Quand on ne veut pas regarder les choses en face, quand on consacre toute son énergie à fuir le réel, on s'épuise sans fin à traiter les symptômes d'une maladie qu'on prend bien soin de ne pas soigner.
La mode est la réduction des effectifs des classes. C'est doublement stupide : d'une part, on sait qu'il faut un effectif minimum, autour de vingt-cinq élèves, pour susciter l'émulation, d'autre part, aucun, absolument aucun, des problèmes de l'école ne trouve sa cause dans un sureffectif.
La diminution de l'effectif a pour seul effet bénéfique d'atténuer le stress des enseignants d'une école qui refuse d'affronter ses problèmes.
Sous le Second Empire, il y avait sans difficulté des classes de quatre-vingts élèves. Après guerre, des classes supérieures à trente élèves étaient la norme.
Les élèves ont changé ? Fausse excuse, sauf pour les immigrés.
Ce qui a vraiment changé, c'est l'école, c'est la pédagogie, ou l'absence d'icelle, c'est l'objectif : l'école n'a plus pour ambition d'enseigner, mais de distraire ou, au moins, d'occuper.
Alors, évidemment, au Club Med, il faut beaucoup de Gentils Organisateurs et assez peu de Gentils Membres. Sinon, le service se dégrade et les clients sont mécontents.
Alors, si notre école se donnait pour objectif de doubler le nombre d'élèves par classe, là, ça serait innovant et audacieux.
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