Le destin des gilets jaunes est de se faire couillonner. Pourquoi ?
Réponse courte. Parce que les peuples se font toujours couillonner.
Réponse longue. Les conditions de vie se sont améliorées de manière constante depuis le XVIIIème siècle et les peuples en été plus maitres de leur destin. Mais ce mouvement est inversé depuis quarante ans (ce n'est pas sans raison que Philippe Seguin a dit que Maastricht serait la revanche de 1789). Les peuples occidentaux, en particulier le peuple français, ont été dépossédés de leurs instruments de pouvoir :
♘ le vote : conformément à la phrase de Maurras, « la démocratie est ce régime où les démocrates décident qui a le droit d'être élu », on a laissé le choix aux Français entre blanc bonnet et bonnet blanc, avec, pour pimenter le tout, la quille du système, l'épouvantail, le ou la « nazi » de service.
♘ la grève : coincé entre l'ouvrier chinois et l'éboueur malien, le salarié français peut faire grève autant qu'il veut, tout le monde s'en fout.
♘ : la représentation : plus un écrivain, plus un politicien, ne parle pour ceux d'en bas (à part, éventuellement, Houellebecq). La fonction de gardiennage du Système des journalistes est parfaitement rodée, ça marche comme sur des roulettes.
Bref, les gilets jaunes sont couillonnés d'avance. Je reviens à mon analyse de base : ayant cédé notre souveraineté, nous ne pouvons espérer d'acte décisif que de l'extérieur, notre destin n'est plus entre nos mains. Mais cette affaire de gilets jaunes prouve quand même que le peuple français n'est pas aussi mort qu'on le dit.
De tout ça, il restera aussi une mode sympa :
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