Une thèse à la mode chez les conservateurs : l’européisme est zombie. Il est déjà mort mais il ne le sait pas encore.
Cette idée me paraît d’un optimisme délirant, façon alcoolique breton imbibé au Chouchen, ayant pissé sur les femmes infidèles, venant de découvrir que toutes les bouteilles ne sont pas vides et qu’il va pouvoir continuer à biberonner.
La vérité est que les européistes sont aujourd’hui très largement majoritaires dans les institutions et les lieux de pouvoir des pays européens, y compris dans le gouvernement et le parlement britanniques.
Oui, l’européisme en a pris un coup dans la cafetière, mais il est très très loin d’être mort, ou même mourant. Souvenez vous qu’il a eu la peau de Margaret Thatcher, qui était, me semble-t-il, autrement plus coriace que Theresa May (la « poll tax » n’était qu’un prétexte). Il faudra beaucoup plus qu’un referendum dans un pays de l’UE pour le mettre à genoux. L’européisme est à la fois un messianisme politique et l’idéologie qui justifie le pouvoir et l’opulence d’une caste. Il est donc d’une solidité d’airain. Il ne faut pas sous-estimer sa résistance.
Pour l’instant, c’est toujours l’européisme qui tient le manche bien ferme.
Éric Zemmour : "Theresa May et Angela Merkel... par rtl-fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire