Comme d'habitude, c'est limpide :
1) Si pour l’armée française les ennemis sont les islamistes, pour Bamako, ces derniers sont au contraire des « alliés » contre les séparatistes touareg.
2) Comment donner une conscience « nationale » aux populations de cet Etat sans Nation qu’est le Mali où, légitimé par l’ethno-mathématique électorale, le régime sudiste refuse de prendre en compte les revendications nordistes ?
3) Comment prétendre faire vivre ensemble les agriculteurs noirs sédentaires du sud, les nomades berbères ou arabes du nord et les éleveurs peul du centre quand le contentieux qui les oppose est à la fois inscrit dans la nuit des temps et amplifié par la suicidaire démographie régionale ?
La question malienne, et plus généralement celle du Sahel, est donc sans issue à court et à moyen terme. Quant au « développement », il s’agit d’une illusion à destination des gogos. Le déversement de ses populations vers le nord de la méditerranée est donc programmé.
Pour l’Europe, l’urgence est alors d’établir des partenariats avec les pays d’Afrique du Nord qui constituent sa première frontière, tout en adoptant des mesures militaires d’une absolue fermeté contre les passeurs et ceux qui les aident.
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