Il y a dix ans, je vous avais parlé d’un livre, The bottomless well, dont la conclusion était que les deux énergies d’avenir, capables de répondre aux besoins, étaient le charbon et le nucléaire. On peut élargir, grâce au gaz de schiste, aux hydrocarbures.
Mais, à cette nuance près, la conclusion tient. De plus, nouveauté depuis la publication, la malheureuse expérience allemande l’a prouvé in vivo : le choix est bien entre nucléaire et charbon. Eolien, solaire et compagnie n’intéressent que les imbéciles et les escrocs.
Mais l’idéologie (écolo ou autre) est, par définition, imperméable aux faits. On va donc fermer la centrale de Fessenheim et, pire, se détourner du nucléaire, alors que des voies nouvelles, moins dangereuses, pourraient être étudiées.
ENERGIE : LES PIÈGES DE L’IDÉOLOGIE
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A vouloir professer une certaine idéologie écologiste, le débat sur l’énergie se retrouve depuis quelques années dans un déni de réalité désarmant. La loi sur la « transition énergétique » se révèle inapplicable tandis que chaque coup de froid fait trembler les responsables du réseau électrique. On se gargarise d’avoir voté une autre loi sur l’arrêt de l’exploration des fossiles et de vouloir réduire la part du nucléaire dans la production française tandis que l’on prépare mondialement une augmentation de la production de gaz et que nous nous réjouissons de voir notre industrie nucléaire en Chine et peut-être bientôt en Inde. L’écologie politique et ses histrions a perdu le gout pour l’écologie tout court et pour le concret . On a droit de rêver, on se doit d’avoir une vision de l’avenir surtout quand on veut faire de la politique, mais le diagnostic de la situation de la France, de l’Europe et du monde est un préalable à la prise de position sur les orientations à donner et donc les investissements à réaliser. Les mauvaises décisions conduisent à une augmentation des couts et donc de la charge sur tous les contribuables et les consommateurs.
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Il n’y a pas de pays qui n’ait fini par payer très cher d’avoir laissé la barre à des idéologues. Quand les coûts restent seulement économiques, même désastreux, on peut estimer que c'est un moindre mal par rapport aux génocides, famines et guerres que provoquent d'habitude les idéologies. Mais l'un n'empêche pas l'autre, les désastres peuvent se cumuler, c'est généralement le cas.
Comme disait Jacques Bainville en ces circonstances, « vous aurez les conséquences ».
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