Rien que le titre du billet, emprunté à Eric Verhaeghe, me fait rire.
Le peuple français est sur l’Aventin
« Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » : ce que révèle la petite phrase de Macron
Toute la question est de savoir combien de temps Emmanuel Macron va pouvoir gouverner sans le peuple. Cinq ans ? Dix ans ? Six mois ?
Macron terminera-t-il son mandat tout seul à s’écouter parler ?
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Incontestablement, le discours de Macron à Versailles creusera le fossé entre ceux qui n’en peuvent plus de sa rhétorique vide, et ceux qui s’en bercent. Chacun a compris que l’auteur de ces lignes appartient à la première catégorie et que les soixante minutes de figures de style tout droit sorties de classe prépa Sciences-Po lui suscitent peu de sympathie. Les autres modéreront à leur gré.
Pendant vingt-cinq minutes, nous avons d’abord reçu une leçon de morale nous appelant à la retenue. Nous, à qui fut volée l’élection présidentielle par une campagne de presse sous la ceinture qui visait à abattre deux candidats, nous devrions aujourd’hui fermé les yeux sur les affaires Ferrand, Bayrou, de Sarnez, Pénicaud… Que ne l’avons-nous entendu lorsque la boue arrangeait bien le candidat Macron.
Au bout de vingt-cinq minutes, le Président a fait mine d’aborder les sujets qui fâchent, par exemple la lutte contre la prolifération administrative ou la réduction du nombre de parlementaires. Il paraît que l’ensemble serait réduit d’un tiers (Assemblée, Sénat, CESE), « en veillant à la juste représentation de tous les territoires de la République ». Mais pourquoi cette annonce est-elle noyée dans autant de périphrases gluantes comme un miel au soleil ?
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