Aujourd'hui, le père Jacques Hamel a été égorgé par deux islamistes pendant la messe à Saint Etienne du Rouvray.
Il renouvelle ainsi le sacrifice du Christ, ce qui est l'objet même, symbolique d'habitude, de la messe.
Tout est donc dans l'ordre, du point de vue de la foi.
Par contre, ce qui est en complet désordre, c'est la politique.
Je vais donc m'adresser à mes frères catholiques bisounours, qui sont de lamentables brêles en politique (mais tous les catholiques ne sont pas des bisounours) et qui ne sont pas pour rien dans le bordel actuel.
Vous avez retenu « tendre la joue gauche » et « aimer son prochain comme soi-même ». C'est très bien, mais vous avez oublié « Je suis le chemin, la vérité et la vie » et « je vous envoie comme des brebis parmi les loups ». Autrement dit, vous avez confondu amour et masochisme, bonté et naïveté.
Et vous vous êtes voilés la face comme des pharisiens : non, Mahomet et le Christ ne sont pas équivalents, : l'un est un guerrier, l'autre un charpentier. Non, l'islam et le christianisme ne sont pas équivalents : l'une a la violence au coeur de son message, l'autre l'amour.
Je pense particulièrement aux évêques, y compris celui de Rome, mauvais pasteurs qui abandonnent leurs brebis aux loups pour préserver leur confort intellectuel. Comme d'habitude, hélas, les évêques français sont en dessous de tout.
Qui veut faire l'ange fait la bête : vous avez préparé les conditions de la catastrophe.
Par hasard, je lis L'éducation du prince chrétien ou l'art de gouverner, d'Erasme. Très actuel. Le prince doit avoir pour ambition d'être un prince de paix, mais pas à n'importe quel prix, il doit travailler à créer les conditions de la paix (par exemple, je cite Erasme, ne pas mélanger des populations antagonistes), mais s'il échoue, il doit se résoudre à se battre.
Autrement dit, prier n'empêche pas de combattre.
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