Je trouve savoureux ce billet d'Yves Daoudal :
I
Notre monde porte les saltimbanques au pinacle : on a les admirations qu'on peut. Ca ne me fait ni chaud ni froid.
Je n'ai jamais cru que les acteurs étaient des références intellectuelles et des modèles de comportement, je les trouve plus bêtes et plus vicieux que la moyenne (voir dans cette video le passage de Zemmour sur Omar Sy). Alors, leurs avis sur la marche du monde, leurs émotions, leurs indignations ... Je m'en tamponne (pour rester correct).
Qu'il y ait eu toujours des femmes attirés par le pouvoir et par l'argent et qui savaient utiliser leurs charmes pour parvenir à leurs fins, rien de nouveau sous le soleil. Sauf que maintenant, on s'indigne avec force exposition de vertu et de belles âmes qu'il existe des hommes de l'autre coté de ce marché sexe contre argent, pouvoir, célébrité ... mais seulement après avoir utilisé leur argent et leur pouvoir pendant des années.
Comme Anne Sinclair qui divorce de DSK, mais seulement après avoir perdu l'espoir de devenir « Mme la présidente ».
Y
Tout cela est bien hypocrite, dans le crime comme dans la dénonciation du crime. Si on ne peut pas coucher avec les actrices, à quoi bon être producteur de cinéma ? Le clou du spectacle, désormais un grand classique : le divorce instantané par communiqué de l'épouse choquée (dans ces milieux, le mariage, c'est plus pour le meilleur que pour le pire).
Bien entendu, dans la réalité, aucune femme n'est forcée de se comporter comme une salope hollywoodienne ou télévisuelle. Celles qui veulent dire « non » savent parfaitement le faire et même avec humour. Dire « non » a parfois un prix, mais c'est la vie, l'assumer, c'est être adulte et avoir de l'honneur et de la vertu (notions désuettes, j'en conviens).
C'est affaire de personnalité. On n'imagine mal Audrey Hepburn couchant pour avoir un rôle. Et on n'imagine mal qu'il y ait une seule Audrey Hepburn à Hollywood aujourd'hui. Les actrices ont longtemps été considérées comme des cousines des prostituées, ce n'est pas forcément sans raison.
Ces histoires de harcèlement ne tiennent pas la route. J'ai pour ma part bien du mal à considérer les femmes plus bêtes que les hommes, mais des fois, je me demande :
♘ elles se plaignent qu'il n'y a plus d'hommes (sous-entendu, blancs). Je l'ai entendu (d'où d'ailleurs, l'attirance de certaines pour les hommes de couleur).
♘ mais dès qu'un homme blanc tente une approche, il prend désormais le risque d'être accusé de harcèlement (car, contrairement à ce que croient les abrutis, les relations hommes-femmes ne sont pas contractuelles, elles sont faites de signaux pas toujours clairs -cela faisait parti du jeu, au temps où on n'était pas encore complètement cinglé. Il y a donc nécessairement une prise de risque. Si le risque devient trop important (perdre son boulot), on ne le prend plus ... et les femmes se désolent que les hommes ne s'intéressent plus à elles).
Bah, il restera toujours les réseaux sociaux (antiphrase : rien de plus asocial qu'un réseau « social »).
Si harcèlement il y a, ce n'est pas chez les actrices et chez les bobos qu'on entend brailler, mais dans d'autres secteurs de la société et, là, on n'entend personne.
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