Entretien Todd 1
Entretien Todd 2
Entretien Todd 3
Entretien Todd 4
Je n'aime pas beaucoup Emmanuel Todd : il est vaniteux à en crever et criminel lorsqu'il minimise l'islamisation de la France.
Mais nous retrouvons sur un certain nombre de points :
La sortie de l'Euro et ceux qui la refusent.
Comme tous les gens intelligents, Todd sait que l'Euro nous tue (il a été fait pour ça) et qu'il est urgent d'en sortir (Charles Gave et Jacques Sapir, qui ont oublié d'être cons, l'ont expliqué cent mille fois) :
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Fouletitude de gens ne veulent pas le voir, ils sont partisans du sadisme économique. Ils préconisent les « réformes » sans sortie de l'Euro comme ils préconiseraient l'amputation sans anesthésie.
Ils sont ceux que Todd appellent « les losers d'en haut » :
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J'en connais plein. Parce qu'ils partent en vacances loin et que leurs enfants étudient et s'installent à l'étranger, ils se croient les gagnants de la mondialisation, ils pensent qu'ils ont plus d'intérêts en commun avec la caste de Macron qu'avec les Gilets Jaunes.
Ils se sentent (nous sommes largement dans l'impensé) un intérêt à ce que le Système continue, ils croient qu'ils ont à perdre au changement (beaucoup de retraités ont peur du changement par principe. Ils votent beaucoup), notamment leur position sociale et leur patrimoine, et ils voteront toujours, toujours, toujours contre la sortie de l'Euro. C'est ce que Christophe Guilluy appelle « le vote patrimonial ».
Jusqu'au jour où leur chute leur ouvrira les yeux : ils s'apercevront alors que, contrairement à Carlos Ghosn, ils n'ont pas les moyens de prendre un jet privé pour fuir le bordel et qu'ils doivent assumer le sort commun de la France, des Français et des Gilets Jaunes.
Mais il sera un peu tard : c'est toujours la même histoire avec les cons. Ils arrivent qu'ils finissent par comprendre, mais quand c'est trop tard.
Escalade de la violence et désir de vengeance de la classe dirigeante sur le peuple : l'Etat anthropophage.
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Moi aussi, je suis estomaqué (j'en ai déjà parlé ici) par la violence des petits bourgeois envers les Gilets Jaunes.
Ce sont des propos que je peux tenir vis-à-vis d'ennemis étrangers, comme la racaille de banlieue (et encore). Eux, il les tiennent vis-à-vis de Français.
L'explication de Todd me semble bonne. C'est d'ailleurs aussi celle de Zemmour.
Depuis que, dans les années 1710, après la terrible guerre de succession d'Espagne, les élites françaises ont compris qu'elles pouvaient faire leur deuil de l'hégémonie européenne, elles ne cessent de se venger de leurs ambitions perdues sur le peuple français, qui, à leurs yeux, a failli (Hitler pensait la même chose du peuple allemand en 1945).
Ce qu'écrit Voltaire sur la populace ne surprendrait personne dans la bouche d'un macroniste sur les Gilets Jaunes (à part, bien entendu, le style : Voltaire en avait un superbe, le macroniste parle à peine français ... dans ses meilleurs jours).
En route vers la tyrannie
La conclusion générale de Todd (plus dans d'autres articles que dans celui-ci) fait froid dans le dos, mais, hélas, on la voit déjà prendre corps : dans une société en décomposition comme la nôtre, où les relations sociales se fragmentent, les contre-pouvoirs s'amenuisent et l'Etat, lui-même pourri, en décomposition, inefficace, devient par comparaison plus fort.
C'est le scénario à la sud-américaine : rien ne marche mais la junte se maintient au pouvoir facilement.
D'ailleurs, si le prochain président de la république française, c'était lui (à gauche sur l'image) ?
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