« J'étais prêt à mourir » : le témoignage de Franck, le motard héroïque de Nice
On notera, pour l'anecdote, qu'il décrit, probablement sans le savoir, les symptômes du stress au combat (ce truc qui nous vient de l'âge des cavernes) : focalisation / effet tunnel, réflexion accélérée, hyper-conscience / sensation que les choses se passent au ralenti, capacités physiques et sensorielles augmentées, insensibilité à la douleur, puis, après coup, fatigue et dépression.
Autre point intéressant de ce témoignage : « J'ai tout de suite compris ». Or, la réaction la plus fréquente des témoins de ce genre d'événements est la sidération, l'incompréhension, voire la paralysie.
Pourquoi a-t-il tout de suite compris ? Pourquoi a-t-il pris au sérieux, contrairement à la plupart, au point que sa réaction a été instinctive, l'idée que la France est en guerre et que s'il se passe quelque chose d'inhabituel, c'est un attentat ?
D'autre part, je commence à en avoir ma claque du discours fataliste « nos services de sécurité sont parfaits. Il n'y a rien à faire de plus pour éviter les attentats. Il faut s'y habituer comme à une fatalité climatique ».
Voilà un article qui remet les pendules à l'heure et la responsabilité au centre du village :
Nice, l'effroyable raté : comment les services de renseignement français sont passés à côté des avertissements de l'Etat islamique
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