Un film sur mai 68 décapant. Et même authentiquement subversif. D'autant que, retournant les armes du gauchisme culturel contre lui, il est parodique et grinçant. Et drôle.
Jean-Luc Godard y apparaît bourgeois, raseur, phraseur, même antisémite de gauche (c'était un avant-gardiste !), mesquin, malhonnête et, plus que tout, égocentrique, égoïste, autiste. Bref, un soixante-huitard.
Les réalisateurs ont parfois des tendresses pour les méchants du film. Là même pas : le mépris d'Hazanavicius atteint le point qu'il ne se fatigue pas à prendre Godard au sérieux.
J'ai une tendresse, malgré tout, pour Anne Wiazemsky.
Le Godard d'Hazanvicius fait penser à une parodie des surréalistes de Céline (1) : « C'est un bourgeois qui se prend pour un rebelle ».
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(1) : les surréalistes d'après Céline : « Ce sont des crétins qui se prennent pour des fous ».
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