J’ai voté pour l’Euro (traité de Maastricht). J’ai même voté pour le TCE, à ma grande honte. C’est même l’analyse à froid de la campagne du TCE qui a fait de moi un anti-européiste (vous allez me dire que j’aurais mieux fait d’analyser avant le vote qu’après. Je le reconnais bien volontiers).
Toujours est-il que j’ai compris que l’Euro est un monstre et qu’il ne peut survivre qu’au prix d’acrobaties politico-financières qui ne sont pas éternelles. A l’infini, la probabilité que l’Euro disparaisse était donc égale à 1.
Mais, depuis quelques temps, cet infini se rapproche beaucoup de nous. Je n’ose faire des prédictions puisque l’Euro est un zombie, il aurait dû disparaître depuis 2008-2010, et que les zombes sont très durs à faire mourir une seconde fois.
Pourtant, les éléments du puzzle s’assemblent : l’idée qu’il y a quelque chose de pourri dans l’UE est admise par tous, y compris les européistes (même si le diagnostic et les remèdes diffèrent), la crise grecque a permis de dévoiler les faux-semblants, l'élection de Macron a prolongé le dévoilement. Voilà que les rebondissements italiens ont mis sur la place publique une méthode pour se délivrer du joug européiste : creuser les déficits publics jusqu’à placer Berlin devant une alternative : ou payer, ou accepter qu’un pays sorte de l’Euro (en introduisant une monnaie électronique parallèle).
Le peuple italien vient de se prendre une mandale par les européistes, l'équivalent soft du mitraillage de la place Tien An Men. Mais on sent de plus en plus la panique des européistes. Un animal acculé (avec un « ac », mais pas seulement) est très dangereux, mais cela n'empêche qu'il est en mauvaise posture (BILLET. LA COURSE CONTRE LA MONTRE CONTRE LES PEUPLES).
En résumé, le château de cartes européiste est de plus en plus fragile. Or, des événements qui pourraient transformer cette fragilité en catastrophe, il y en a plein à l’horizon. En Turquie, par exemple. Il y a d’autres possibilités. En tout cas, la probabilité que l’espérance de vie de l’Euro se compte en mois en non en années augmente.
Le coup d’après possible est le suivant : les Etats du sud de l’Euroland font banqueroute et émettent une monnaie nationale. L’Euro rétrograde de monnaie unique à monnaie commune. L'UE explose de fait. Bruxelles redevient ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : la non-capitale d’un non-Etat. Et Berlin s’occupe des affaires de l’Allemagne. Grosse malheur, misères en série, mais enfin, liberté retrouvée. Liberté de retrouver l'être, l'indépendance et la prospérité ou liberté de faire des conneries. C'est le risque de la liberté.
Bravo. Youpi. Joie, liesse. Rhaaa lovely !
D’où ma question : avec quelles élites ? Avec quelles élites la France fait-elle cette libération nationale ?
Avec ces élites qui ont érigé l’européisme en religion, la soumission à l’Allemagne en dogme et la haine de la France en mode de vie ? Où sont les Résistants prêts à prendre les commandes de la main des collabos ? Un gouffre s’ouvre sous nos pieds.
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