Hollande : de la déchéance de nationalité à la déchéance politique
Serge Federbusch en profite pour écrire les vrais mesures anti-terrorisme islamique :
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Bien sûr, déchoir de leur nationalité des individus qui n'en ont que faire serait moins efficace que rétablir la peine de mort pour les
terroristes, mettre leurs têtes à prix pour rendre leurs mouvements difficiles ou expulser leurs familles afin que leur entourage, lassé et
touché, finisse par prendre lui-même en charge le dur travail d'éradication des criminels. Mais ne rêvons pas trop, il faudra encore
quelques attentats pour que ces indicibles préconisations acquièrent droit de cité dans le débat public.
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Hollande dans ses non-oeuvres :
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Il existait pourtant une alternative [à l'abandon de la révision de la constitution par voie parlementaire]. Mais il fallait une audace gaullienne pour s'en emparer. L'article 11 de la constitution, dont les termes
ont déjà été largement sollicités par le passé, permet de soumettre au peuple un projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs
publics ou même, depuis 2008, sur des questions sociales. Et le Conseil constitutionnel s'interdit de juger de la constitutionnalité d'une
réforme adoptée selon cette procédure.
Si François Hollande en avait eu le cran, il aurait tordu la lettre du texte pour en capturer l'esprit. Quand la révision a commencé à
s'enliser, il lui fallait passer en force, en appeler au peuple sur cette question sociale entre toutes et, s'il était suivi sur ce sujet, dissoudre
l'Assemblée dans la foulée. Sans doute n'aurait-il pas eu de « majorité présidentielle » très nette, mais il aurait à tout le moins limité
considérablement la casse.
N'est pas de Gaulle ni même Mitterrand qui veut. François Hollande a sans doute gaspillé aujourd'hui, engoncé dans l'excessive prudence
de l'homme d'appareil, sa dernière chance de sauver son trône en 2017.
C'est bien le drame du quinquennat : cinq ans, c'est trop court pour muer de politicien en homme d'Etat.
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François Hollande a pour devise « Ni vu ni connu, j't'embrouille », ça manque un peu de gueule. On comprend qu'il lui soit impossible d'être à la hauteur des événements.
On est tenté de lui rappeler l'excellente phrase d'Hélie de Saint-Marc « L'autorité est fille du courage sous toutes ses formes : physique, intellectuel, moral ». Mais il en est tellement loin que ce rappel serait une cruauté inutile.
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