Les aventures de deux naïfs en terre politique
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Le monde politique est d’abord incroyablement mal organisé.
En tant qu’homme d’affaires, ma première réaction a été d’être stupéfait de l’amateurisme de ces organisations. Aucun plan, aucune idée, aucune stratégie, aucun suivi. Une entreprise qui serait gérée comme cela disparaitrait en six mois. Ces partis sont en fait des tentatives pour se créer des situations sans risques en capturant une partie de l’électorat français, ce qui leur garantit une rente versée par le contribuable. J’en ai conclu que la première des choses à faire serait d’interdire tout financement de ces partis par l’Etat. Subventionner des incapables avec de l’argent public ne me semble pas être une aussi bonne idée que cela.
La personnalité des gens que j’ai pu y rencontrer et cela bien avant ma récente mésaventure est très curieuse. Par exemple, le but des personnes qui y sévissent n’est pas de défendre des idées ou des convictions mais apparemment de passer, eux, dans les médias. Et le plus stupéfiant est qu’aujourd’hui ces médias sont détestés par le public et que ces gens ne se rendent pas compte que pour être élu aujourd’hui il faut faire campagne contre les media.
Ce monde est aussi est apparemment rempli de personnes qui se surestiment et qui emploient des mots au sens vague. Par exemple, ces gens, qui seraient incapables de gérer une baraque à frites, veulent être les chefs d’un « Etat Stratège », ce qui me laisse pantois. Quand je vois monsieur Lemaire vouloir refonder le capitalisme, je me tapote le menton. Quand j’écoute notre le Président expliquer qu’il faut transformer la France en une start-up, je suis un peu étonné quand je sais que cet homme n’a jamais rien créé de sa vie…
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Comme le témoignage de Juan Branco, celui de Charles Gave est intéressant parce qu’il met des circonstances sur des idées générales. Je méprise nos politiciens sans retenue, une opinion basée sur des faits (on juge l'arbre à ses fruits) non sur des sentiments.
La classe politique est la lie de la France d'en haut comme la racaille des banlieues est la lie de la France d'en bas. Rien d'étonnant à ce qu'il y ait entre eux tant d'affinités.
Je connais un type psychologique assez consternant : le laquais dans l'âme. Pour lui, le chef (donc le gouvernant) est forcément « brillant ».
Mais il y a un type plus intéressant : le laquais dans l'âme intelligent. Il vous décrit tous les défauts du chef (Macron, par exemple), vous vous attendez à une conclusion ravageuse et il conclut que le chef est ... « brillant » (quoi que ce mot creux veuille dire).
Les psys en feraient une batteuse sur le thème de la figure trop forte du père, mais cette obséquiosité est sans doute un reste de nos origines de primates vivant en bandes très hiérarchisées.
Pourquoi en parler ? Parce ce sont les laquais dans l'âme qui font les tyrans. Le jeune La Boétie l'expliquait fort bien dans la Discours de la servitude volontaire. Si nos politiciens étaient traités par tous avec le respect qui leur est du (proportionnel à leurs résultats), c'est-à-dire aucun (à part l'honneur d'un gigantesque coup de pied au derrière), la France se porterait mieux.
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