Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Edouard Philippe, Emmanuel Macron : HEC, Normale Sup, ENA.
Ces écoles font partie de nos meilleures, paraît-il.
Or, les zozos que je viens de vous citer sont des nullités intellectuelles : d’un conformisme à pleurer, même leurs audaces sont convenues. Ils pensent ce que tout le monde pense dans leur milieu.
Zéro imagination, zéro humanité, zéro richesse intellectuelle, zéro sensibilité, zéro courage, on a l’impression qu’ils n’ont rien lu, rien vu, rien vécu, rien appris depuis des décennies, qu’ils sont restés bloqués à ce qu’ils savaient en sortant de leur école.
Je travaille pour une conférence sur Churchill et De Gaulle, la comparaison est un peu rude, mais tout de même : il y a plus d’intelligence dans l’ongle du petit doigt d’un des deux monstres que dans tous ces technocrates mis en tas.
Certes, pour réussir à un concours en France, il faut être conformiste à donf. Grand moment de démagogie et de malhonnêteté, à vomir, de la présidente du jury de l’ENA : elle se plaint du conformisme des candidats. Mais, soyez bien assurés que, si un candidat original se présentait, il n’aurait aucune chance d’entrer.
Peut-être que le plus important est avant la grande école : Ginette, Janson-de-Sailly, Louis-le-grand, Henri IV, La Providence (1) … Des bons petits bourgeois qui ne sont jamais sortis de la bourgeoisie, dans ce qu’elle a de plus étroit (il y a aussi des bourgeois curieux, avides de connaissances, mais ce ne sont pas les mêmes), passés par des boites à bachotage qui ont stérilisé en eux toute fantaisie et toute affectivité (n’oublions pas que les années lycée et prépas sont celles où on apprend la vie sentimentale et si on rate cet apprentissage, il manque toute la vie. Pendant que les autres draguaient, eux pougnaient. L’exemple le plus pathologique est évidemment E. Macron dont le développement affectif est figé à 15 ans pour les raisons que l’on sait (1)), pétrifiés dans leurs certitudes du berceau à la mort. On se retrouve avec des sociopathes, des handicapés de la vie, des abrutis des dossiers sans recul, dont le meilleur exemple est leur ainé à tous, Alain Juppé.
Eric Delbecque dit ça d’une manière rigolote : « Mettre à la tête de l’Etat ces carencés en tout, qui sont allés à l’école jusqu’à ce qu’elle ferme, c’est comme donner un flingue à un enfant de cinq ans en lui disant ’Fais toi plaisir’ ».
Et la question qui me turlupine. Puisque ces élites sont frelatées, où sont les vraies ?
Charles Gave fait la même critique et tresse des louanges à l'Université. Je ne connais pas bien, mais pour le peu que j'en sais, il ne me semble pas qu'il y ait là une alternative.
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(1) : un ami ayant ses enfants à Stanislas m'a dit des jésuites : « Ils apprennent à mes enfants à devenir des fayots ».
(2) : sauter sa prof, ça aurait du être un exploit dont il se serait légitimement vanté auprès de ses copains et rien de plus. Pas un truc qui dure.
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