samedi, janvier 26, 2019

Emmanuel-Auguste Ceausescu

La semaine dernière, je vous disais que j’avais l’impression de revivre le XIXème siècle.

J’ai aussi l’impression de vivre un mix de Ceausescu et de l’empereur Auguste.

Ceausescu

Macron, c’est :

14 heures de télévision publique en une semaine.

Les opposants noyautés et achetés (liste GJ aux européennes, Wauquiez muet).

La liberté d’expression sévèrement réprimée (il y a maintenant en France plus de 12 lois réprimant d’une manière ou d’une autre la liberté d’expression).

Les médias aux ordres du pouvoir.

La répression policière :

1 décès
151 blessures à la tête
18 éborgnés
4 mains arrachées

Il faut remonter à 1947 la répression des mineurs par Jules Moch ou 1911 des vignerons par Clemenceau (tiens, toujours la gauche qui fait tirer sur le peuple) pour retrouver la même niveau de violence. Et encore : ce furent de brefs accès de violence alors qu’aujourd’hui, ça dure.

L’empereur Auguste

L’empereur a établi une dictature permanente de manière tout à fait légale. Le sénat a voté tout ce qu’il a demandé et les contrepouvoirs se sont pliés de bonne grâce. Pareil avec Macron.

Hitler et Ceausescu ont inventé la dictature bavarde. Macron a inventé la dictature logorrhéique : « Avec Macron, tout est discutable mais rien n'est amendable ».

Le tableau d’ensemble du macronisme est scandaleux et devrait courroucer tout homme de bien, gilet jaune ou pas. La démocratie, avant d’être un paquet de règles, c’est d’abord un esprit et le macronisme y est radicalement opposé (comme tous ceux qui ne sont pas scandalisés par le re-vote du référendum de 2005, pierre de touche en diamant).

On dit que les Français sont un peuple rebelle. Hé bien moi, je ne trouve pas. Ou alors, ceux que je fréquente ne sont pas des Français ou ne sont pas le peuple (deux hypothèses complémentaires pas à négliger). J’ai quelquefois l’impression que les gens ont intériorisé le fait que nous ne vivions plus en démocratie et que, tant qu’ils peuvent faire leur petite vie, cela ne les gêne pas.

Mais les Gilets jaunes sauvent l'honneur.

La police est en train de le perdre :

Si on m'avait dit un jour que je serais d'accord avec Plenel !

La question, ce sont les blessures à la tête, sachant qu'il est strictement interdit de viser la tête par les procédures de la police. Il n'y a donc pas 36 solutions : les policiers font n'importe quoi parce qu'ils ont un sentiment d'impunité. Et d'où peut venir ce sentiment, sinon du plus haut de la hiérarchie, c'est-à-dire de Macron ?

Même problème que la rafle du Vel d'Hiv (référence constante ces dernières années) : les policiers sont-ils coupables d'appliquer les ordres ?

Quelle que soit la réponse, cela n'enlève rien à la responsabilité de celui qui les donne.

Il y a aussi une autre responsabilité, qui va avec la première : la responsabilité de la désescalade est purement politique. Ne pas y parvenir ou ne même pas essayer, voire envenimer sciemment la situation, est une responsabilité politique dont il faudra un jour que les auteurs rendent compte, s'il y a une justice.



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