L’électorat de Macron a un noyau dur (16 % des inscrits au premier tour) fait des gagnants de la mondialisation et un halo (total 43 % des inscrits au deuxième tour) de ceux qui n’ont pas encore compris qu’ils sont les prochains perdants de la mondialisation.
Ces chiffres électoraux recoupent à peu près les chiffres donnés par les sociologues.
Par quelque bout qu’on prenne les choses, Emmanuel Macron et son centre collabo sont minoritaires dans l’opinion française.
Cependant, comme il est peu probable que l’opposition éclatée arrive à s’unir, ils sont au pouvoir pour longtemps. C’est ce qui s’est passé en Italie au XIXème siècle. Sauf si un événement extérieur bouscule ce joli montage.
On peut aussi imaginer, dans la tradition française, un déblocage contournant les institutions bloquées, autrement dit une révolution ou un coup d’Etat. Je n’y crois absolument pas : on sent dans le pays une morne résignation, une colère stérile, pas un de ces bouillonnements d’où sortent les grandes choses.
Au fond, l’élection d’Emmanuel Macron confirme mon opinion de longtemps : la France n’a plus son destin en mains. Et elle refuse de le reprendre quand l’occasion se présente.
Mais cela n’empêche pas de persévérer. Après tout, l’histoire n’est jamais écrite d’avance, non ?
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