Dans la même veine que précédemment :
« LES LIAISONS DANGEREUSES : SÉPARATISME, ISLAM RADICAL ET ATTENTATS EN CATALOGNE », PAR NICOLAS KLEIN
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De la même façon, un élu de gauche séparatiste, Benet Salellas (CUP), a pu obtenir l’absolution pour un autre membre du réseau fondamentaliste de Mohamed Mrabet, Mohammed Samadi. Ce responsable de la Candidature d’Unité populaire s’était fait une spécialité de la défense des personnes accusées de djihadisme. L’on serait également en droit d’exiger de Benet Salellas des excuses en bonne et due forme et un retrait de la vie politique.
Le trouble est donc largement jeté dans les rangs de la politique séparatiste catalane mais aussi au sein du monde associatif qui y est lié et au sein de la police autonome régionale. Face à cette litanie d’erreurs, de dérapages et de mesquineries causés dans leur grande majorité par la volonté toujours plus aveugle de faire de la Catalogne une république indépendante, la Généralité, les Mossos d’Esquadra et toutes les autorités sécessionnistes n’ont pas facilité l’enquête policière après les attentats des 17 et 18 août derniers. L’on peut légitimement se demander ce qui serait advenu si la Catalogne avait effectivement été un État indépendant mais faible et sans réelles ressources.
Que les choses soient claires : les seuls et uniques responsables de ces attaques sont les terroristes qui les ont fomentées et menées à bien. Par ailleurs, nul ne peut affirmer avec certitude qu’un tel massacre aurait pu être évité si la police nationale espagnole et la Garde civile avaient eu accès à tous les éléments du dossier. Après tout, le djihadisme frappe partout dans le monde et en Europe ; toutes les précautions prises à son égard ne sauraient à elles seules nous épargner une déconvenue. Cependant, le comportement général des séparatistes a probablement aggravé la situation et retardé les effets d’une coopération efficace des forces de l’ordre. Il a aussi mis en défaut le dispositif antiterroriste qui faisait jusqu’alors la réputation du pays.
Cette attitude démontre non seulement la bassesse du [gouvernement de Catalogne] et de ses affidés mais aussi (et peut-être plus fondamentalement) leur détermination mortifère à parvenir à leurs objectifs délirants. La majeure partie des problèmes politiques et policiers liés aux attentats que vient de subir l’Espagne est indubitablement causée par les lubies indépendantistes de la Généralité et son refus systématique de tout ce qui pourrait venir de Madrid.
Que le pouvoir de Barcelone ait agi ou non de bonne foi tout au long de ces années importe désormais bien peu. L’ensemble des éléments que nous avons présentés dans ce dossier (et qui sont connus de tous ou presque outre-Pyrénées) doit mettre Carles Puigdemont, Josep Lluís Trapero, Ada Colau, tous les partis politiques indépendantistes et tous ceux qui ont un lien avec les événements d’août 2017 devant leurs responsabilités. L’on peut au minimum exiger de leur part des excuses publiques et une pleine et entière coopération avec Madrid. L’on peut aussi se demander si des démissions en chaîne ne devront pas survenir afin d’assainir en profondeur le marigot séparatiste.
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