Jean-Claude Barreau: « Nous n'avons aucune politique d'immigration »
Il a tort, nous avons une politique d'immigration : le Grand Remplacement.
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Si la seule issue de l'immigration passe par l'assimilation, si, comme le dit Paul
Collier, « il faut une nation pour assimiler », alors la construction abstraite de
l'Europe rend l'assimilation impossible, car elle transforme le continent en un
vaste terrain vague. Alors, l'immigré ne va plus en Allemagne, en Italie ou en
Angleterre, mais en Europe, c'est-à-dire nulle part ! Le but caché de l'UE est de
détruire les nations. En général, ce but est dissimulé derrière les belles notions
d'ouverture, d'universalisme et de progrès. Mais, parfois, on peut l'identifier. J'ai
acheté pour mes petits-enfants un opuscule sur les nouvelles régions inventées par
François Hollande. Dans ce livret, intitulé La France des régions expliquée aux
jeunes (Éditions Nouvelle République), on trouve cet aveu qu'un rédacteur naïf ou
distrait a laissé passer: «L'UE, c'est transporter sur notre continent le système
fédéral des États-Unis , transformer les régions de tous les pays en États. Puis les
réunir pour former un seul grand pays, l'Europe.» La mort de la France est ici
clairement inscrite dans le projet européen actuel. Compte tenu de l'importance de
l'État central dans son histoire, la France est certainement le pays du continent le
plus menacé par l'Union. Si les Français s'aperçoivent que l'État n'est plus à Paris mais à Bruxelles, pourquoi resteraient-ils ensemble ?
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Hollande, Ponce Pilate de l'état de droit
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Mais, en attendant, il a donné une victoire idéologique au lobby féministe, sans se
salir les mains. A elles de poursuivre le travail. Elles le font d'enthousiasme en
proposant une nouvelle « avancée » législative avec cette « légitime défense
différée » qui donnerait à toute femme un « droit de tuer » son mari, qu'elle
accuserait de violence passée. Hollande avait agi de même avec le mariage pour
tous. Il accordait le mariage aux couples de même sexe, en sachant très bien que
l'adoption et la PMA suivraient. Mais il affirmait le contraire.
Pour cette opération tactique, il peut compter sur les habituels « idiots utiles» à
droite, mais aussi à gauche, qui soignent leur profil médiatique au nom de la
« libération des femmes ». Cette alliance des cyniques et des hystériques, des
manipulateurs et des professionnels de la compassion, a encore montré sa
redoutable efficacité.
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Why I won't be Voting on Referendum Day
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Anyway, how many active adults, now participating in the political process, can remember what it was like
being in an independent country, whose Parliament was sovereign, whose embassies flew its own flag and
nobody else’s, whose head of state wasn’t a citizen of someone else’s country, which chose its own
economic policy, had its own fishing grounds, decided how to subsidise its own farms, issued its own
passports, controlled its own borders, made its own alliances and trade agreements, did not abandon its
traditions and its particular special ways of doing things to conform with some great overarching plan ?
It's a decreasing number.
Most people in this country don’t really care about independence itself, and don’t
think about it. And the numbers who have (correctly) linked the EU with mass immigration and our loss of
control over our borders, though considerable, peaked with UKIP in 2015 and aren’t enough to swing a vote.
‘Euroscepticism’ is a worthless and futile political position involving complaining about the EU in public and at
election times, and knuckling under to it in private when the voters aren’t looking. It is very like the
institutionalised longterm
prisoner’s daydream of freedom, which when
he is actually offered his liberty he
doesn’t really want. They don’t really want it they’ve made no serious plan for it, they aren’t prepared for any
major sacrifices to get it. It’s just a thing they say, to indulge themselves and assert a sort of machismo.
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Hitchens compare, assez justement à mon avis, les peuples européens à ce prisonnier qui, après avoir pendant des années rêvé d'évasion, trouve un jour la porte de la prison ouverte et renonce à sortir, préférant finalement le confort de la servitude à l'inconfort de la liberté, considérant que la liberté, c'est mieux en rêve.
La prison, c'est l'UERSS. La porte ouverte, c'est tout simplement qu'il suffirait, pour qu'un peuple européen en soit libéré, qu'il vote à 51 % pour un parti dont la sortie de l'UE et de l'Euro est le programme, ce qui ne s'est jamais produit. Je sais, il y a certes le problème des institutions et du choix qu'on propose aux électeurs, mais il y a du vrai dans l'analyse d'Hitchens.
Je crois que nous sortirons de l'Euro et que l'UE éclatera.
Mais il y a une bonne manière et une mauvaise manière d'en arriver là.
La bonne manière, c'est une décision libre, responsable, réfléchie et démocratique ; bref le fruit d'une élection avec un programme clair ou d'un referendum avec une question précise.
La mauvaise manière, c'est le chien crevé au fil de l'eau, subir les événement, toujours avoir un temps de retard. Trop peu, trop tard. On en revient à Chantal Delsol : «Autrement dit, si vous ne menez pas votre destin, c’est votre destin qui vous mènera par le nez. Il en va de même pour un pays. A force de mettre au pouvoir des gouvernements attentiste et pusillanimes, il se produira je ne sais quelle catastrophe qui viendra pour ainsi dire tout résoudre. »
Or, nous sommes fermement décidés à ne pas décider, c'est-à-dire à ne pas choisir et à subir notre destin plutôt que de le maitriser. Et à se le prendre dans la gueule façon « Meuh non, les Allemands ne passeront pas par les Ardennes » (1).
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(1) : vous rigolez, mais je connais un connard (juste pour l'allitération) qui m'a déjà inspiré ce billet, qui est tout à fait dans ce trip. A l'entendre, il n'y a jamais de vrai problème, il n'y a jamais de vrai conflit. Si on croit à un conflit, à un problème, c'est une erreur d'analyse. Il s'adapte sans cesse aux démentis de plus en plus brutaux de la réalité. Il est passé en quelques années de « Meuh non, un pays ne peut pas faire faillite » à « Meuh non, l'Euro n'éclatera pas » (après Tsipras) et de « l'islam n'est pas un problème en France » à « Meuh non, les musulmans dans l'armée française ne sont pas un problème » (après le Bataclan). Le domaine de ce qui ne pose pas problème se réduit peu peu, mais il s'arracherait la langue plutôt que d'avouer qu'il peut y avoir des problèmes dans la vie plus graves que d'arriver en retard à un diner en ville. Il n'est pas bête mais il est creux, vide. Tout ce qui l'obligerait à admettre que la vie n'est pas toute superficielle, qu'il peut y avoir de vrais problèmes avec des causes profondes, est une agression contre ce qu'il est. Mais, au demeurant, il n'est pas désagréable, il suffit juste de ne pas avoir à traiter de question de vie ou de mort avec lui, d'ailleurs pour lui les questions de vie ou de mort n'existent pas.
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