Macron inaugure le parc Disneylyséeland !
Elisabeth Lévy : « Macron nous rappelle qu'entre le sublime et le ridicule, la frontière est ténue »
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Finalement, si vous deviez choisir, ne préférez-vous pas « le meilleur des mondes macronisé » au « Paris merveilleux » d'Anne Hidalgo ?
Je crains, justement, de ne pas avoir à choisir et d'avoir les deux ! Malgré l'animosité entre le président et le maire de Paris, le progressisme macronien n'est pas fondamentalement différent de celui d'Anne Hidalgo, rappelez-vous le show du président-tennisman sur la Seine pour défendre Paris 2024. Cependant, si je devais vraiment choisir entre vos deux versions de l'avenir radieux, je parierais sur la monarchique plutôt que sur la citoyenne. Les ambiguïtés de Macron seront peut-être la source de bonnes surprises, alors que rien n'arrêtera Anne Hidalgo dans l'entreprise de destruction des conditions de la vie concrète qu'elle mène sous l'étendard de la transformation. Rien, sinon bien sûr les électeurs. Jusque-là, les Parisiens qui aiment tant se dire rebelles se sont montrés étonnamment dociles face aux âneries inventées pour leur pourrir la vie. On saura lors des prochaines élections municipales si les néo-humains à roulettes regroupés sous la bannière d'Homo festivus ont réussi à mener à bien le Grand remplacement du peuple de Paris.
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L'affaire Sarah Halimi et le tabou du « nouvel » antisémitisme
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« Plus une société s'éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent » nous prévenait George Orwell. L'incapacité politique de désigner cet antisémitisme [arabo-musulman] pour ce qu'il est interdit d'en faire l'analyse historique, anthropologique et religieuse et par voie de conséquence, d'entreprendre les actions spécifiques et ciblées qui seraient nécessaires pour le vaincre. La France s'enfonce chaque jour un peu plus dans une politique multiculturaliste à relents - involontairement, mais inévitablement - racialistes. Racialistes pour ne pas dire racistes car cette attitude culturaliste qui prétend être inspirée par le respect de cultures différentes n'est rien d'autre que l'abandon à bas bruit de notre modèle d'intégration, jugé inaccessible pour ces populations, présumées, par nos responsables politiques chaperonnés par une partie de nos associations antiracistes, comme incapables de sortir de leurs modes de pensée et de fonctionnements archaïques. On a renoncé à aider ces populations, à leur tendre la main. En abandonnant les juifs, on a aussi abandonné ces dernières et, ce faisant, nous nous sommes perdus nous-mêmes.
Le meurtre de Sarah Halimi doit être compris comme une alarme qui nous rappelle à nous-mêmes, à ce qui nous définit. Cette inertie est indigne de nous. La France, pays des Lumières, berceau des valeurs universelles des droits de l'homme, ne peut pas être un pays où les juifs se font agresser et tuer, parce que juifs, dans l'indifférence générale. Nous sommes tous héritiers d'une histoire, nous sommes tous comptables d'un héritage qui va de Salomon de Troyes à la France de Vichy en passant par l'émancipation des juifs en 1791 (que la France a été la première en Europe à consentir) et par l'affaire Dreyfus. Par respect pour ce que nous sommes, pour ce que nous nous targuons de représenter, nous n'avons pas le droit d'assister sans réagir à la montée de la haine contre nos concitoyens juifs. Il en va de notre admiration pour la France et, en définitive, de notre fierté d'être français.
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Je me demande si, au fond, les Français en ont vraiment quelque chose à foutre, de la France, de son destin, de son honneur.
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