Il y a des gens, comme Charles Gave et Jean-Jacques Rosa, qui ont dit dès le début que l'Euro était un monstre idéologique et une aberration économique. D'autres font le même constat aujourd'hui. Par une honnêteté intellectuelle qui les honore, ils voient ce qu'ils voient.
Je me suis trompé en votant "oui" en 1992 et en 2005, je n'en suis pas fier. Mais, du moins, j'ai compris,
Les articles de ce type se multiplient :
Euro : pour un passage de la monnaie unique à la monnaie commune
Pourtant, rien ne change : l'Euro est toujours régi par les mêmes règles qu'au premier jour.
C'est que les eurocrates ont trouvé la recette miracle : pour que rien ne change, il suffit ... de ne rien changer !
L'inertie comme réponse à toutes les revendications et à toutes les interrogations. Et un peu de manipulation pour faire passer tout cela, comme on le voit dans la campagne électorale en cours. Cause toujours, je continue à forer droit.
C'est si simple que c'est brillant.
Cette stratégie fonctionne très bien parce qu'elle est en phase avec l'époque. Nous vivons à l'époque de l'inertie. Nous communiquons et nous nous déplaçons de plus en plus vite, mais nous prenons les décisions de plus en plus lentement. Le temps pour décider de la construction d'un aéroport ou d'une pissotière a quintuplé en cinquante ans.
Cela fait dix ans que les Français se sont fait mettre par le traité de Lisbonne inversant leur vote de 2005. A une autre époque, il y aurait déjà deux révolutions et un coup d'Etat. Là, rien.
La suite, qui me fait très peur, est connue : quand une caste fige un système, empêche les micro-ajustements, un macro-ajustement qui résout tout, sur le mode « maladie soignée, malade mort » tombe d'un coup : révolution, banqueroute, guerre, invasion, etc.
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