Il est très à la mode en ce moment d'animaliser l'homme (et, inversement, d'anthropomorphiser l'animal). Suivant cette vision, l'homme ne serait qu'un animal comme les autres, avec juste un peu plus de qualités, et les animaux seraient nos frères (même la tarentule ?).
Cela justifie toutes les conneries à la mode, veganisme, animalisme, anti-spécisme, tous ces comportements qui montrent que notre société rend littéralement fou.
Cette anthropologie suscite aussi des réflexions passionnantes chez les flèches qui nous gouvernent :
Cette vision (pas celle de Darmanin, quoique ... Celle de l'animalisme) me révulse, comme elle devrait révulser tout homme sain d'esprit. En tant que chrétien, parce que l'homme a une place particulière, il est fait à l'image de Dieu. En tant que scientifique, parce que la continuité de capacité qu'on nous vend entre l'homme et l'animal est une escroquerie. En tant que citoyen, parce que la politique qui découle de ce signe d'égalité entre l'homme et l'animal est terrifiante (dans la logique de cette vision, l'extermination d'êtres humains est considérée comme souhaitable, ce qu'assument ouvertement les plus extrémistes comme Peter Singer).
Ceci m'amène tout de même à m'intéresser à la question du propre de l'homme.
Or, je suis tombé sur un article causant d'Arnold Gehlen (inconnu au bataillon) fort intéressant.
Pour lui, le propre de l'homme, au contraire des animaux, qui sont tous adaptés à un certain milieu (sauf peut-être le moustique) est d'être inadapté à tous les milieux. Même sous nos climats tempérés, un homme nu et seul a peu de chances de survivre très longtemps.
Il en découle deux conséquences :
1) l'homme est, par nature, un être de culture, car sans coopération durable, il ne survit pas. C'est pourquoi il crée des instituions. Gehlen est un anti-Rousseau.
2) l'homme est doté d'un surcroit d'énergie vitale : s'il ne se bat pas en permanence, il ne survit pas. Contrairement à beaucoup d'animaux, il ne peut se contenter de chasser quand il a faim. C'est pourquoi ses capacités vont bien au-delà de ce qui semble le strict nécessaire pour survivre. Il lui faut une marge de sécurité. L'homme ne survit pas seulement, il vit.
Voilà pour aujourd'hui.
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