J’ai hésité à publier ce billet, désabusé que je suis. Mais l’article d’Ivan Rioufol m’y a poussé. Tant pis, je me répète. Les cons gagnent en épuisant les gens de bien avec leurs conneries. Je serai aussi tenace, et aussi con, qu'eux.
Cela me gonfle plus que jamais, ces histoires de « déséquilibrés » pour se voiler la face devant l’islamisme.
Si un type attaquait un commissariat en criant « Heil Hitler ! », on parlerait à juste titre d’un déséquilibré. Mais si, dans l’année, dix types criant « Heil Hitler ! » attaquaient des commissariats ou fonçaient sur des marchés de Noël ou sur des militaires en faction et qu’une station berlinoise les appelait précisément à ces actions au nom du nazisme, parlerait-on encore de déséquilibrés et seulement de déséquilibrés ? Bien sûr que non.
Cette analogie permet de comprendre à quel point ce qui est déséquilibré, c’est d’abord et avant tout le traitement politico-médiatique de l’islamisme. La classe jacassante est tout miel pour l'isdlam et l'islamisme, prête à tout expliquer, à tout minimiser, à tout édulcorer, à tout pardonner, à tout accepter. Elle est déjà soumise.
Pourtant, les propos lénifiants deviennent insupportables quand l’enjeu est si grave. On nous dit que le mode opératoire du dernier attentat (attaque au couteau + fausse bombe) est « farfelu », sous-entendu « c’est un cas d’espèce, ne vous inquiétez pas bonnes gens ». Farfelue, la fausse bombe, peut-être, mais certainement pas l’attaque au couteau, c’est devenu un mode opératoire classique en Israël. C’est donc un cas typique de désinformation ni vu ni connu j’t’embrouille.
Ensuite, vu la tradition des mariages consanguins au bled et vu le pilonnage propagandiste de l’EIIL, les déséquilibrés islamistes ne risquent pas de venir une denrée rare.
C’est donc une trahison de la classe politico-médiatique de traiter un événement qui, tout bien réfléchi, est politique, comme un fait divers.
Cette République qui tremble de peur…
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L'intransigeance qui devrait être celle de l'État face à cette doctrine régressive n'atteint pas même l'élémentaire vigilance. Avoir entendu Bernard Cazeneuve féliciter les brigades musulmanes de volontaires, qui ont protégé des églises lors des offices de Noël, a permis de se convaincre de la légèreté du pouvoir. Le voici prêt, en effet, à déléguer la sécurité publique à un groupe confessionnel. La dhimmitude, cette soumission du non-musulman à l'islam, est une attitude qui se retrouve chez le ministre de l'Intérieur. Or un tel angélisme peut être compris comme un abandon par le peuple laissé sans défense. La récente mobilisation d'habitants d'Ajaccio, qui ont voulu intimider les voyous impunis d'une cité, est une réaction qui annonce le pire. Les «Arabi fora!» (Arabes dehors!) proférés ont indigné, à juste titre. Mais personne n'avait précédemment dénoncé les multiples «I Francesi fora!».
La culpabilisation, qui rend la République passive sous les crachats des minorités, est l'autre mal qui continue de ronger la France officielle, en plus de l'aveuglement de ses dirigeants devant le néototalitarisme. Ce dernier sait habilement tirer profit de ces deux faiblesses qui le laissent en paix. Significative est la répulsion des «élites» pour la nostalgie, que le chef de l'État associe au «repli, à la fermeture, à la discrimination». Tout ce qui pourrait susciter le regret d'une nation qui tenait son rang est ridiculisé par le discours dominant. Il est vrai que quarante ans de déconstructions ont davantage abîmé l'âme française que la dernière guerre. Cependant, sur ce sujet de la mélancolie interdite comme sur d'autres, la Nation et son peuple ne ressemblent pas à la République et à ses castes. L'émotion populaire suscitée par la mort du chanteur Michel Delpech a été celle du souvenir d'une France forte et joyeuse (voir mon blog).
Défaite morale
Quand Alain Juppé, candidat aux primaires des Républicains, assure (Europe 1, mardi): «J'ai deux adversaires, le FN et le pouvoir en place», l'ex-premier ministre, favori des sondages, se montre tout aussi incapable que Hollande de désigner le totalitarisme qui met pourtant la France en état de légitime défense. À sa cécité s'ajoute un mépris pour la France française, c'est-à-dire construite depuis toujours sur l'assimilation des nouveaux venus. Juppé ne cesse de répéter que «la prétendue assimilation» (prévue aux articles 21 à 24 du Code civil) ne veut plus rien dire. Ce faisant, il emboîte le pas aux groupes de pressions islamiques qui réclament toujours plus de visibilité pour l'islam. Les «accommodements raisonnables» qu'il préconise avec cette religion, pour qui va sa sollicitude, ne peuvent conduire qu'au communautarisme qu'il dit refuser. L'incohérence de sa position est dissimulée par ses prestations médiatiques réussies. Mais l'inévitable mise au jour de son jeu clientéliste risque de refroidir plus d'un électeur inquiet des reculs de la République.
Même l'impertinent Charlie Hebdo, première victime le 7 janvier 2015 de la guerre intérieure qui s'est installée dans la durée, n'ose plus dénoncer ses bourreaux islamistes de peur d'attiser leurs courroux. Sur la une du numéro de cette semaine, c'est un Dieu apparemment judéo-chrétien qui est désigné comme «l'assassin (qui) court toujours». L'hebdomadaire, laissé seul devant des bras armés se réclamant du Prophète, n'est pas blâmable de vouloir éviter d'autres coups. Son choix d'un bouc émissaire n'en est pas moins révélateur d'un renoncement à résister à la barbarie. Cette défaite morale est plus généralement celle du pouvoir en place qui, à l'instar du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron (Le Monde, jeudi), laisse croire que, face au terrorisme, «la réponse est économique». Ce n'est pas, en tout cas, l'opinion du premier ministre britannique, David Cameron: après une enquête officielle, il a mis les Frères musulmans, inspirateurs du djihad pour le califat, sous haute surveillance.
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