses graines.
L’islamiste gagne chaque jour des batailles contre l’Occident. Il a réussi à restreindre la liberté de
pensée, à séparer les femmes des hommes dans les piscines, à halaliser les menus scolaires, à
fragiliser la laïcité, à ouvrir des mosquées dans les universités, à gagner des procès contre des États,
à verrouiller plusieurs institutions internationales …
L’islamiste a deviné le gouffre spirituel dans lequel est plongé l’Occident. Il compte le combler. Il
sait que le capitalisme sauvage crée des solitudes et que celles-ci tuent dans les villes. Il a trouvé un
remède au stress et à l’ennui : son prosélytisme et sa fausse fraternité.
L’Occident est en train de perdre sa guerre contre l’islamisme.
Sans courage et lucidité, il perdra aussi son âme.
La France, quant à elle, risque de devenir très vite l’Algérie des années 90.
***********
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire