mardi, août 07, 2018
Bruck
En ces temps où le pape François Zéro « abolit » la peine de mort, rappelons la mémoire du révérend père Bruckberger, qui a écrit Oui à la peine de mort. Ce qui ne l'empêcha pas de réclamer à De Gaulle la grâce des condamnés à mort politiques.
Sergent des corps-francs de Darnand (il lui aurait dit en 1940 : « Vous prenez une voie qui vous mènera au peloton d'exécution et je serai assez bête pour vous défendre »), Résistant, il exécrait les bourgeois cathos centristes mous du MRP (les mêmes traitres à fusiller qui ont récemment eu les yeux de Chimène pour Hollande, Bayrou, Juppé, Macron), pensait que Vatican II était une erreur (avec des arguments dont le temps passé a confirmé la validité), avait une maitresse et fréquentait le tout Saint-Germain-des-prés.
Il me fait penser au frère Tuck de Robin des bois. On manque de religieux truculents de nos jours, ils paraissent trop souvent tristes et sérieux comme un jour sans pain, et, en plus (mais assez logiquement), ils ne sont pas bons directeurs de conscience, trop sensibles à l’air du temps d’une part et trop escouillés d’autre part (ils retournent toujours la violence du christianisme contre soi, contre les leurs, dans un masochisme ennuyeux comme une conférence d'Attali. Ils ignorent sa dimension conflictuelle et conquérante. Moi, j’aurai confiance un curé qui me dira qu’il faut convertir les musulmans).
Je résume l'argument de Bruckberger : ne pas condamner à mort celui qui le mérite par ses méfaits dérange l'ordre cosmique et c'est plus grave qu'une mise à mort individuelle (en n'oubliant pas que, de toute façon, chaque homme finit par mourir). Notre époque accorde trop d'importance à l'individu et pas assez à l'ordre juste. Ce que Romain Gary synthétisait en : la société qui n'a pas le courage de mettre à mort les criminels ne mérite pas de vivre.
Saint Louis et Sainte Jeanne d’Arc étaient parfaitement clairs sur ces questions, tout praticiens qu’ils étaient.
Au fond, sur la peine de mort comme sur de nombreuses questions de société contemporaines, je n’ai aucun doute que nos choix collectifs sont suicidaires et que la société qui fait de tels choix, la nôtre, disparaitra et ses mauvais choix avec (l'effondrement de la natalité suffit à me justifier).
Mon problème est que ce naufrage entrainera avec lui des choses que j’aime et que ce qui remplacera et remettra de l’ordre dans ce foutoir ne sera pas nécessairement à mon goût (Houellebecq et beaucoup d’autres pensent que ce remplaçant sera l’islam. C’est pourquoi Al Jazeera a une chaine particulière, AJ+, qui pousse tous les désordres sociétaux, Gay Pride et compagnie).
Et puis, il faut regarder les choses en face : ces histoires d'abolition de la peine de mort sont des branlotages d'enfants gâtés et sur-protégés. Quand la vie est dure, on ne se pose pas tant de questions : on tue l'ennemi et l'assassin.
Nota : la traduction du commandement « Tu ne tueras point » est aujourd’hui considérée comme fautive et remplacée par « Tu ne commettras point de meurtre ». Toute la différence est évidemment la question qui nous occupe, celle de la mise à mort légale.
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