Macron, le coup d’Etat et la tentation de l’Aventin
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A travers cette interview [du 14 juillet que Macron refuse de donner], le Président s’adressait directement au peuple et non à ses représentants, au peuple qui est le dépositaire de la souveraineté nationale. Il est vrai que le Président Emmanuel Macron ne fait pas grand cas de la souveraineté. Et c’est peut-être là qu’il faut chercher la véritable raison de l’abandon de cette « tradition » et de la création de cette « innovation » que représente le message au Congrès. Car, quand on ne reconnaît plus la souveraineté du peuple, peu importe le mépris dans lequel on tient que ce soit ses adversaires ou ses propres amis.
En fait, tel est bien le fond du problème. Emmanuel Macron élu par surprise, et en un sens contre la volonté de la majorité des Français, ne peut s’appuyer sur une quelconque souveraineté populaire. Il doit donc saccager tous les symboles de cette dernière. Nous l’avons vu lors du Conseil européen des 22 et 23 juin dernier. Nous le voyons avec cette imitation aussi grossière que grotesque du « message sur l’état de l’Union » auquel se livre le Président des Etats-Unis, mais dans un contexte et dans des traditions politiques complètement différentes.
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Je suis d'accord avec Jacques Sapir, sauf sur un point fondamental: il est mélenchoniste. Pour moi, être partisan d'un nostalgique des paires horreurs du XXème siècle est un faute politique et une honte personnelle.
C'est pourquoi il m'arrive de partager des bouts d'analyse avec Sapir, comme celle ci-dessus, mais aucun cas je ne peux approuver ses idées politiques.
Je préfère ça :
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