André Brunelin a été attaché de presse de Jean Gabin.
Il trace le portrait d'un Gabin étrange et très contradictoire.
Gabin est un avare qui se laisse arnaquer sans réagir. Il a peur du feu, c'est toute une affaire de lui allumer une cigarette, mais il fut chef de char dans la 2ème DB. Fidèle en amitié, il se brouille avec son photographe depuis des années pour un sourire narquois qu'il croit avoir vu. Il est odieux avec son beau-fils mais est très peiné quand celui-ci coupe les ponts, etc.
Bref, on comprend deux choses :
> Gabin est un hyper-sensible, comme Depardieu. C'est ce qui fait ses qualités d'acteur. Comme Depardieu, il peut jouer tous les rôles et, pourtant, sa personnalité est tellement forte qu'on a l'impression de toujours voir Gabin (ce qui est faux. Gabin, comme Depardieu, a joué des rôles très différents).
> Gabin s'est impliqué dans ses films d'avant-guerre, poussant Carné, Duvivier , Renoiret compagnie et mettant sa notoriété à leur disposition. Beaucoup moins après-guerre. Cette différence répond à la question que je me posais de savoir pourquoi il y avait de bons films mais pas de chefs d'oeuvre dans ses films d'après-guerre.
Mon préféré est La grande illusion.
Mais alons, le jour se lève (enfin, pas tout de suite) :
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