Aout 1917 est un mois calme (à part l'incendie qui détruit un tiers de Thessalonique, rien à signaler).
Les offensives du printemps et de l'été de tous les camps ont échoué ou n'ont pas eu les résultats décisifs escomptés. Avec l'utilisation de gaz toxiques sophistiqués, on a franchi un pas de plus dans l'horreur.
Les mutineries (1) ont montré à l'Entente qu'il fallait changer de méthodes mais pas de stratégie. L'idée d'épuiser les empires centraux est juste, mais il faut qu'elle coûte moins en vies humaines alliées. Cela aboutira au « J'attends les chars et les Américains » de Pétain.
Des tentatives de négociations par l'intermédiaire du Vatican en vue d'une paix blanche ont été faites depuis le début de l'année mais, en août, c'est fini. L'effondrement russe redonne à l'Allemagne l'illusion qu'elle peut encore gagner la guerre, elle refuse ces offres (non, la responsabilité de cette guerre n'est pas également partagée entre les pays. C'est une gentillesse de laisser croire que l'Allemagne n'est pas plus coupable que les autres. Elle l'est (2)). L'heure de Clemenceau et de la guerre totale (« Ma politique ? Je fais la guerre. » ) approche (novembre 1917).
L'Allemagne croit qu'elle peut surmonter l'effet désastreux (entrée en guerre des Etats-Unis) de sa décision de guerre navale à outrance de janvier 1917 grâce à la libération pour l'ouest des troupes qui combattaient les Russes. Espoir vain comme le montrera 1918. Comme d'habitude, les Allemands sont excellents en tactique et nuls en stratégie (ils nous refont le même coup aujourd'hui avec l'Euro et l'immigration : ils engrangent des succès de court terme, mais à long terme ...).
A l'été 1917, la probabilité d'une victoire de l'Allemagne diminue ... à la condition que les Alliés tiennent le coup.
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(1) : nous ne reviendrons pas sur les interprétations vicieuses qu'en font les gauchistes à la Jospin. Rappelons juste, pour la mémoire des combattants, qu'il ne fut jamais question de déserter, de refuser de défendre, mais de refuser de monter en ligne, de refuser les offensives sanglantes et bancales.
(2) : ce n'est pas pour rien que Churchill dira, vingt-cinq ans plus tard, justifiant les bombardements des villes allemandes : « Je veux faire passer à jamais aux Allemands le goût de la guerre ».
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