Dire que je n'aime pas beaucoup l'hostilité, de plus en plus hystérique et irrationnelle, de l'Europe de l'ouest à l'égard de la Russie est un euphémisme.
Je pense que notre intérêt stratégique est une Europe unie (rien à voir avec l'UERSS) de l'Atlantique à l'Oural et que cette désunion joue dans la main de l'Amérique, qui la suscite et l'entretient à travers ses valets.
Cette hostilité européenne répond-elle à une hostilité russe ? Oui, sans aucun doute, mais cette hostilité russe a elle-même été provoquée par l'extension de l'OTAN à ses frontières.
Il faut arrêter ce jeu de la poule et de l'oeuf. Il faut repartir d'un constat simple : la Russie est pour l'instant hostile mais n'a pas vocation à le rester indéfiniment. De plus, elle n'a pas les moyens de cette hostilité : la Russie peut nous emmerder gravement mais pas gagner une guerre.
Nous Français (mais pas les Américains, là est le noeud du problème) avons tout intérêt à ce que les pays d'Europe de l'ouest se rapprochent de la Russie.
Le moyen sain d'y parvenir est d'être forts et francs. Or, aujourd'hui, nous sommes à la fois faibles et aboyants. Nous sommes sur la pente savonneuse de l'hostilité croissante à petits pas de roquets à la Macron, sans aucun homme d'Etat pour remettre les choses en perspective.
Je n'aurais vraiment aucune hésitation à stationner des Rafale nucléaires dans les pays baltes et, simultanément, à demander la levée de toutes les sanctions économiques vis-à-vis de la Russie.
Pour envoyer un message clair : « Nous craignons votre éventuelle expansion, mais nous n'avons pas d'hostilité de fond, nous ne voulons pas vous ronger, vous grignoter ».
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