Journées parlementaires LR : pourquoi la droite se prend les pieds dans le problème de l’immigration
**************
L’éthique de la
conviction est abstraite et ... irresponsable.
On est assez sidéré, par exemple, de l’effondrement de la pensée
théologique chez le pape François par rapport à ses prédécesseurs sur le trône de Saint Pierre. Ni les évangiles ni
la tradition de l’Eglise catholique ne plaident pour un « accueil inconditionnel ».
La charité est exigeante et réaliste.
Dans la pensée de l’Eglise, l’accueil de l’étranger n’est pas un impératif catégorique : il est une injonction morale
à confronter à la situation réelle dans laquelle on vit. Si je suis père de famille, la pensée de l’Eglise m’interdit de
mettre en danger, même au nom de l’accueil des étrangers, ce que je dois à mes enfants. Si je suis professeur de
lycée en charge d’un certain nombre d’enfants de réfugiés, j’ai le droit, et même le devoir, de m’opposer à mon
proviseur qui voudrait accueillir toujours plus de migrants dans la mesure où cet afflux m’empêcherait de mener à
bien le travail d’éducation des enfants étrangers dont je m’occupe déjà ...
La « droite d’en haut » se complait à
écouter quelques évêques coupés des réalités sociales de leurs diocèses ; une partie du clergé a abandonné -
sous l’influence de François et par absence de formation intellectuelle appropriée - tout discours réaliste sur
l’immigration. On aboutit, globalement, à une situation où la position en fait immorale - l’accueil illimité, impossible
à réaliser - est présentée comme la seule à être éthique; et la position morale, celle d’un accueil proportionné aux
moyens de la société, est ridiculisée.
[…]
Il faudrait que les dirigeants de droite cessent de croire que la gauche a toujours culturellement raison. Il est urgent de casser avec la bonne conscience libérale de beaucoup de responsables européens. IL est urgent de casser avec la bonne conscience libérale de beaucoup de responsables européens. Il faudrait que la
droite soit elle-même, qu’elle soit de droite, tout simplement, c’est-à-dire respectueuse des réalités, à l’écoute de
la France périphérique. Il faudrait que la droite se rappelle sa vocation : préserver l’héritage de cinquante
générations de Français, d’origines très différentes mais progressivement rassemblés par un projet politique
ambitieux, généreux, universaliste, assimilateur.
Nous autres Français sommes fondamentalement les enfants de
Rome : nous savons prendre les individus de partout pour en faire des citoyens, des hommes libres. Il faudrait que
la droite croie dans la France, tout simplement, et travaille, humblement, pour les cinquante générations à venir de
Français.
**************
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire