jeudi, septembre 28, 2017
Doit-on fusiller Patrick Kron – et Emmanuel Macron ? (Sûrement, mais il ne faut pas oublier les Américains)
Votre noterez la petite phrase sur Emmanuel Macron prenant clairement le parti de General Electric.
Jean-Michel Quatrepoint : « La vente d'Alstom était un scandale écrit d'avance »
C’est une haute trahison des temps modernes. Cela mérite, comme toute haute trahison, le peloton d’exécution.
Mais, dans notre monde, la trahison ne rapporte pas douze balles, mais douze millions et même plus. Pauvre monde.
Et la trahison est généralisée, cancéreuse. Et on revoit les mêmes noms d’enculés …
Alstom a eu aussi le malheur d'avoir une succession de dirigeants fort médiocres, tout sur-diplomés qu'ils étaient.
Mais il faut aussi en tirer les leçons : Si Alstom a été descendu par les Américains pour avoir commercé des technologies de pointe avec la Chine (car il semble que ce soit le nœud de l’affaire), peut-être faut-il arrêter de le commerce technologique avec la Chine si on n’est pas assez fort pour résister aux Américains. Entre commercer avec la Chine et garder Alstom, le choix est évident : il eut été préférable de perdre quelques marchés chinois et de garder Alstom. Ou alors chercher des appuis chinois ou russes (les Européens, ça ne peut pas marcher, ils sont vendus aux Américains).
On connaît les noms des prochaines cibles : Airbus, Areva, Sanofi, Société Générale. Ce n’est pas pour rien que le directeur technologie d’Airbus est un Américain venu de la DARPA.
La bonne question à se poser est celle de la politique de puissance, comme l'expliquent bien Roux et Combaluzier : « Comment accroître la puissance de la France, concrètement, de façon tangible ? ». Quand on se pose la question ainsi, beaucoup d'idées fumeuses tombent.
Macron à la Sorbonne, ou l'art du contresens historique
En 1981, la France élit Mitterrand quand les autres élisent Thatcher et Reagan. En 2017, la France élit Macron (certes, dans des conditions qui n’ont qu’un lointain rapport avec la démocratie) quand les autres votent Brexit, Trump et Afd.
La France contemporaine a l’art de rater les trains de l’histoire.
Je crois que le choix de l'alliance allemande fait par Macron est erreur majeure, une bourde monumentale. L’alliance d’avenir est l’alliance anglaise (même si je pense qu’un bon Anglais est un Anglais courbé devant un Normand et répétant humblement « Oui, Monseigneur. A vos ordres, Monseigneur »).
Macron à la Sorbonne, ou l'art du contresens historique
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L'Europe ne fait pas rêver la jeunesse française. Pourquoi ? D'abord parce que le vieux continent est d'abord un continent de vieux. L'Allemagne qui est très représentative à cet égard du reste du continent est un pays qui compte 16 millions de retraités. Outre-Rhin, la moyenne d'âge de l'électorat est de 56 ans. L'électeur français moyen a 35 ans. La France est l'un des rares pays européens à faire des enfants et à envie de voir s'ouvrir en grand les fenêtres du monde. Chaque année, le peuple français croît de 500 000 âmes. Chaque année, le peuple allemand perd 500 000 personnes. La France rêve de grand large et Macron lui montre la direction de la maison de retraite européenne.
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Il faut dire que Macron s'y connaît en gérontophilie.
La France contemporaine a l’art de rater les trains de l’histoire.
Je crois que le choix de l'alliance allemande fait par Macron est erreur majeure, une bourde monumentale. L’alliance d’avenir est l’alliance anglaise (même si je pense qu’un bon Anglais est un Anglais courbé devant un Normand et répétant humblement « Oui, Monseigneur. A vos ordres, Monseigneur »).
Macron à la Sorbonne, ou l'art du contresens historique
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L'Europe ne fait pas rêver la jeunesse française. Pourquoi ? D'abord parce que le vieux continent est d'abord un continent de vieux. L'Allemagne qui est très représentative à cet égard du reste du continent est un pays qui compte 16 millions de retraités. Outre-Rhin, la moyenne d'âge de l'électorat est de 56 ans. L'électeur français moyen a 35 ans. La France est l'un des rares pays européens à faire des enfants et à envie de voir s'ouvrir en grand les fenêtres du monde. Chaque année, le peuple français croît de 500 000 âmes. Chaque année, le peuple allemand perd 500 000 personnes. La France rêve de grand large et Macron lui montre la direction de la maison de retraite européenne.
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Il faut dire que Macron s'y connaît en gérontophilie.
mercredi, septembre 27, 2017
Un point sur Angelattila
Je ne peux m'empêcher de me dire qu'Angela Merkel est, comme François Hollande, un politicien « mandchourien ».
Merkel’s Great Transformation
Merkel’s Great Transformation
Harbulot et Delbecque : les Roux et Combaluzier de la guerre économique française
Je ne me souviens plus si je vous ai déjà diffusées ces très intéressantes vidéos. Prenez le temps de les regarder.
La définition de Delbecque de nos politiciens comme des « carencés en tout », qui « sont restés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme », qu’ « on place dans l’Etat et à qui on dit ‘Maintenant, c’est toi le chef’ ; c’est comme donner un flingue à un enfant de cinq ans en lui disant ‘Maintenant, fais toi plaisir’ » correspond très bien à Macron.
La définition de Delbecque de nos politiciens comme des « carencés en tout », qui « sont restés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme », qu’ « on place dans l’Etat et à qui on dit ‘Maintenant, c’est toi le chef’ ; c’est comme donner un flingue à un enfant de cinq ans en lui disant ‘Maintenant, fais toi plaisir’ » correspond très bien à Macron.
Naufrage universitaire par la coalition des médiocres
« L'indépendance d'esprit est en danger dans les universités françaises »
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Dans le système de recrutement qui est celui de notre Université, un indépendant a peu de chance de survivre. Dès ses premiers pas dans la carrière, le chercheur comprend que c'est sa dépendance qui sera sa planche de salut. Dépendance interpersonnelle et dépendance par rapport aux réseaux qui font une carrière. Marcel Gauchet, lorsqu'il parle de mœurs mafieuses (revue Le Débat, no 156, septembre-octobre 2009), emploie les mots justes. Un sociologue italien, Diego Gambetta, a explicité les ressorts de ce processus dans un article de la revue des Annales des Mines,« Gérer et Comprendre »(septembre 2006), article intitulé « La valeur de l'incompétence: de la mafia tout court à la mafia universitaire: une approche méthodologique ».
Cette dépendance entraîne le conformisme de la pensée et l'esprit courtisan dont beaucoup s'accordent à penser qu'il est un des fléaux de l'Université.
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Cet article est très important, même si le sujet ne fera jamais la une des journaux.
Un pays a besoin d’une élite intellectuelle, il a besoin de clercs.
Le naufrage de l’université, même si elle n’est pas la source de production de clercs, est donc un drame national. Car, l'université devrait être par excellence le lieu de la liberté de l'esprit. On en est très très loin.
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Dans le système de recrutement qui est celui de notre Université, un indépendant a peu de chance de survivre. Dès ses premiers pas dans la carrière, le chercheur comprend que c'est sa dépendance qui sera sa planche de salut. Dépendance interpersonnelle et dépendance par rapport aux réseaux qui font une carrière. Marcel Gauchet, lorsqu'il parle de mœurs mafieuses (revue Le Débat, no 156, septembre-octobre 2009), emploie les mots justes. Un sociologue italien, Diego Gambetta, a explicité les ressorts de ce processus dans un article de la revue des Annales des Mines,« Gérer et Comprendre »(septembre 2006), article intitulé « La valeur de l'incompétence: de la mafia tout court à la mafia universitaire: une approche méthodologique ».
Cette dépendance entraîne le conformisme de la pensée et l'esprit courtisan dont beaucoup s'accordent à penser qu'il est un des fléaux de l'Université.
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Cet article est très important, même si le sujet ne fera jamais la une des journaux.
Un pays a besoin d’une élite intellectuelle, il a besoin de clercs.
Le naufrage de l’université, même si elle n’est pas la source de production de clercs, est donc un drame national. Car, l'université devrait être par excellence le lieu de la liberté de l'esprit. On en est très très loin.
L’effondrement de la droite continue
Comment les ténors de la droite sont en train de laisser Emmanuel Macron installer son nid au sein de l'électorat LR
L’UMP est la soumission des élus RPR au giscardisme et Macron est l’incarnation parfaite du giscardisme. Il est donc dans l’ordre des choses que cette droite là disparaisse dans le macronisme.
Le FN meurt, lui, de son amateurisme et de son ralliement à l’économisme politiquement correct.
Les trois stades de la décadence : morale, intellectuelle et physique. La droite française en est déjà au troisième stade : quand on voit les petites bourgeoises de droite, les Pécresse, Portelli, Le Pen, on les imagine plus épouses de notable que chefs indomptables d’un peuple millénaire.
On peut toujours espérer que, sur ces ruines, naitra une vraie droite. Les miracles, ça arrive.
L’UMP est la soumission des élus RPR au giscardisme et Macron est l’incarnation parfaite du giscardisme. Il est donc dans l’ordre des choses que cette droite là disparaisse dans le macronisme.
Le FN meurt, lui, de son amateurisme et de son ralliement à l’économisme politiquement correct.
Les trois stades de la décadence : morale, intellectuelle et physique. La droite française en est déjà au troisième stade : quand on voit les petites bourgeoises de droite, les Pécresse, Portelli, Le Pen, on les imagine plus épouses de notable que chefs indomptables d’un peuple millénaire.
On peut toujours espérer que, sur ces ruines, naitra une vraie droite. Les miracles, ça arrive.
mardi, septembre 26, 2017
Au pape François
Le Rat qui s'est retiré du monde
Les Levantins en leur légende
Disent qu'un certain Rat las des soins d'ici-bas,
Dans un fromage de Hollande
Se retira loin du tracas.
La solitude était profonde,
S'étendant partout à la ronde.
Notre ermite nouveau subsistait là-dedans.
Il fit tant de pieds et de dents
Qu'en peu de jours il eut au fond de l'ermitage
Le vivre et le couvert : que faut-il davantage ?
Il devint gros et gras ; Dieu prodigue ses biens
A ceux qui font voeu d'être siens.
Un jour, au dévot personnage
Des députés du peuple Rat
S'en vinrent demander quelque aumône légère :
Ils allaient en terre étrangère
Chercher quelque secours contre le peuple chat ;
Ratopolis était bloquée :
On les avait contraints de partir sans argent,
Attendu l'état indigent
De la République attaquée.
Ils demandaient fort peu, certains que le secours
Serait prêt dans quatre ou cinq jours.
Mes amis, dit le Solitaire,
Les choses d'ici-bas ne me regardent plus :
En quoi peut un pauvre Reclus
Vous assister ? que peut-il faire,
Que de prier le Ciel qu'il vous aide en ceci ?
J'espère qu'il aura de vous quelque souci.
Ayant parlé de cette sorte
Le nouveau Saint ferma sa porte.
Qui désignai-je, à votre avis,
Par ce Rat si peu secourable ?
Un Moine ? Non, mais un Dervis :
Je suppose qu'un Moine est toujours charitable.
Macron, colosse aux pieds d'argile
Macron est fort d’avoir réussi d’avoir l’alliance des deux bourgeoisies, intellectuelle et d’argent, de gauche et de droite.
Il est affaibli par le fait d’avoir été obligé de démasquer en l’assumant la fausse alternance depuis trente ans (toujours plus d‘Europe, d’immigration et d’impôts : tous les gouvernements, qu’ils se disent de droite ou de gauche, font la même politique depuis trente ans). L’ambiguïté est plus durable, la clarté expose à cristalliser les oppositions. Je constate que, comme en 1981, la France est à contre-courant : pendant que les Anglais et les Américains essaient de tourner la page des trente dernières années, nous en rajoutons dans la continuité en lui donnant une nouvelle tête.
Macron est fort que plus personne dans la France d’en haut ne parle pour la France d’en bas. Il n’y a pas un Victor Hugo pour nous parler des malheurs du village creusois dont la dernière usine vient d’être délocalisée en Chine à cause des normes européennes mais à qui on impose un foyer de « migrants » (Victor Hugo n’est pas célèbre pour son sens de la nuance). Je ne crois pas qu’il y ait dans toute l’histoire de France d’époque où la France d’en haut se soit senti si peu de devoirs vis-à-vis de la France d’en bas. Ce n’est pas Macron qui parlerait, comme Henri IV, de "la violente amour que je porte à mes peuples ". Il faut dire que basculer les paysannes dans le foin, ça ne doit pas trop être son truc. Ceci explique sans doute cela.
Macron est fort de la bêtise et de la division des opposants.
Mais il est fragile d’être minoritaire : l’alliance des bourgeoisies fait un pouvoir, pour l’instant absolu, pas une majorité populaire. Macron est donc vulnérable à celui qui saura faire, comme De Gaulle en son temps, l’alliance du peuple et d’une partie de la bourgeoisie. Sarkozy a réussi en 2007 mais a été incapable de l’assumer.
Mélenchon et Le Pen rêvent d’être ce nouvel unificateur. J’y crois peu, et je ne le souhaite pas. Bref, l’horizon est bouché. Mais l’histoire continue d’avancer.
Macron est un colosse aux pieds d'argile, mais il ne se trouve peut-être personne pour lui faire la pédicure façon docteur Folamour.
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RuptureChristophe Guilluy : "La France d'en haut s'est structurée autour d'Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d'en bas, lui, est complètement dispersé"Avec Christophe Guilluy23/09/2017 - 09:53Atlantico : À la rentrée 2016, vous publiiez "le crépuscule de la France d'en haut". Selon un sondage viavoice publié par Libération en début de semaine, 53% des français jugent que la politique du gouvernement bénéficiera en premier lieu aux plus aisés, quand 60% d'entre eux craignent une précarisation. Un an après, quel constat portez-vous sur cette "France d'en haut" ?
Christophe Guilluy : Nous sommes dans la continuité d'une société qui se structure autour de la mondialisation depuis 20 ou 30 ans. Ce qui est validé ici, c'est une logique de temps long. Avec un monde d'en haut que j'ai décrit dans "la France périphérique" mais aussi dans la "Crépuscule de la France d'en haut". C'est un monde qui vit en vase clos, je parle de "citadellisation" des élites, des classes supérieures, et tout cela ne cesse de se creuser.Il faut revenir au 2e tour de l'élection présidentielle. Ce que nous avons vu, c'est une structuration de l'électorat qui suit la dynamique économique et sociale de ces 30 dernières années. Le grand sujet caché depuis 30 ans, c'est la disparition de la classe moyenne au sens large, c’est-à-dire telle qu'elle l'était hier, celle qui regroupait la majorité des catégories sociales ; de l'ouvrier à l'employé en passant par le cadre. Les gens étaient intégrés économiquement, donc socialement, politiquement, et culturellement.Ce qui explose avec le modèle mondialisé, c'est la classe moyenne occidentale. On va retrouver ces gens dans les territoires qui ne comptent peu ou pas ; France périphérique, Amérique périphérique, Grande Bretagne Périphérique etc…Inversement, des gens qui vont être de plus en plus concentrés dans les endroits ou "ça" se passe ; les grandes métropoles mondialisées. C'est ce qu'on a vu avec la carte électorale, qui était assez claire : les bastions d'Emmanuel Macron sont ces grandes métropoles mondialisées qui reposent sur une sociologie d'un front DES bourgeoisies.Ce qui est frappant, c'est en regardant Paris. La bourgeoisie de droite n'a qu'un vernis identitaire, car même les bastions de la "manif pour tous" ont voté pour Emmanuel Macron qui est pourtant pour les réformes sociétales à laquelle elle s'oppose. Dans le même temps, les électeurs parisiens de Jean Luc Mélenchon, au 1er tour, ont aussi voté Macron au second tour. Ils n'ont pas voté blanc. Cela veut dire que le monde d'en haut est de plus en plus dans une position de domination de classe qui est en rupture avec la France d'en bas. C'est la grande nouveauté. Parce qu'un société ne marche que si le haut parle au bas. C'était le parti communiste; constitué d'une frange d'intellectuels qui parlaient aux classes ouvrières. Aujourd'hui le monde d'en haut ne prend plus du tout en charge le monde d'en bas, qui est pourtant potentiellement majoritaire. C'est un processus long, qui est celui de la sortie de la classe moyenne de toutes les catégories sociales. Cela a commencé avec les ouvriers, cela s'est poursuivi avec les employés, et cela commence à toucher les professions intermédiaires. Demain ce sera les retraités, il suffit de regarder ce qu'il se passe en Allemagne. La mondialisation produit les mêmes effets partout et les spécificités nationales s'effacent. Sur le fond, même si l'Allemagne s'en sort un peu mieux en vendant des machines-outils à la Chine, la précarisation touche largement l'Allemagne avec des retraités qui sont obligés d'empiler les petits boulots pour s'en sortir.Ce qui est derrière tout cela, c'est cette fin de la classe moyenne occidentale qui n'est plus intégrée au modèle économique mondialisé. À partir du moment où l'on fait travailler l'ouvrier chinois ou indien, il est bien évident que l'emploi de ces catégories-là allait en souffrir. Nous sommes à un moment ou les inégalités continuent à se creuser. Je le répète, le monde d'en haut ne prend plus en charge les aspirations du monde d'en bas, c'est une rupture historique. On parle beaucoup du divorce entre la gauche et les classes populaires, c'est très vrai, mais ce n'est pas mieux à droite.Selon un sondage IFOP de ce 20 septembre, 67% des Français jugent que les inégalités ont plutôt augmenté en France depuis 10 ans, un sentiment largement partagé en fonction des différentes catégories testées, à l'exception d'écarts notables pour les électeurs d'Emmanuel Macron (54% soit -13 points). Votre livre décrit une nouvelle bourgeoisie cachée par un masque de vertu. Alors que le Président a été critiqué pour ses déclarations relatives aux "fainéants et aux cyniques", n'assiste-t-on pas à une révélation ?
Aujourd'hui nous avons un monde d'en haut qui se serre les coudes, des bourgeoisies qui font front ensemble, qui élisent un Emmanuel Macron qui va être l'homme qui va poursuivre les grandes réformes économiques et sociétales de ces 30 dernières années. La seule différence entre Macron et Hollande ou Sarkozy, c'est que lui, il n'avance pas masqué. Il assume complètement. Il a compris qu'il ne s'agit plus d'une opposition gauche-droite, mais d'une opposition entre les tenants du modèle et ceux qui vont le contester. Les gens l'ont compris, et c'est de plus en plus marqué, électoralement et culturellement. Ce qui complique les choses, c'est qu'il n'y a plus de liens. Le monde politique et intellectuel n'est plus du tout en lien avec les classes populaires, et ils ne les prendront plus en charge. Les gens savent que les réformes vont les desservir et l'impopularité d'Emmanuel Macron va croître. Le crépuscule de la France d'en haut découle de cette absence de lien, parce qu'une société n'est pas socialement durable si les aspirations des plus modestes ne sont pas prises en compte.Mais la bourgeoisie d'aujourd'hui est plus intelligente que celle d''hier car elle a compris qu'il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n'existe pas. La nouvelle bourgeoisie n'assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d'évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d'ouverture. Et quand le peuple conteste ce modèle, on l'ostracise. C'est pour cela que je dis que l'antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n'est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n'est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s'agit d'ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C'est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu'en réalité, le "populisme", c'est le diagnostic des gens d'en bas, et la bourgeoisie s'en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. Et si Jean Luc Mélenchon monte trop haut, on utilisera ces méthodes-là.Vous êtes géographe. Quel verdict dressez-vous des différentes mesures prises par le gouvernement, et comment s'articulent-t-elles autour de votre constat d'une France périphérique ?
On a un processus de plus en plus fort, avec la dynamique économique, foncière, territoriale. Le gouvernement ne fait que suivre les orientations précédentes, les mêmes depuis 30 ans. On considère que la classe moyenne n'a plus sa place, qu'elle est trop payée quand elle travaille et qu'elle est trop protégée par un État providence qui coûte trop cher si on veut être "compétitif"'. La loi travail n'est que la suite d'une longue succession de mesures qui ne visent qu'à dépouiller une classe moyenne qui ne sert plus à rien. Il y a aussi un jeu pervers avec l'immigration puisqu'on va concentrer les budgets sur les plus démunis qui vont souvent être les immigrés, ce qui va permettre d’entraîner un ressentiment très fort dans les milieux populaires qui se dira qu'il ne sert qu'aux immigrés, ce qui aboutira à dire "supprimons l'État providence". Il y a une logique implacable là-dedans. Parce qu'aussi bien ce monde d'en haut a pu se structurer autour d'Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d'en bas est complètement dispersé.
Je n’aime pas Angela Merkel
Je n’aime pas Angela Merkel.
Au début, elle m’a impressionné. Plus maintenant.
Elle est le prototype de nos politiciens contemporains, technocrates sans enfants, froids comme des icebergs, sans tripes, sans cœur, sans âme, mais, il est vrai, avec une tête. Pourtant, à quoi sert la tête quand on n’aime rien ?
Elle me semble beaucoup plus raisonner en fonction des intérêts de son pays que les politiciens français. Elle a réussi à poser la main de fer allemande, pas toujours dans un gant de velours, sur l’Europe, ce à quoi ont échoué deux guerres mondiales. Les Anglais ont bien raison de prendre leurs jambes à leur cou.
Mais les intérêts de l’Allemagne tels que les définis par Merkel sont à très courte vue. Elle mène une politique migratoire suicidaire, sa politique économique marche très bien mais prépare les désastres futurs (le mercantilisme, ça ne marche pas : les banques allemandes sont malades à proportion de ce que les industries sont en bonne santé), se mettre à dos tous les peuples européens n’est pas sain.
Bref, elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez, comme Macron. Et pour les mêmes raisons : le cœur n’est pas un organe surnuméraire.
Le choix allemand de Macron est le choix de la servitude. Dans les circonstances actuelles, le bon choix est celui de l’alliance anglaise. D’ailleurs, le bon choix stratégique pour la France est celui du grand large. Ne pas rester prisonnier des mesquineries continentales, se libérer en regardant loin. Pourquoi croyez que l’UERSS milite activement pour que la France se débarrasse de ses confettis d’empire ? Parce qu’ils nous libèrent en nous donnant des intérêts hors d’Europe.
Si Emmanuel Macron était autre chose qu’un abruti de technocrate, il le sentirait.
Au début, elle m’a impressionné. Plus maintenant.
Elle est le prototype de nos politiciens contemporains, technocrates sans enfants, froids comme des icebergs, sans tripes, sans cœur, sans âme, mais, il est vrai, avec une tête. Pourtant, à quoi sert la tête quand on n’aime rien ?
Elle me semble beaucoup plus raisonner en fonction des intérêts de son pays que les politiciens français. Elle a réussi à poser la main de fer allemande, pas toujours dans un gant de velours, sur l’Europe, ce à quoi ont échoué deux guerres mondiales. Les Anglais ont bien raison de prendre leurs jambes à leur cou.
Mais les intérêts de l’Allemagne tels que les définis par Merkel sont à très courte vue. Elle mène une politique migratoire suicidaire, sa politique économique marche très bien mais prépare les désastres futurs (le mercantilisme, ça ne marche pas : les banques allemandes sont malades à proportion de ce que les industries sont en bonne santé), se mettre à dos tous les peuples européens n’est pas sain.
Bref, elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez, comme Macron. Et pour les mêmes raisons : le cœur n’est pas un organe surnuméraire.
Le choix allemand de Macron est le choix de la servitude. Dans les circonstances actuelles, le bon choix est celui de l’alliance anglaise. D’ailleurs, le bon choix stratégique pour la France est celui du grand large. Ne pas rester prisonnier des mesquineries continentales, se libérer en regardant loin. Pourquoi croyez que l’UERSS milite activement pour que la France se débarrasse de ses confettis d’empire ? Parce qu’ils nous libèrent en nous donnant des intérêts hors d’Europe.
Si Emmanuel Macron était autre chose qu’un abruti de technocrate, il le sentirait.
Mélenchon, vraie menace ou vrai guignol ?
Mélenchon, vraie menace ou vrai guignol ?
Les deux !
Mélenchon est un guignol qui, si les politiciens faisaient leur boulot de défense de la France et des Français, n’aurait pas d’espace politique. Mais la France est justement caractérisée depuis trente ans par une politique du chien crevé au fil de l’eau, qui repousse les problèmes plutôt que de les affronter, et d’abandon des Français, au profit de chimères mondialistes et européistes.
Alors, la porte s’ouvre pour toutes les aventures.
Même si Emmanuel Macron est un produit de la vieille politique, la manière soudaine et non-démocratique dont il est arrivé au pouvoir est un très sérieux avertissement. Alors, pourquoi pas Mélenchon dans quatre ans ?
Je connais tout un tas d'intellos, toujours aussi cons, qui rêvent de Mélenchon (Jacques Sapir, par bel exemple d'intelligent idiot). Et qui se contenteront de Tarik Ramadan, s'ils n'ont pas Mélenchon.
Les deux !
Mélenchon est un guignol qui, si les politiciens faisaient leur boulot de défense de la France et des Français, n’aurait pas d’espace politique. Mais la France est justement caractérisée depuis trente ans par une politique du chien crevé au fil de l’eau, qui repousse les problèmes plutôt que de les affronter, et d’abandon des Français, au profit de chimères mondialistes et européistes.
Alors, la porte s’ouvre pour toutes les aventures.
Même si Emmanuel Macron est un produit de la vieille politique, la manière soudaine et non-démocratique dont il est arrivé au pouvoir est un très sérieux avertissement. Alors, pourquoi pas Mélenchon dans quatre ans ?
Je connais tout un tas d'intellos, toujours aussi cons, qui rêvent de Mélenchon (Jacques Sapir, par bel exemple d'intelligent idiot). Et qui se contenteront de Tarik Ramadan, s'ils n'ont pas Mélenchon.
samedi, septembre 23, 2017
Les Américains ne sont pas nos amis (et sont même un peu nos ennemis)
Les Américains ont un intérêt objectif à une Europe qui fonctionne mal, qui reste vassalisée, qui ne se constitue pas en concurrent. Et la clé est d'empêcher un rapprochement avec la Russie, pour éviter une Europe puissance de l'Atlantique à l'Oural.
L'UE, l'OTAN et l'islamisation sont les instruments de cette stratégie d'affaiblissement de l'Europe.
Ce n'est pas un secret ou un complot : les Américains le disent ouvertement dans des publications et des conférences. Il suffit d'écouter ... et d'entendre.
Nous n'avons pas besoin de traiter les Etats-Unis en ennemis. Nous avons juste besoin de ne pas nous laisser faire.
L'UE, l'OTAN et l'islamisation sont les instruments de cette stratégie d'affaiblissement de l'Europe.
Ce n'est pas un secret ou un complot : les Américains le disent ouvertement dans des publications et des conférences. Il suffit d'écouter ... et d'entendre.
Nous n'avons pas besoin de traiter les Etats-Unis en ennemis. Nous avons juste besoin de ne pas nous laisser faire.
Indépendance catalane : se débarrasser des pauvres et rejoindre l'Allemagne dans le club des riches
L'indépendance ou la sécession des élites
*********
Finalement, au-delà des affects et des passions, qu'on le veuille ou non, le véritable enjeu se dessine. Ces aventures et ces tentations séparatistes, ne reflètent réellement qu'une chose : c'est à qui sera le meilleur élève de l'Allemagne, qui aura le meilleur fauteuil dans la course aux places dans l'orbite de celle-ci.
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Mes fidèles lecteurs connaissent mon scepticisme, voire dans certains cas, mon profond dégoût, des mouvements indépendantistes en Europe. Il suffit de regarder qui sont les indépendantistes corses, écossais, catalans et ce qu'ils font. C'est un mélange d'enculés de staliniens et de salauds de mafieux aux méthodes violentes et expéditives. Le fait qu'ils soient soutenus inconditionnellement par les médias, dont le discernement est légendaire, suffirait à mettre la puce à l'oreille au plus indifférent des hommes.
Moi, je n'oublie pas, ni le passé, les Allemands ont soutenu les indépendantistes pendant la guerre, ni l'avenir, les nations sont le seul obstacle à la tyrannie européiste et à l'hégémonie allemande.
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Finalement, au-delà des affects et des passions, qu'on le veuille ou non, le véritable enjeu se dessine. Ces aventures et ces tentations séparatistes, ne reflètent réellement qu'une chose : c'est à qui sera le meilleur élève de l'Allemagne, qui aura le meilleur fauteuil dans la course aux places dans l'orbite de celle-ci.
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Mes fidèles lecteurs connaissent mon scepticisme, voire dans certains cas, mon profond dégoût, des mouvements indépendantistes en Europe. Il suffit de regarder qui sont les indépendantistes corses, écossais, catalans et ce qu'ils font. C'est un mélange d'enculés de staliniens et de salauds de mafieux aux méthodes violentes et expéditives. Le fait qu'ils soient soutenus inconditionnellement par les médias, dont le discernement est légendaire, suffirait à mettre la puce à l'oreille au plus indifférent des hommes.
Moi, je n'oublie pas, ni le passé, les Allemands ont soutenu les indépendantistes pendant la guerre, ni l'avenir, les nations sont le seul obstacle à la tyrannie européiste et à l'hégémonie allemande.
jeudi, septembre 21, 2017
Le Figaro, ce grand espace de liberté (sauf quand les intérêts de la bourgeoisie sont menacés)
Yves de Kerdrel licencié du Figaro pour anti-macronisme ?
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La chronique économique que Yves de Kerdrel publie dans Le Figaro depuis plus de dix ans a disparu ce matin. Selon nos informations, celui qui est aussi le patron de Valeurs actuelles se serait vu signifier son licenciement du Figaro pour « anti-macronisme » excessif.
[…]
D’après des sources internes, la direction du Figaro mènerait également la vie dure à Ivan Rioufol, qui tient le Bloc-notes du Figaro et qui critique un peu trop librement le chef de l’Etat (voir sa dernière chronique). Son récent livre sur « La Guerre civile qui approche » aurait également défrisé les bourgeois du quotidien dit « libéral conservateur ». Reste à savoir jusqu’à quand sa liberté d’expression sera tolérée et s’il connaîtra le même sort que Kerdrel.
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Le temps où les journaux pouvaient manipuler sans crainte l'information est révolu. Il y a internet.
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La chronique économique que Yves de Kerdrel publie dans Le Figaro depuis plus de dix ans a disparu ce matin. Selon nos informations, celui qui est aussi le patron de Valeurs actuelles se serait vu signifier son licenciement du Figaro pour « anti-macronisme » excessif.
[…]
D’après des sources internes, la direction du Figaro mènerait également la vie dure à Ivan Rioufol, qui tient le Bloc-notes du Figaro et qui critique un peu trop librement le chef de l’Etat (voir sa dernière chronique). Son récent livre sur « La Guerre civile qui approche » aurait également défrisé les bourgeois du quotidien dit « libéral conservateur ». Reste à savoir jusqu’à quand sa liberté d’expression sera tolérée et s’il connaîtra le même sort que Kerdrel.
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Le temps où les journaux pouvaient manipuler sans crainte l'information est révolu. Il y a internet.
Déficit politique
Le déficit structurel, ce cancer français que le docteur Macron ne guérira pas
Je ne sais plus quel historien (si vous me retrouvez la référence ...), assez peu connu, disait que, dans les comptes d'une nation, on lit ses choix et, au fond, sa morale. Dans les comptes de la France de 2017, on voit donc une âme noire, nihiliste, un esprit de jouissance immédiate honteux, ses divisions, son dsamour.
Voici le commentaire que j'ai laissé sous le billet d'Eric Verhaeghe :
Les partis politiques français se décomposent. Toute la politique française tombe dans l'insignifiance.
Ceux qui mettent ce phénomène sur le dos des institutions de la Vème République sont aveuglés par leur envie de retrouver les délices et poisons du grenouillage parlementaire entre bourgeois diplômés.
Le phénomène est plus profond mais pas inconnu. Il a été prédit par les libéraux du XIXème siècle, dont l'immense Tocqueville (on notera qu'il était plus libéral par la force des choses, parce que c'était l'évolution qu'il prédisait, que par conviction).
Nous subissons la dissolution de la politique lorsque domine un Etat qui a pris son indépendance, qui est son propre maître. Il n'y a plus de politique parce qu'il n'y a plus de citoyens mais des assujettis. Il n'y a plus de décisions politiques à prendre mais des paramètres techniques à ajuster.
Pour garantir que ce système perdure, les technocrates ont créé un super-Etat, comme les assureurs prennent une ré-assurance, situé à Bruxelles.
Ce système a été conçu par des pervers, dont, évidemment, l'étrange M. Monnet, mais il n'est pas en lui-même une perversion, au sens d'une dérive malheureuse et inattendue d'un système qui aurait pu être bon. Non, ce système est néfaste par conception, il est tel que l'ont voulu ses concepteurs : destructeur des peuples et des nations.
Comment en sortir ? Je ne sais pas.
La banqueroute pourrait être un élément, mais ce n'est même pas sûr, puisque la monnaie est dans les mains des mêmes pervers anti-démocrates.
A cette tentative de priver les Occidentaux de politique, les Anglais et les Américains tentent de riposter avec le Brexit et Trump. Les Européens continentaux sont beaucoup plus soumis (après cette soumission là, il y en aura une autre, qui suivra naturellement). Les Français se sont laissés refiler Macron, après une campagne électorale qui mérite bien des qualitatifs mais certainement pas celui de démocratique, et les Allemands Merkel.
Le retour de la démocratie est peu probable. En quarante ans, les peuples ont pris l'habitude du joug (par le chantage à la sécurité : « Donnez moi un peu de votre liberté et je garantis votre sécurité »). Au point que, même quand la sécurité disparaît, les peuples ne veulent plus reprendre leur liberté.
Néanmoins, si cela devait advenir, cela pourrait être par le haut, façon Trump, mais l'expérience s'avère très difficile. Ou par le bas, mais la décomposition n'est pas encore assez avancée.
La lumière qu'on voit un bout du tunnel n'est pas celle de l'aurore mais celle du train qui vient en face.
Je ne sais plus quel historien (si vous me retrouvez la référence ...), assez peu connu, disait que, dans les comptes d'une nation, on lit ses choix et, au fond, sa morale. Dans les comptes de la France de 2017, on voit donc une âme noire, nihiliste, un esprit de jouissance immédiate honteux, ses divisions, son dsamour.
Voici le commentaire que j'ai laissé sous le billet d'Eric Verhaeghe :
Je pense que la lutte contre l’immigration, clandestine ou légale, est la mère de toutes les batailles.
Mais, peu importe pour le sujet qui est celui de votre billet, puisqu’il n’y a pas de contradiction. L’étatisme et l’immigrationnisme se nourrissent l’un l’autre.
L’Etat trouve dans les populations immigrées, avec les problèmes de tous ordres qu’elles posent, une justification de ses interventions tous azimuths. Et l’immigration trouve une justification dans la nécessité de nourrir le moloch (« Qui paiera nos retraites ? » ).
Cette symbiose n’est pas comprise par tous (osons le mot) les imbéciles (et ils sont vraiment nombreux) qui se disent à la fois étatistes et anti-immigration. Ils fantasment sur un Etat qui serait strictement national, voire nationaliste. Mais rien, dans le concept d’Etat, ne lui fixe de limites naturelles. Au contraire, les Etats, nous le voyons tous les jours, sont des machines tentées de s’étendre indéfiniment sans souci de frontières ni de loyauté vis-à-vis d’un peuple particulier.
C’est pourquoi, dans un pays qui fonctionne, l’Etat n’est pas le maître mais un instrument au service du souverain et c’est le souverain qui limite l’emprise néfaste, potentiellement apatride, de l’Etat.
Quand Henri IV dit « Rien n’est pire que la perte de l’Etat », il sous-entend, car c’est pour lui naturel, l’Etat au service du souverain. Il envisage la dissolution de l’Etat, mais il n’envisage pas l’Etat qui prend son autonomie, sans plus obéir au souverain légitime.
Or, c’est bien ce qui nous arrive aujourd’hui. Le premier but de l’Etat français en 2017, c’est d’abord la perpétuation de lui-même. Il n’est plus subordonné, il vit sa vie propre, en parasite de la société française. Au point, pour assurer le coup, d’avoir porté à sa tête son champion. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Et l’on retombe sur votre histoire de déficit structurel : pour que l’Etat français puisse vivre sa petite vie pépère sans rendre de compte, il faut qu’il arrose largement. D’où déficit maousse costaud.
A partir du moment où vous fixez à l’Etat des objectifs et que vous le jugez en terme d’efficacité, vous posez que sa raison d’être est en dehors de lui, qu’il n’est pas sa propre justification. Bref, vous lui redonnez une position subordonnée. Bon courage !
Les partis politiques français se décomposent. Toute la politique française tombe dans l'insignifiance.
Ceux qui mettent ce phénomène sur le dos des institutions de la Vème République sont aveuglés par leur envie de retrouver les délices et poisons du grenouillage parlementaire entre bourgeois diplômés.
Le phénomène est plus profond mais pas inconnu. Il a été prédit par les libéraux du XIXème siècle, dont l'immense Tocqueville (on notera qu'il était plus libéral par la force des choses, parce que c'était l'évolution qu'il prédisait, que par conviction).
Nous subissons la dissolution de la politique lorsque domine un Etat qui a pris son indépendance, qui est son propre maître. Il n'y a plus de politique parce qu'il n'y a plus de citoyens mais des assujettis. Il n'y a plus de décisions politiques à prendre mais des paramètres techniques à ajuster.
Pour garantir que ce système perdure, les technocrates ont créé un super-Etat, comme les assureurs prennent une ré-assurance, situé à Bruxelles.
Ce système a été conçu par des pervers, dont, évidemment, l'étrange M. Monnet, mais il n'est pas en lui-même une perversion, au sens d'une dérive malheureuse et inattendue d'un système qui aurait pu être bon. Non, ce système est néfaste par conception, il est tel que l'ont voulu ses concepteurs : destructeur des peuples et des nations.
Comment en sortir ? Je ne sais pas.
La banqueroute pourrait être un élément, mais ce n'est même pas sûr, puisque la monnaie est dans les mains des mêmes pervers anti-démocrates.
A cette tentative de priver les Occidentaux de politique, les Anglais et les Américains tentent de riposter avec le Brexit et Trump. Les Européens continentaux sont beaucoup plus soumis (après cette soumission là, il y en aura une autre, qui suivra naturellement). Les Français se sont laissés refiler Macron, après une campagne électorale qui mérite bien des qualitatifs mais certainement pas celui de démocratique, et les Allemands Merkel.
Le retour de la démocratie est peu probable. En quarante ans, les peuples ont pris l'habitude du joug (par le chantage à la sécurité : « Donnez moi un peu de votre liberté et je garantis votre sécurité »). Au point que, même quand la sécurité disparaît, les peuples ne veulent plus reprendre leur liberté.
Néanmoins, si cela devait advenir, cela pourrait être par le haut, façon Trump, mais l'expérience s'avère très difficile. Ou par le bas, mais la décomposition n'est pas encore assez avancée.
La lumière qu'on voit un bout du tunnel n'est pas celle de l'aurore mais celle du train qui vient en face.
dimanche, septembre 17, 2017
L'odieuse (et folle, et suicidaire, et criminelle) préférence des traitres pour les victimes musulmanes
Rohingyas : idéologies et approche victimaire
Birmanie : qui se souvient des Karens ?
Il faut avoir pitié de toutes les victimes, mais, n'ayant pas le coeur aussi grand que Dieu, nous devons faire des choix. Le mien, entre des chrétiens qui souffrent et des musulmans, qui ne sont pas nos amis quand ils ne sont pas nos ennemis, qui vénèrent une idole, est vite fait.
Le choix de l'hyper-classe mondiale est inverse :
*************
Sous la houlette des ONG toutes dévouées au milliardaire apatride George Sörös et du Turc Erdogan, autoproclamé Commandeur et Défenseur des Croyants, la mobilisation en faveur des Rohingyas, dont la rébellion armée serait sauvagement réprimée par le gouvernement birman accusé, au surplus, de nettoyage ethnique – crime majeur qui légitima en 1999 l’agression de l’Otan contre la Serbie –, ne cesse donc de prendre de l’ampleur, à l’ONU comme dans les médias internationaux.
La campagne assourdissante à laquelle se livrent la plupart des médias est en total contraste avec le silence observé plus d’un demi-siècle durant, de 1948 à 2012, sur la persécution tout aussi musclée exercée par la junte birmane contre la minorité karen, victime de massacres et de déportations. Cela dans l’indifférence générale – sauf dans notre mouvance, alertée par le grand reporter de guerre Marc Charuel –, évidemment due au fait que le régime birman était communiste cependant qu’un bon tiers des Karens (aux côtés desquels certains nationalistes français partirent combattre) sont chrétiens, au contraire des Rohingyas qui sont musulmans.
Actuellement encore, 65% des Karens parqués dans des camps de réfugiés en Thaïlande sont chrétiens, descendants de leurs ancêtres évangélisés au début du XIXe par des missionnaires britanniques. Mais qui s’en soucie ?
Et pour rester en Asie, qui se souvient d’ailleurs du martyre (entre 100.000 et 200.000 morts pour une population de 800.000 habitants) subi par l’ancienne colonie portugaise et donc christianisée du Timor oriental, envahi puis unilatéralement annexé par l’Indonésie musulmane, dont l’armée le ravagea systématiquement jusqu’en 1999 ?
Comme on voit, toutes les victimes ne se valent pas aux yeux de la Morale unique.
Camille Galic
*************
Waillid Al-Husseini, dans Une trahison française, écrit que les élites françaises ne vont pas se soumettre, au futur, à l'islam, que c'est déjà fait, qu'elles sont déjà soumises, puisqu'elles accordent, en pratique, à l'islam exactement ce qu'elle réclame : un traitement particulier, de faveur, différent des autres religions.
Les victimes musulmanes sont plus dignes de considération que les autres, les prescriptions de l'islam sont plus dignes de respect que les autres, les musulmans doivent être plus ménagés que les autres (parce qu'ils sont plus « sensibles », c'est-à-dire plus prompts à la colère, au massacre, à la terreur).
Les salauds ! Qui défendra la France, son peuple, sa culture, son mode de vie, si ceux dont c'est la mission et l'honneur s'enfuient en courant ?
Foutez moi tout ça dehors !
Birmanie : qui se souvient des Karens ?
Il faut avoir pitié de toutes les victimes, mais, n'ayant pas le coeur aussi grand que Dieu, nous devons faire des choix. Le mien, entre des chrétiens qui souffrent et des musulmans, qui ne sont pas nos amis quand ils ne sont pas nos ennemis, qui vénèrent une idole, est vite fait.
Le choix de l'hyper-classe mondiale est inverse :
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Sous la houlette des ONG toutes dévouées au milliardaire apatride George Sörös et du Turc Erdogan, autoproclamé Commandeur et Défenseur des Croyants, la mobilisation en faveur des Rohingyas, dont la rébellion armée serait sauvagement réprimée par le gouvernement birman accusé, au surplus, de nettoyage ethnique – crime majeur qui légitima en 1999 l’agression de l’Otan contre la Serbie –, ne cesse donc de prendre de l’ampleur, à l’ONU comme dans les médias internationaux.
La campagne assourdissante à laquelle se livrent la plupart des médias est en total contraste avec le silence observé plus d’un demi-siècle durant, de 1948 à 2012, sur la persécution tout aussi musclée exercée par la junte birmane contre la minorité karen, victime de massacres et de déportations. Cela dans l’indifférence générale – sauf dans notre mouvance, alertée par le grand reporter de guerre Marc Charuel –, évidemment due au fait que le régime birman était communiste cependant qu’un bon tiers des Karens (aux côtés desquels certains nationalistes français partirent combattre) sont chrétiens, au contraire des Rohingyas qui sont musulmans.
Actuellement encore, 65% des Karens parqués dans des camps de réfugiés en Thaïlande sont chrétiens, descendants de leurs ancêtres évangélisés au début du XIXe par des missionnaires britanniques. Mais qui s’en soucie ?
Et pour rester en Asie, qui se souvient d’ailleurs du martyre (entre 100.000 et 200.000 morts pour une population de 800.000 habitants) subi par l’ancienne colonie portugaise et donc christianisée du Timor oriental, envahi puis unilatéralement annexé par l’Indonésie musulmane, dont l’armée le ravagea systématiquement jusqu’en 1999 ?
Comme on voit, toutes les victimes ne se valent pas aux yeux de la Morale unique.
Camille Galic
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Waillid Al-Husseini, dans Une trahison française, écrit que les élites françaises ne vont pas se soumettre, au futur, à l'islam, que c'est déjà fait, qu'elles sont déjà soumises, puisqu'elles accordent, en pratique, à l'islam exactement ce qu'elle réclame : un traitement particulier, de faveur, différent des autres religions.
Les victimes musulmanes sont plus dignes de considération que les autres, les prescriptions de l'islam sont plus dignes de respect que les autres, les musulmans doivent être plus ménagés que les autres (parce qu'ils sont plus « sensibles », c'est-à-dire plus prompts à la colère, au massacre, à la terreur).
Les salauds ! Qui défendra la France, son peuple, sa culture, son mode de vie, si ceux dont c'est la mission et l'honneur s'enfuient en courant ?
Foutez moi tout ça dehors !
samedi, septembre 16, 2017
Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos (C. Combaz)
Contrairement à Eric Zemmour, Christian Combaz pense que la France ne se suicide pas, elle est assassinée, et il connaît les assassins, qu’il a fréquentés à Sciences-Po et au Figaro, du temps du giscardo-mitterrando-chiraquisme.
Je suis d’accord avec l’analyse de Combaz. Dommage qu’elle soit polluée par un ton aigre et au moins une erreur factuelle (baptiser Coluche « Antoine ») qui fait douter du reste. De plus, il truffe son livre d’allusions incompréhensibles au non-initié, c’est fort désagréable : soit il dénonce, soit il ne dénonce pas, mais cette manière de rester le cul entre deux chaises fait passer le lecteur pour un con.
De plus, il me semble qu’un ton plus gai eut mieux convenu : certes, la situation est grave, mais c’est l’esprit mousquetaire que de plaisanter dans le chaud de l’assaut. En parlant d’esprit mousquetaire, Combaz fait une allusion acide à Tillinac (je pense que c’est de lui qu’il s’agit sans en être sûr. Est-il marié à une pharmacienne ?), l’accusant d’avoir plus de gueule que de cœur.
Je peux comprendre l'aigreur de Combaz : c'est un pilote privé qui a du arrêter de voler faute d'argent, alors que de moins doués mais mieux en cour faisaient fortune à Paris grâce à leur souplesse dorsale.
Toujours est-il que je lui donne raison : oui, les années fatales sont les années Giscard, Mitterrand, Chirac. Les malheurs Sarkozy, Hollande, Macron ne sont qu’une funeste conséquence. Oui encore, dans ces années là, les enfants sans père ou s’opposant au père dans une adolescence perpétuelle (ils citent Hollande et Royal), bref les enfants jamais devenus pleinement adultes, ont pris le pouvoir médiatique et politique, les années Canal Plus, SOS Racisme et compagnie.
Extrait 1 de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos
J’ai un net souvenir, malgré mon jeune âge, d’Olivier de Kersauzon et de Jacques Martin se moquant sans cesse aux Grosses Têtes des curés à qui ils devaient pourtant ce qu’ils savaient, comme ils le reconnaissaient par ailleurs. Si ce n’est pas de l’ingratitude … C’est l’époque où les vices ont commencé à être fêtés, encensés, célébrés.
L'auteur a du style, lui. Il a été rayé du Figaro Vox (faux espace de liberté) après un article décapant sur le manque de style de Hollande.
Extrait 2 de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos
Macron en Woody de Toy Story, c'est très bon.
Combaz s’est réfugié à la campagne, comme Renaud Camus et Bernard Lugan. C’est plus confortable, mais cela ne règle pas le problème politique : d’une part, les campagnes sont à peine moins atteintes, d’autre part, les villes continuent à gouverner. Quand les Turcs ont pris Byzance, les paysans grecs n’ont pas continué leur vie comme si de rien n’était, ils se sont soumis aux nouveaux maîtres.
Je suis d’accord avec l’analyse de Combaz. Dommage qu’elle soit polluée par un ton aigre et au moins une erreur factuelle (baptiser Coluche « Antoine ») qui fait douter du reste. De plus, il truffe son livre d’allusions incompréhensibles au non-initié, c’est fort désagréable : soit il dénonce, soit il ne dénonce pas, mais cette manière de rester le cul entre deux chaises fait passer le lecteur pour un con.
De plus, il me semble qu’un ton plus gai eut mieux convenu : certes, la situation est grave, mais c’est l’esprit mousquetaire que de plaisanter dans le chaud de l’assaut. En parlant d’esprit mousquetaire, Combaz fait une allusion acide à Tillinac (je pense que c’est de lui qu’il s’agit sans en être sûr. Est-il marié à une pharmacienne ?), l’accusant d’avoir plus de gueule que de cœur.
Je peux comprendre l'aigreur de Combaz : c'est un pilote privé qui a du arrêter de voler faute d'argent, alors que de moins doués mais mieux en cour faisaient fortune à Paris grâce à leur souplesse dorsale.
Toujours est-il que je lui donne raison : oui, les années fatales sont les années Giscard, Mitterrand, Chirac. Les malheurs Sarkozy, Hollande, Macron ne sont qu’une funeste conséquence. Oui encore, dans ces années là, les enfants sans père ou s’opposant au père dans une adolescence perpétuelle (ils citent Hollande et Royal), bref les enfants jamais devenus pleinement adultes, ont pris le pouvoir médiatique et politique, les années Canal Plus, SOS Racisme et compagnie.
Extrait 1 de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos
J’ai un net souvenir, malgré mon jeune âge, d’Olivier de Kersauzon et de Jacques Martin se moquant sans cesse aux Grosses Têtes des curés à qui ils devaient pourtant ce qu’ils savaient, comme ils le reconnaissaient par ailleurs. Si ce n’est pas de l’ingratitude … C’est l’époque où les vices ont commencé à être fêtés, encensés, célébrés.
L'auteur a du style, lui. Il a été rayé du Figaro Vox (faux espace de liberté) après un article décapant sur le manque de style de Hollande.
Extrait 2 de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos
Macron en Woody de Toy Story, c'est très bon.
Combaz s’est réfugié à la campagne, comme Renaud Camus et Bernard Lugan. C’est plus confortable, mais cela ne règle pas le problème politique : d’une part, les campagnes sont à peine moins atteintes, d’autre part, les villes continuent à gouverner. Quand les Turcs ont pris Byzance, les paysans grecs n’ont pas continué leur vie comme si de rien n’était, ils se sont soumis aux nouveaux maîtres.
La dimension ethnique du crime
La dimension ethnique du crime
**********
J’ai alors compris qu’il ne fallait pas dire certaines choses, même vraies. Ceux qui voulaient me censurer n’étaient pas gênés de vouloir cacher la vérité. Ils avouaient aussi un profond mépris de la démocratie en disant que publier ces chiffres favoriserait le racisme. C’était prendre les citoyens pour des crétins qui n’étaient pas capables de se faire une opinion en dehors des rapports officiels. Les censeurs étaient donc malhonnêtes mais aussi d’une rare stupidité : ils ne comprenaient rien aux mécanismes sociaux qui sont à l’origine de la criminalité, à l’origine du racisme ou tout simplement à l’origine du mécontentement populaire.
Je viens de retrouver cette inconséquence à propos des pillages dans l’île de Saint-Martin suite au passage du terrible ouragan Irma. On a reproché au gouvernement de ne pas avoir prévu ces pillages qui n’ont pas eu lieu dans l’île voisine de Saint-Barthélemy. On a montré une ignorance crasse : dans tous les pays de culture africaine, lorsque des désordres ont lieu, les pillages se généralisent. Ce fut le cas en Afrique, au sud des Etats-Unis (ouragan Katrina en 2002 à la Nouvelle-Orléans). Il faut donc prévoir des forces de l’ordre plus importantes que si la population était ethniquement différente, norvégienne par exemple.
La dimension ethnique des phénomènes criminels est un sujet tabou dans les médias et la politique. Pourtant, les milieux professionnels de la justice et de la police ne peuvent les ignorer : on sait bien que la mafia est plus importante en Italie du Sud qu’en Italie du Nord, à Naples plutôt qu’à Milan. C’est moins une question de géographie que de groupes ethniques. La mafia s’est exportée aux Etats-Unis avec de grandes figures comme Al Capone, issues de l’immigration d’Italie du Sud. Les sociologues du crime ont noté que, non seulement les mafiosi se recrutaient au sein de la même ethnie (comme les yakuzas japonais), mais encore au sein du même village partageant le même dialecte. Car les chefs de ces réseaux ne font pas confiance aux personnes d’une autre ethnie.
Lors d’une mission à Mayotte, j’ai rencontré un ancien fonctionnaire important d’origine locale qui m’a dit : « Si vous voulez lutter contre la corruption, faites venir des Blancs de Métropole car ici, nous les locaux, on est tous corrompus (sic) ! » Il m’expliquait que la logique de distribution de l’argent public envoyé par la France était de répartir celui-ci selon une logique tribale. Chaque tribu se sert à tour de rôle. Il est très difficile d’éradiquer de tels comportements collectifs.
Les classes dirigeantes politique, administrative et médiatique ne veulent pas prendre en compte ces faits qui sont gênants du point de vue du dogme égalitaire. Ignorer ces faits pour les bourgeois de l’oligarchie ne présente que des avantages : pas de problèmes avec quiconque, pas de risque de se faire accuser de « racisme » qui pourrait freiner leur carrière. Ceux qui seront victimes du mensonge n’appartiennent pas aux réseaux du pouvoir.
Ce sont les plus pauvres et les plus démunis qui sont lésés. Si l’argent public disparaît au profit de réseaux mafieux, on construira moins de classes et ce sont les enfants des pauvres qui en souffriront. Ils sont hors d’état de faire valoir le préjudice subi. Devant le préfet ? Il ne fera rien, hors quelques propos apaisants. Devant les médias ? Ils se tairont aussi. Les classes souffrantes n’ont pas de relais ni dans les réseaux du pouvoir, ni dans les médias.
La pire des situations est celle des pauvres Français « de souche », comme on dit. Les médias s’intéressent aux dirigeants ou aux immigrés mais certainement pas aux Français du peuple soupçonnés d’être « rétrogrades ». Cette injustice a été bien décelée par quelques scientifiques comme le géographe et sociologue Christophe Guilluy dans son livre sur « La France périphérique ».
Evidemment, le refus de prendre en compte la dimension ethnique de la criminalité a des conséquences négatives pour les forces de prévention et de répression du crime. Les milieux d’idéologie « droits de l’hommiste » ne cherchent pas à combattre le crime mais traquent uniquement les blasphèmes envers leur idéologie : ces blasphèmes s’appellent des discriminations.
Le souci des idéologues des droits de l’homme n’est pas de faire reculer l’insécurité qui frappe plus que proportionnellement les faibles et les pauvres : ils se préoccupent plutôt des droits des criminels et des voyous. Les victimes n’ont aucune importance sauf dans deux cas :
1/ si elles appartiennent à l’oligarchie, comme Nathalie Kosciusko-Morizet « bousculée » sur un marché lors d’une campagne électorale par un brave maire de province sans le moindre antécédent de violence ou de délinquance ;
2/ si elles appartiennent à des minorités ethniques qui bénéficient d’une protection privilégiée pour des raisons idéologiques.
Bien sûr, les forces de l’ordre ne sont pas dupes dans leur vie de tous les jours. Mais elles se taisent par peur de l’idéologie dominante. La situation générale rappelle d’ailleurs celle de l’Occupation allemande. A cette époque, il ne fallait pas dire du mal de l’occupant, quoi qu’on en pense. Même les propos contre l’occupant tenus en privé étaient dangereux : on pouvait être dénoncé par son voisin. Aujourd’hui, il en est de même si vous voulez critiquer tel ou tel groupe ethnique pour son comportement.
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J’ai alors compris qu’il ne fallait pas dire certaines choses, même vraies. Ceux qui voulaient me censurer n’étaient pas gênés de vouloir cacher la vérité. Ils avouaient aussi un profond mépris de la démocratie en disant que publier ces chiffres favoriserait le racisme. C’était prendre les citoyens pour des crétins qui n’étaient pas capables de se faire une opinion en dehors des rapports officiels. Les censeurs étaient donc malhonnêtes mais aussi d’une rare stupidité : ils ne comprenaient rien aux mécanismes sociaux qui sont à l’origine de la criminalité, à l’origine du racisme ou tout simplement à l’origine du mécontentement populaire.
Je viens de retrouver cette inconséquence à propos des pillages dans l’île de Saint-Martin suite au passage du terrible ouragan Irma. On a reproché au gouvernement de ne pas avoir prévu ces pillages qui n’ont pas eu lieu dans l’île voisine de Saint-Barthélemy. On a montré une ignorance crasse : dans tous les pays de culture africaine, lorsque des désordres ont lieu, les pillages se généralisent. Ce fut le cas en Afrique, au sud des Etats-Unis (ouragan Katrina en 2002 à la Nouvelle-Orléans). Il faut donc prévoir des forces de l’ordre plus importantes que si la population était ethniquement différente, norvégienne par exemple.
La dimension ethnique des phénomènes criminels est un sujet tabou dans les médias et la politique. Pourtant, les milieux professionnels de la justice et de la police ne peuvent les ignorer : on sait bien que la mafia est plus importante en Italie du Sud qu’en Italie du Nord, à Naples plutôt qu’à Milan. C’est moins une question de géographie que de groupes ethniques. La mafia s’est exportée aux Etats-Unis avec de grandes figures comme Al Capone, issues de l’immigration d’Italie du Sud. Les sociologues du crime ont noté que, non seulement les mafiosi se recrutaient au sein de la même ethnie (comme les yakuzas japonais), mais encore au sein du même village partageant le même dialecte. Car les chefs de ces réseaux ne font pas confiance aux personnes d’une autre ethnie.
Lors d’une mission à Mayotte, j’ai rencontré un ancien fonctionnaire important d’origine locale qui m’a dit : « Si vous voulez lutter contre la corruption, faites venir des Blancs de Métropole car ici, nous les locaux, on est tous corrompus (sic) ! » Il m’expliquait que la logique de distribution de l’argent public envoyé par la France était de répartir celui-ci selon une logique tribale. Chaque tribu se sert à tour de rôle. Il est très difficile d’éradiquer de tels comportements collectifs.
Les classes dirigeantes politique, administrative et médiatique ne veulent pas prendre en compte ces faits qui sont gênants du point de vue du dogme égalitaire. Ignorer ces faits pour les bourgeois de l’oligarchie ne présente que des avantages : pas de problèmes avec quiconque, pas de risque de se faire accuser de « racisme » qui pourrait freiner leur carrière. Ceux qui seront victimes du mensonge n’appartiennent pas aux réseaux du pouvoir.
Ce sont les plus pauvres et les plus démunis qui sont lésés. Si l’argent public disparaît au profit de réseaux mafieux, on construira moins de classes et ce sont les enfants des pauvres qui en souffriront. Ils sont hors d’état de faire valoir le préjudice subi. Devant le préfet ? Il ne fera rien, hors quelques propos apaisants. Devant les médias ? Ils se tairont aussi. Les classes souffrantes n’ont pas de relais ni dans les réseaux du pouvoir, ni dans les médias.
La pire des situations est celle des pauvres Français « de souche », comme on dit. Les médias s’intéressent aux dirigeants ou aux immigrés mais certainement pas aux Français du peuple soupçonnés d’être « rétrogrades ». Cette injustice a été bien décelée par quelques scientifiques comme le géographe et sociologue Christophe Guilluy dans son livre sur « La France périphérique ».
Evidemment, le refus de prendre en compte la dimension ethnique de la criminalité a des conséquences négatives pour les forces de prévention et de répression du crime. Les milieux d’idéologie « droits de l’hommiste » ne cherchent pas à combattre le crime mais traquent uniquement les blasphèmes envers leur idéologie : ces blasphèmes s’appellent des discriminations.
Le souci des idéologues des droits de l’homme n’est pas de faire reculer l’insécurité qui frappe plus que proportionnellement les faibles et les pauvres : ils se préoccupent plutôt des droits des criminels et des voyous. Les victimes n’ont aucune importance sauf dans deux cas :
1/ si elles appartiennent à l’oligarchie, comme Nathalie Kosciusko-Morizet « bousculée » sur un marché lors d’une campagne électorale par un brave maire de province sans le moindre antécédent de violence ou de délinquance ;
2/ si elles appartiennent à des minorités ethniques qui bénéficient d’une protection privilégiée pour des raisons idéologiques.
Bien sûr, les forces de l’ordre ne sont pas dupes dans leur vie de tous les jours. Mais elles se taisent par peur de l’idéologie dominante. La situation générale rappelle d’ailleurs celle de l’Occupation allemande. A cette époque, il ne fallait pas dire du mal de l’occupant, quoi qu’on en pense. Même les propos contre l’occupant tenus en privé étaient dangereux : on pouvait être dénoncé par son voisin. Aujourd’hui, il en est de même si vous voulez critiquer tel ou tel groupe ethnique pour son comportement.
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L’aveuglement volontaire des élites
Cet article de Philippe Dessertine est très illustratif de l’aveuglement des élites :
Philippe Dessertine : « Le macronisme n'est pas une idéologie mais un pragmatisme »
Il nous explique qu’Emmanuel Macron est un pur pragmatique qui ne fait pas de politique politicienne. Si M. Dessertine le pense, c’est un imbécile sans cervelle, s’il est en service commandé et ne le pense pas vraiment, il nous prend pour des cons.
En effet, ce qu’appellent « pragmatisme » les gens qui approuvent la politique d'E. Macron est en réalité un choix politique par défaut, celui de continuer dans le cadre actuel, avec tous ses « isme » bien connus (européisme, atlantisme, capitalisme de connivence, technicisme, économisme, …).
Cette technique de présenter comme naturel et inévitable ce qui est en réalité un choix politique lourd a été inauguré par Margaret Thatcher, que j’admire pourtant, avec son « There is no alternative ». Encore avait-elle l’honnêteté, malgré ce slogan, de proposer à ses électeurs un vrai choix, ce qu’Emmanuel Macron, avec son « Pensez printemps », s’est soigneusement abstenu de faire.
Continuer comme avant, avec des changements mineurs, sans remettre en cause le cadre, est un choix politique comme un autre. Le présenter comme du « pragmatisme » est une malhonnêteté caractérisée. D’autant plus que, si l’on était véritablement pragmatique, on ferait exploser l’Euro sans délai (rien de plus pragmatique que de dire : « On essayé, ça ne marche pas -c’est flagrant pour l’Euro- on arrête l’expérience malheureuse et on passe à autre chose »), c’est par idéologie et par pusillanimité qu’on y reste.
C’est assez comique de voir la machine idéologique en action. Et encore plus comique de lire les âneries que les idiots et les courtisans écrivent pour nier que c'est une machine idéologique.
Philippe Dessertine : « Le macronisme n'est pas une idéologie mais un pragmatisme »
Il nous explique qu’Emmanuel Macron est un pur pragmatique qui ne fait pas de politique politicienne. Si M. Dessertine le pense, c’est un imbécile sans cervelle, s’il est en service commandé et ne le pense pas vraiment, il nous prend pour des cons.
En effet, ce qu’appellent « pragmatisme » les gens qui approuvent la politique d'E. Macron est en réalité un choix politique par défaut, celui de continuer dans le cadre actuel, avec tous ses « isme » bien connus (européisme, atlantisme, capitalisme de connivence, technicisme, économisme, …).
Cette technique de présenter comme naturel et inévitable ce qui est en réalité un choix politique lourd a été inauguré par Margaret Thatcher, que j’admire pourtant, avec son « There is no alternative ». Encore avait-elle l’honnêteté, malgré ce slogan, de proposer à ses électeurs un vrai choix, ce qu’Emmanuel Macron, avec son « Pensez printemps », s’est soigneusement abstenu de faire.
Continuer comme avant, avec des changements mineurs, sans remettre en cause le cadre, est un choix politique comme un autre. Le présenter comme du « pragmatisme » est une malhonnêteté caractérisée. D’autant plus que, si l’on était véritablement pragmatique, on ferait exploser l’Euro sans délai (rien de plus pragmatique que de dire : « On essayé, ça ne marche pas -c’est flagrant pour l’Euro- on arrête l’expérience malheureuse et on passe à autre chose »), c’est par idéologie et par pusillanimité qu’on y reste.
C’est assez comique de voir la machine idéologique en action. Et encore plus comique de lire les âneries que les idiots et les courtisans écrivent pour nier que c'est une machine idéologique.
jeudi, septembre 14, 2017
Peter Hitchens fait l'éloge des frontières
Je suis trop fainéant pour écrire ce soir. Je cite.
IN PRAISE OF BORDERS by Peter Hitchens October 2017
Borders are a substitute used by less fortunate lands for the sea and the mountains behind which happier countries shelter. No great civilization has grown and endured except behind the shield of ocean, mountain, or desert.
How different Poland’s history would be if it had a few dozen miles of deep salt water between it and its neighbors. How much trouble might be saved if Israel were an island. Countries with cliffs and churning, white-flecked seas for borders tend not to be partitioned or carted off into captivity, especially if they have the sense to build navies.
It is considered impolite to mention it these days, but Britain’s defiance of Hitler in 1940 owed more to the Channel and the North Sea than it did to the RAF. Salt water was our ultimate weapon, and our sensible respect for it made us hesitate, to Stalin’s fury, to launch any invasion against Hitler’s coastline. D-Day was a very near thing, even with the vast resources, the careful preparation, the brilliant deception. If the weather forecasters had gotten it wrong, the invasion fleet would have been scattered and the Red Army would have liberated Paris sometime in 1946, before driving on to the English Channel to ponder the future. At least it would have stopped there.
People in free countries should be more in love with the sea, more sympathetic to those who don’t have it. I grew up in a Britain where every road ended at the sea. In fact, the sea lay just beyond the bottom of our garden in the Portsmouth suburb where we lived, endlessly reassuring especially when (as was usually so) it was rough or hidden by fog. As a naval family, we always remembered Lord St. Vincent’s witty promise to Parliament while Napoleon Bonaparte’s Grand Army gazed out toward England from the hills above Boulogne in France: “I do not say they cannot come,” St. Vincent creaked. “I only say they cannot come by sea.” Honorable members obediently laughed. For the British Navy controlled every square inch of those gray waters, and gaze as they might toward the coast of England from the parade grounds of Boulogne, the French could not cross them.
If a country has no sea, it must come up with a substitute. And that substitute is the guarded border. As a safe Englishman, I have never resented or decried these odd and often expensive structures. I can quite see why people want them. I can, alas, even envisage borders growing up in our own islands, where old nations are seeking to be reborn. There are worse things we might face. I have always thought that the French Maginot Line, now a derided ruin like the Great Wall of China, was rather sensible, its only fault being that it was unfinished, a major failing in any wall. I have helicoptered above much of the length of Israel’s frontier with the “occupied territories,” and indeed climbed through a rather feeble section of it in the Jerusalem suburbs, and I see the sense in it. No doubt it is often unjust, and it was much better for everyone when there was friendliness across the line and thousands of Arabs used to travel peacefully and easily to work in Israel. But the barrier is a reasonable response to the nasty tactic of sending suicide bombers into Israeli towns, as is shown by the fact that it has much diminished these horrible attacks. My only worry is that it cannot possibly be sustained. Walls, unlike oceans, require ceaseless maintenance and repair, and must be manned night and day by alert and disciplined guardians. Otherwise they become relics.
Israel is an interesting case. Turn eastward and you can, with some persistence, cross into officially friendly Jordan, just over the surprisingly feeble and narrow river of that name. This gateway is supposed to be part of the “New Middle East,” an absurdly optimistic concept dreamt up by the late Shimon Peres and based on the idea that Muslim Arabs would stop hating Israel if it made concessions to them. Very few people take the sort-of-bus service that runs from Tel Aviv to Amman, via Beit She’an—and no wonder. The Jordan River crossing on a Sunday evening is one of the loneliest places I have ever been, the sort of spot where you can hear yourself breathing, and the border officials hugely outnumber the travelers. The only other sound is the squeak of Israeli drivers unscrewing Hebrew license plates from their cars and substituting Arabic ones. This is an essential safety measure in Jordan, where the “Anti-Normalization League” campaigns ceaselessly against any concession to Zionism. Despite the country’s official moderation, it would not be a good idea to be identified as an Israeli on the country roads which wind down toward Amman. I saw no Jordanians crossing into the Zionist entity bent on pleasure or business. Normality is not just a fiction but an absurdity. Mr. Peres’s “New Middle East” is a phantasm, like the Arab Spring. The place only exists for propaganda purposes. In truth, the Jordan Valley remains a place of unalterable tension, and it is a pity that the river is not deep and wide, as the song says it is.
Travel up beyond the Sea of Galilee, past blasted concrete buildings and abandoned fortifications from the bitter war of 1973, and into the Golan Heights, where you will find a more honest frontier that is wholly dead and sealed, like a tomb. There is no pretense of friendship or normality here. Even so, when I asked an Israeli Army officer if he felt threatened, he remarked that it was one of the quietest places anywhere on his troubled country’s disputed edges. President Assad’s ruthless despotism left no doubt about who was responsible for any missiles or armed groups which came across it. “If anything bad comes across, we have a return address,” he pointed out, with quiet menace. This is why many Israelis will be glad if and when Mr. Assad regains full control. A reliable tyranny on the far side of the barbed wire is far more reassuring and desirable than anarchy or the Arab Spring.
Why, then, do so many speak darkly of borders as unnecessary and undesirable? Enthusiasts for “free movement of peoples,” the type who can be found in revolutionary Marxist sects and in the offices of liberal capitalist organs such as The Economist, claim to believe that the absolute equality of all humans is violated by the idea of frontiers. The Bolsheviks believed that humanity is infinitely malleable and that class and education determine changeable human nature. The economic liberals simply think that open borders bring greater general prosperity by keeping labor costs down. In most cases, such people live remotely from the areas most directly affected by the large-scale migration they say they support.
In practice, they will take a slightly different view if too many people act according to their vision. The open borders of much of the European Union have been at least partly closed again in recent years, following Chancellor Angela Merkel’s utopian decision to welcome thousands of undocumented Middle Eastern migrants (some of whom may actually have been refugees from the Syrian war, but many of whom were economically motivated, as The Economist would want them to be). Sweden, once a country of relaxed liberalism, has found its politics bitterly transformed after trying to apply those beautiful beliefs in practice. The decision of several E.U. navies to offer a ferry service across the Mediterranean for migrants from Africa caused a similar revulsion from this idealism. Suddenly, France began patrolling its borders with Italy for the first time in years.
Even on those who in general accept their usefulness, borders have a paradoxical effect. Precisely because they guard us from straying into a different culture, we long to do so. Like Lewis Carroll’s Alice clambering through the looking glass, we yearn to know what is beyond the wire, and what lies on the other side of the mysterious wooded hills that are visible but not reachable. Sometimes it is just a wish to know what is beyond that door or down that corridor. Not being allowed to go somewhere or know something, as we have known since the Garden of Eden, can be the greatest temptation of all.
I felt this most powerfully—the mad instinct for crossing into the unknown—when at the Korean Demilitarized Zone, an exhilarating spot which (after many years of effort) I have now viewed from both sides. My first visit was from the South, in a press party accompanying Margaret Thatcher. All around was the peace of an unpolluted animal and bird sanctuary, thanks to the absence of man. Both sides competed by flying enormous flags of their rival nations, flags so huge that they ripped themselves to pieces in high winds. Just to the north, beyond the so-called “Bridge of No Return,” across which prisoners of war and the crew of the captured USS Pueblo had been released by the Communists, sat a fake village from whose empty concrete buildings eerie music drifted, supposedly demonstrating the happiness of its nonexistent inhabitants. I am not sure whom this was supposed to fool.
Strangest of all was that, for a few hundred yards, there was no fence. A line of scrubbed paving stones marked the border, once the most emphatic and angry contact between the two rival worlds of the Cold War. On one side, political and religious liberty, prosperity, rationality stretched onward and outwards. On the other, a vast dark planet of censorship, people shrieking slogans, parades, lies, and privation continued all the way to the middle of Germany. Now it is less of an ideological border—just a puzzling, dispiriting relic of a dead conflict, which nobody can find a way of dismantling.
Much as people are said to be tempted to hurl themselves off cliffs and tall buildings, I was gripped with a crazy desire to dash across into the North, and wondered if members of the Communist delegation, close and clearly visible on the other side, were troubled by the same folly. Years later, I knew they must have been. For I traveled down from Pyongyang, through the North’s fortifications and propaganda lectures, and found myself ten feet from where I had been twenty years before, with nothing between me and the South but air—but such air, fizzing and crackling with danger. Is there anything more savage than hostility between peoples divided by civil war? Enemy nations do not even begin to contrive the pseudo-moral excuses which people of the same nation dream up for killing and hating each other. Yet still I longed to make that foolish, fatal dash, just because it was there.
I used to get a similar feeling near the Brandenburg Gate in Berlin. I now feel privileged that I saw Berlin many times in the days of the Wall, and penetrated through it at Friedrichstrasse Station to emerge in a place so different from its Western twin that it is still hard to believe it was so. Technically, it was only a political division. But East Berlin smelled different, had different colors, somehow a different light in the sky. The posture of the people was different. Above all, the purpose of everyday things in the Communist world was tinged with a second, less everyday purpose. I learned from my first voyages into this zone that this was the great distinguishing feature. Shops, opera houses, trains, museums, war memorials, newspapers all possessed a greater ideological purpose which completely transformed them, but which I was not allowed to know in full. It always seemed a small miracle when I succeeded in buying a meal, making a journey, or obtaining information. I felt I hadn’t really been meant to do any of these things. When I got back to the West, its obliging simplicity began to seem unsatisfactory. Where was the challenge?
Even if we could somehow construct a world where borders were not necessary for peace and security, could we really be happy without them? There is a joy in crossing from one place into another that we are robbed of by any effort to make all places one. I cannot be the only person who has developed an active joy in obtaining and using hard-to-get visas. People used to complain about Communist border checks. I didn’t. I positively liked these Ludmillas and Nastyas with their frazzled, bleached hair under severe peaked caps, glaring at my documents with patriotic zeal. Generally, they didn’t actually take that long, and it was possible, sometimes, to get the faintest ghost of a smile out of some of them before they whacked the entry or exit stamp (always in lurid green ink) onto my passport. Nowadays the Russian border officials are positively chatty. One rather beautiful passport checker in Moscow recently asked me, “Do you think Russia will ever be a normal country?” and creased up when I shot back, “I hope not!”
There is the Schengen Agreement’s abolition of European borders. If I can stroll unchecked (as I have) from Strasbourg in France to Kehl in Germany, or from Aachen in Germany to Vaals in the Netherlands, so can anyone else. What, then, is the point of my machine-readable, ultra-secure United Kingdom passport, obtained through severe bureaucracy? It goes deeper. When we study the dismal history of the European 1930s, isn’t Germany’s scorn for the borders of her neighbors one of the most striking things in the newsreels and the photographs? Grinning soldiers smash or sweep through the border posts of conquered or absorbed nations, tossing aside the striped poles that symbolized independence, the quiet existence of another way of doing things, a different language, a different coinage, and a different law. Didn’t we fight World War II at least partly to put those borders back, and allow those small nations to live once again undisturbed as they wished?
Yet all those borders once brushed aside by German tanks are now vanished. Travel down from Berlin to Prague, or Berlin to Brussels or Amsterdam or Vienna, on Europe’s swift new trains, and nobody will ask for your papers. I jolly well think they should. This isn’t just because untold numbers of migrants, having crossed the Mediterranean or the straits between Turkey and the Greek islands, are now roaming a borderless Europe. People are entitled to live differently if they want to. It makes them happy and proud. A world without differences would be a world without any true character or any true freedom, since the planet is far too big a community for people to be effectively unselfish in it. Without borders, we would dwell in a global parking lot. A reasonable love of where you live, its customs, landscape, language, and humor, is the basis for all other communal loves.
So I have never really seen why Donald Trump likes the idea of a proper border between the U.S. and Mexico. He doesn’t seem to me to be the kind of person who has that generous affection for the small, the local, and the particular which is the foundation of proper patriotism. But never mind. It is a good idea, if only for the following reason: How can the U.S. reasonably ask people such as me, from law-governed, civilized nations, who have no plans to stay, to submit to fingerprint checks and intrusive questioning at airports, if it simultaneously allows countless persons from who-knows-where to walk straight into the country, vanish for years—and then apply for and be granted citizenship on the grounds that it is too much trouble to do anything else? If you want to have a country, you have to decide who can come into it. If you don’t, won’t, or can’t, it’s not a proper country. President Trump, build up that wall!
Peter Hitchens is a columnist for the Mail on Sunday.
IN PRAISE OF BORDERS by Peter Hitchens October 2017
Borders are a substitute used by less fortunate lands for the sea and the mountains behind which happier countries shelter. No great civilization has grown and endured except behind the shield of ocean, mountain, or desert.
How different Poland’s history would be if it had a few dozen miles of deep salt water between it and its neighbors. How much trouble might be saved if Israel were an island. Countries with cliffs and churning, white-flecked seas for borders tend not to be partitioned or carted off into captivity, especially if they have the sense to build navies.
It is considered impolite to mention it these days, but Britain’s defiance of Hitler in 1940 owed more to the Channel and the North Sea than it did to the RAF. Salt water was our ultimate weapon, and our sensible respect for it made us hesitate, to Stalin’s fury, to launch any invasion against Hitler’s coastline. D-Day was a very near thing, even with the vast resources, the careful preparation, the brilliant deception. If the weather forecasters had gotten it wrong, the invasion fleet would have been scattered and the Red Army would have liberated Paris sometime in 1946, before driving on to the English Channel to ponder the future. At least it would have stopped there.
People in free countries should be more in love with the sea, more sympathetic to those who don’t have it. I grew up in a Britain where every road ended at the sea. In fact, the sea lay just beyond the bottom of our garden in the Portsmouth suburb where we lived, endlessly reassuring especially when (as was usually so) it was rough or hidden by fog. As a naval family, we always remembered Lord St. Vincent’s witty promise to Parliament while Napoleon Bonaparte’s Grand Army gazed out toward England from the hills above Boulogne in France: “I do not say they cannot come,” St. Vincent creaked. “I only say they cannot come by sea.” Honorable members obediently laughed. For the British Navy controlled every square inch of those gray waters, and gaze as they might toward the coast of England from the parade grounds of Boulogne, the French could not cross them.
If a country has no sea, it must come up with a substitute. And that substitute is the guarded border. As a safe Englishman, I have never resented or decried these odd and often expensive structures. I can quite see why people want them. I can, alas, even envisage borders growing up in our own islands, where old nations are seeking to be reborn. There are worse things we might face. I have always thought that the French Maginot Line, now a derided ruin like the Great Wall of China, was rather sensible, its only fault being that it was unfinished, a major failing in any wall. I have helicoptered above much of the length of Israel’s frontier with the “occupied territories,” and indeed climbed through a rather feeble section of it in the Jerusalem suburbs, and I see the sense in it. No doubt it is often unjust, and it was much better for everyone when there was friendliness across the line and thousands of Arabs used to travel peacefully and easily to work in Israel. But the barrier is a reasonable response to the nasty tactic of sending suicide bombers into Israeli towns, as is shown by the fact that it has much diminished these horrible attacks. My only worry is that it cannot possibly be sustained. Walls, unlike oceans, require ceaseless maintenance and repair, and must be manned night and day by alert and disciplined guardians. Otherwise they become relics.
Israel is an interesting case. Turn eastward and you can, with some persistence, cross into officially friendly Jordan, just over the surprisingly feeble and narrow river of that name. This gateway is supposed to be part of the “New Middle East,” an absurdly optimistic concept dreamt up by the late Shimon Peres and based on the idea that Muslim Arabs would stop hating Israel if it made concessions to them. Very few people take the sort-of-bus service that runs from Tel Aviv to Amman, via Beit She’an—and no wonder. The Jordan River crossing on a Sunday evening is one of the loneliest places I have ever been, the sort of spot where you can hear yourself breathing, and the border officials hugely outnumber the travelers. The only other sound is the squeak of Israeli drivers unscrewing Hebrew license plates from their cars and substituting Arabic ones. This is an essential safety measure in Jordan, where the “Anti-Normalization League” campaigns ceaselessly against any concession to Zionism. Despite the country’s official moderation, it would not be a good idea to be identified as an Israeli on the country roads which wind down toward Amman. I saw no Jordanians crossing into the Zionist entity bent on pleasure or business. Normality is not just a fiction but an absurdity. Mr. Peres’s “New Middle East” is a phantasm, like the Arab Spring. The place only exists for propaganda purposes. In truth, the Jordan Valley remains a place of unalterable tension, and it is a pity that the river is not deep and wide, as the song says it is.
Travel up beyond the Sea of Galilee, past blasted concrete buildings and abandoned fortifications from the bitter war of 1973, and into the Golan Heights, where you will find a more honest frontier that is wholly dead and sealed, like a tomb. There is no pretense of friendship or normality here. Even so, when I asked an Israeli Army officer if he felt threatened, he remarked that it was one of the quietest places anywhere on his troubled country’s disputed edges. President Assad’s ruthless despotism left no doubt about who was responsible for any missiles or armed groups which came across it. “If anything bad comes across, we have a return address,” he pointed out, with quiet menace. This is why many Israelis will be glad if and when Mr. Assad regains full control. A reliable tyranny on the far side of the barbed wire is far more reassuring and desirable than anarchy or the Arab Spring.
Why, then, do so many speak darkly of borders as unnecessary and undesirable? Enthusiasts for “free movement of peoples,” the type who can be found in revolutionary Marxist sects and in the offices of liberal capitalist organs such as The Economist, claim to believe that the absolute equality of all humans is violated by the idea of frontiers. The Bolsheviks believed that humanity is infinitely malleable and that class and education determine changeable human nature. The economic liberals simply think that open borders bring greater general prosperity by keeping labor costs down. In most cases, such people live remotely from the areas most directly affected by the large-scale migration they say they support.
In practice, they will take a slightly different view if too many people act according to their vision. The open borders of much of the European Union have been at least partly closed again in recent years, following Chancellor Angela Merkel’s utopian decision to welcome thousands of undocumented Middle Eastern migrants (some of whom may actually have been refugees from the Syrian war, but many of whom were economically motivated, as The Economist would want them to be). Sweden, once a country of relaxed liberalism, has found its politics bitterly transformed after trying to apply those beautiful beliefs in practice. The decision of several E.U. navies to offer a ferry service across the Mediterranean for migrants from Africa caused a similar revulsion from this idealism. Suddenly, France began patrolling its borders with Italy for the first time in years.
Even on those who in general accept their usefulness, borders have a paradoxical effect. Precisely because they guard us from straying into a different culture, we long to do so. Like Lewis Carroll’s Alice clambering through the looking glass, we yearn to know what is beyond the wire, and what lies on the other side of the mysterious wooded hills that are visible but not reachable. Sometimes it is just a wish to know what is beyond that door or down that corridor. Not being allowed to go somewhere or know something, as we have known since the Garden of Eden, can be the greatest temptation of all.
I felt this most powerfully—the mad instinct for crossing into the unknown—when at the Korean Demilitarized Zone, an exhilarating spot which (after many years of effort) I have now viewed from both sides. My first visit was from the South, in a press party accompanying Margaret Thatcher. All around was the peace of an unpolluted animal and bird sanctuary, thanks to the absence of man. Both sides competed by flying enormous flags of their rival nations, flags so huge that they ripped themselves to pieces in high winds. Just to the north, beyond the so-called “Bridge of No Return,” across which prisoners of war and the crew of the captured USS Pueblo had been released by the Communists, sat a fake village from whose empty concrete buildings eerie music drifted, supposedly demonstrating the happiness of its nonexistent inhabitants. I am not sure whom this was supposed to fool.
Strangest of all was that, for a few hundred yards, there was no fence. A line of scrubbed paving stones marked the border, once the most emphatic and angry contact between the two rival worlds of the Cold War. On one side, political and religious liberty, prosperity, rationality stretched onward and outwards. On the other, a vast dark planet of censorship, people shrieking slogans, parades, lies, and privation continued all the way to the middle of Germany. Now it is less of an ideological border—just a puzzling, dispiriting relic of a dead conflict, which nobody can find a way of dismantling.
Much as people are said to be tempted to hurl themselves off cliffs and tall buildings, I was gripped with a crazy desire to dash across into the North, and wondered if members of the Communist delegation, close and clearly visible on the other side, were troubled by the same folly. Years later, I knew they must have been. For I traveled down from Pyongyang, through the North’s fortifications and propaganda lectures, and found myself ten feet from where I had been twenty years before, with nothing between me and the South but air—but such air, fizzing and crackling with danger. Is there anything more savage than hostility between peoples divided by civil war? Enemy nations do not even begin to contrive the pseudo-moral excuses which people of the same nation dream up for killing and hating each other. Yet still I longed to make that foolish, fatal dash, just because it was there.
I used to get a similar feeling near the Brandenburg Gate in Berlin. I now feel privileged that I saw Berlin many times in the days of the Wall, and penetrated through it at Friedrichstrasse Station to emerge in a place so different from its Western twin that it is still hard to believe it was so. Technically, it was only a political division. But East Berlin smelled different, had different colors, somehow a different light in the sky. The posture of the people was different. Above all, the purpose of everyday things in the Communist world was tinged with a second, less everyday purpose. I learned from my first voyages into this zone that this was the great distinguishing feature. Shops, opera houses, trains, museums, war memorials, newspapers all possessed a greater ideological purpose which completely transformed them, but which I was not allowed to know in full. It always seemed a small miracle when I succeeded in buying a meal, making a journey, or obtaining information. I felt I hadn’t really been meant to do any of these things. When I got back to the West, its obliging simplicity began to seem unsatisfactory. Where was the challenge?
Even if we could somehow construct a world where borders were not necessary for peace and security, could we really be happy without them? There is a joy in crossing from one place into another that we are robbed of by any effort to make all places one. I cannot be the only person who has developed an active joy in obtaining and using hard-to-get visas. People used to complain about Communist border checks. I didn’t. I positively liked these Ludmillas and Nastyas with their frazzled, bleached hair under severe peaked caps, glaring at my documents with patriotic zeal. Generally, they didn’t actually take that long, and it was possible, sometimes, to get the faintest ghost of a smile out of some of them before they whacked the entry or exit stamp (always in lurid green ink) onto my passport. Nowadays the Russian border officials are positively chatty. One rather beautiful passport checker in Moscow recently asked me, “Do you think Russia will ever be a normal country?” and creased up when I shot back, “I hope not!”
There is the Schengen Agreement’s abolition of European borders. If I can stroll unchecked (as I have) from Strasbourg in France to Kehl in Germany, or from Aachen in Germany to Vaals in the Netherlands, so can anyone else. What, then, is the point of my machine-readable, ultra-secure United Kingdom passport, obtained through severe bureaucracy? It goes deeper. When we study the dismal history of the European 1930s, isn’t Germany’s scorn for the borders of her neighbors one of the most striking things in the newsreels and the photographs? Grinning soldiers smash or sweep through the border posts of conquered or absorbed nations, tossing aside the striped poles that symbolized independence, the quiet existence of another way of doing things, a different language, a different coinage, and a different law. Didn’t we fight World War II at least partly to put those borders back, and allow those small nations to live once again undisturbed as they wished?
Yet all those borders once brushed aside by German tanks are now vanished. Travel down from Berlin to Prague, or Berlin to Brussels or Amsterdam or Vienna, on Europe’s swift new trains, and nobody will ask for your papers. I jolly well think they should. This isn’t just because untold numbers of migrants, having crossed the Mediterranean or the straits between Turkey and the Greek islands, are now roaming a borderless Europe. People are entitled to live differently if they want to. It makes them happy and proud. A world without differences would be a world without any true character or any true freedom, since the planet is far too big a community for people to be effectively unselfish in it. Without borders, we would dwell in a global parking lot. A reasonable love of where you live, its customs, landscape, language, and humor, is the basis for all other communal loves.
So I have never really seen why Donald Trump likes the idea of a proper border between the U.S. and Mexico. He doesn’t seem to me to be the kind of person who has that generous affection for the small, the local, and the particular which is the foundation of proper patriotism. But never mind. It is a good idea, if only for the following reason: How can the U.S. reasonably ask people such as me, from law-governed, civilized nations, who have no plans to stay, to submit to fingerprint checks and intrusive questioning at airports, if it simultaneously allows countless persons from who-knows-where to walk straight into the country, vanish for years—and then apply for and be granted citizenship on the grounds that it is too much trouble to do anything else? If you want to have a country, you have to decide who can come into it. If you don’t, won’t, or can’t, it’s not a proper country. President Trump, build up that wall!
Peter Hitchens is a columnist for the Mail on Sunday.
Dans le cochon, tout est bon (dans certaines religions, par contre ...)
Décidément, Madame Ingrid est en forme.
Soumission ordinaire sur BFM TV : Salhia Brakhlia et les interdits alimentaires
Publié le 12 septembre 2017
Elle nous a offert ceci :
On voit qu’elle a été formée au Petit Journal, son transfert lui a d’ailleurs valu un portrait perfide signé Libération : Salhia, c’est la fille qui « lâche des banalités » et enchaîne les « poncifs dignes des plus grands champions de la langue de bois politicienne », et qui trouve que tout le monde est « super sympa ». Apparemment, les gens qui vont à la fête du cochon, non, elle ne les trouve pas super sympas.
Comme d’habitude, j’ai attendu un peu de voir qui allait en dire quoi. Je m’attendais à ce que Riposte Laïque, Boulevard Voltaire, Résistance Républicaine et TV Libertés en parlassent.
Mais j’attendais surtout l’article du Monde, de Médiapart, du Huffington Post ou que sais-je encore qui titrerait : « Déchaînement raciste contre une journaliste de BFM TV » et nous expliquerait que les méchants fachos s’en prenaient à une gentille fifille qui n’avait fait que son travail.
Toutefois, cet article tarde à venir et sans doute ne viendra-t-il pas. Pourquoi ?
La réponse est dans cette image :
Jean-Baptiste Boursier n’est pas très à l’aise avec le document de Salhia. C’est qu’il n’est pas bête et il a fort bien compris ce que n’importe qui peut constater en regardant ce reportage : ce qui gêne Salhia, c’est bien moins le FN que le cochon.
Ce n’est pas d’emblée évident : « des fêtes du cochon, il y en a plusieurs en France, c’est normal ! », dit Salhia (00 :12)
Notez, elle a bien dit : « c’est normal ». J’ai envie de lui demander pourquoi, selon elle, c’est normal. Parce qu’elle va ensuite s’évertuer à montrer le contraire.
Salhia Brakhlia indique que la spécificité gênante de la fête d’Hayange, c’est son caractère excessivement politisé. Pour l’instant, pas de problème. Elle ne semble pas vouloir s’en prendre à la fête du cochon en soi mais seulement à sa récupération politique. J’adhère.
Mais dans ce cas, comment se justifie la séquence qui va de 00 : 26 à 01 :07 ?
Logiquement la mascotte, c’est un cochon… qui met de l’ambiance, hein ? Et non, ils n’ont pas fait dans la lourdeur : après les affiches, le ballon gonflable. On a vu un traiteur à la tête de cochon. Au menu, justement, bière et tout ce qui peut être comestible dans le cochon. Et pour le dessert, on reste dans la thématique avec des viennoiseries tête de cochon et des éclairs en forme de cochon.
Moi, les images m’ont mis l’eau à la bouche et j’ai trouvé génial qu’ils aient joué la carte du cochon jusque dans le sucré. Mais le ton moqueur de Salhia Brakhlia suggère de sa part une forte désapprobation, comme le confirme sa mine :
Juste pour info, les cochons roses du pâtissier ne sont pas des « éclairs », M’dame Salhia : c’est de la pâte d’amande fourrée (les fameux « petits cochons de la St Antoine »). C’est délicieux. Et vous pouvez en manger, vous savez, Salhia, parce que ce n’est pas vraiment du cochon, c’est juste en forme de cochon. Mais il y en a qui font du zèle, apparemment, (et il faut croire que notre Salhia est du nombre). J’ai trouvé ceci sur un forum :
Là où cela devient vraiment gênant pour Salhia, c’est quand elle demande à un charcutier ce qu’on peut manger à la fête du cochon quand on n’aime pas le cochon ; elle demandera ensuite au maire FN s’il compte organiser une fête du maqrouth à Hayange.
Et non, pas de fête du maqrouth prévue à Hayange. Salhia pas contente.
Vous trouvez ça débile ? Moi, je crois que Salhia Brakhlia vient d’élaborer un concept d’émission perpétuellement déclinable. Elle doit pouvoir tenir toute l’année comme ça :
Au fest-noz de Brest : quoi, vous ne servez pas de choucroute alsacienne ?
A la fête du foie gras de Pau : pas de moules à la normande ?
A la fête de l’escargot de Bourgogne : comment, vous ne proposez pas de calissons d’Aix ?
Salhia n’ira pas à la fête de l’escargot demander ce qu’on peut y déguster si l’on n’aime pas les escargots. Pourtant, les escargots, c’est beaucoup plus discriminant que le cochon : il faudrait faire une enquête d’opinion, mais je suis certaine que les mangeurs d’escargots sont bien moins nombreux que les mangeurs de porc. Donc le vrai scandale est à la fête de l’escargot, pas à la fête du cochon. Comme dit Salhia : « ça écarte pas mal de gens ».
J’ai cherché à savoir si la consommation d’escargots est halal. J’ai lu des kilomètres de forums musulmans sans trouver la réponse. Et puis, j’ai trouvé cette vidéo et là… je n’ai rien compris :
C’est dommage parce que j’aimerais bien savoir.
Salhia dit au charcutier qu’elle « n’aime pas le cochon ». Là, j’ai envie de lui dire comme aux enfants : « comment peux-tu savoir que tu n’aimes pas, si tu n’y as pas goûté ? ». Par exemple, moi, je sais que je n’aime pas les escargots de Bourgogne. Mais Salhia Brakhlia ne sait pas si elle aime le travers de porc. Elle est juste cochonophobe par principe.
Quand elle dit que « ça écarte pas mal de gens », elle précise : « je pense par exemple aux musulmans ou aux personnes de confession juive, pour ne citer qu’eux ». J’adore « personnes de confession juive » : ça doit écorcher la bouche de dire « les Juifs ». Ça me fait penser aux cathos qui disent « personnes homosexuelles » pour ne pas réduire les gens à leur vice. Salhia, c’est pareil, elle ne veut pas réduire les Juifs à leur vice qui est d’être juifs. En revanche, les « musulmans » ne sont pas des « personnes de confession musulmane ».
On remarque qu’elle ne pense pas aux végétariens. Elle n’y pense même pas du tout puisqu’elle a demandé au charcutier ce qu’elle pouvait manger « comme viande » si elle ne prenait pas de cochon. Les végétariens ne peuvent pas manger de viande du tout, donc la fête de Salhia ne leur conviendrait pas mieux. Et puis les personnes allergiques au gluten, elle y a pensé, Salhia ? Eux, ce sont les desserts qu’ils ne peuvent pas manger à la fête du cochon. Pareil pour les gens allergiques aux œufs. Et puis, imaginons qu’on ait prévu un stand pour les cochonophobes, je pense que Salhia ne serait pas plus satisfaite parce que les steaks ne seraient pas forcément certifiés halal. Du coup, « ça écarte pas mal de gens ».
Bon ensuite, Salhia n’est pas contente parce qu’elle n’arrive pas à trouver une oreille compatissante pour son problème: « ça vous dérange pas? » On remarque que les gens sont polis: ils acceptent de lui répondre, en dépit de son regard que l’on devine chargé tout à la fois de sarcasme, de mépris et de détestation. Les gens lui répondent, et avec le sourire, même les gros costauds tatoués. Pourtant, ils auraient des raisons de s’énerver. Alors que Juifs et végétariens ne se sentent tout simplement pas concernés par la fête du cochon, Salhia, elle, est dans une posture militante, celle de l’intimidation : il s’agit de susciter la honte chez ceux qui osent manger du porc quand d’autres ont fait le choix de n’en pas manger, de leur faire sentir que cette fête, parce qu’elle est discriminante, ne devrait pas exister.
Elle n’est pas contente non plus quand elle entend le maire dénoncer le terrorisme et faire ovationner les féministes algériennes qui refusent le burkini. Là, pourtant, on ne voit pas le problème.
Quant à la séquence du salut nazi, voici ce que j’en pense :
- Salhia Braklia confond la droite et la gauche puisqu’elle dit que le monsieur faisant le salut nazi est à droite sur l’image, alors qu’il est à gauche.
- Ce monsieur doit être un nazi débutant : il lève le bras gauche au lieu du droit. Décidément.
- Pour que j’y croie, il me faut cinq ou six bonshommes qui font des saluts nazis. Dans ce type de reportages, je me méfie énormément : souvent, il ne s’agit pas de montrer ce qu’on voit mais de trouver ce qu’on est venu chercher. Salhia est venue pour filmer un salut nazi. Faute de mieux, elle a trouvé un nazi à deux balles qui se trompe de bras. Mais peut-être a-t-elle embauché un de ses potes pour jouer les nazis, c’est une pratique très courante. J’avais déjà eu l’occasion de parler du faux nazi introduit par des journalistes allemands dans une section régionale du FN et maladroitement « outé » par un journaliste de C8 infiltré au même moment dans la même section.
Le métier de Salhia est difficile. Trouver chaque jour de nouvelles idées pour sa rubrique, oh lala ! Alors, je pense que nous pouvons l’aider en lui suggérant des événements intéressants pour elle, parce qu’elle n’aurait pas à se fatiguer : elle pourrait refourguer exactement le même reportage. Ce qu’il faut, c’est des traditions françaises bien islamo-incompatibles… et la probabilité de rencontrer quelques néo-nazis ou assimilés. Que cette probabilité soit faible importe peu : elle a l’œil, Salhia ! Alors, je suggère : la fête des vendanges, la fête du cognac, la fête de l’armagnac, le champagne en fête, la fête du cidre et du calva, les fêtes vertes et or de la chartreuse, le festival du vin de Bordeaux, le festival des vins d’Alsace, la fête des vins et terroirs, la cérémonie de la tripière d’or, le mondial du saucisson, la fête du porc noir, la foire au jambon, la fête du boudin, la fête de la charcuterie et bien sûr… le festival du cochon.