Les Français des années 30 ont mieux perçu que beaucoup d’autres, notamment les Anglais et les Américains, les dangers du revanchisme allemand, même s’ils n’ont pour la plupart pas compris vraiment la particularité d’Hitler.
Mais ils ont fait deux erreurs stratégiques qui aboutissent à la défaite de 1940 :
1) sous-estimer l’appui militaire que pouvait apporter l’Armée Rouge. Gamelin l’a reconnu un peu tard, dans ses mémoires. L’alliance soviétique n’a pas été poursuivie avec l’ardeur nécessaire et l’anti-communisme a trop souvent pris le dessus sur les considérations bassement militaires.
Ni Hitler ni Churchill n’ont fait, chacun à leur manière, cette faute.
2) sur-estimer la dépendance de la France vis-à-vis de la Grande-Bretagne. A mesure que les dirigeants français pestaient plus fort contre la cécité britannique, ils osaient moins s’écarter, ne serait-ce que d’un ongle, du magistère de la nurse anglaise. Ils n’ont nullement utilisé toutes les latitudes qu’ils avaient. C’est toujours la même histoire : pour mener une politique d’indépendance, il faut croire en son pays.
Aujourd’hui, nous recommençons la même erreur avec l’Allemagne : nos dirigeants sont collés à l’Allemagne comme des enfants handicapés mentaux à leur maman. Cette alliance idiote n’est ni nécessaire ni judicieuse.
Il faut commencer par partir du principe que la France peut se débrouiller seule (sinon, c’est la porte ouverte à toutes les bassesses), faire ce qu’il faut pour qu’il en soit ainsi, et ensuite, se demander si éventuellement, il n’y aurait pas des alliances qui nous arrangeraient.
Nos politiciens, ces enfoirés, font tout le contraire : ils bradent les instruments de l’indépendance et ensuite se raccrochent à la première main teutonne qui passe.
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