Dalrymple demande s'il faut rire ou pleurer de ce père d'une victime du terrorisme qui espère que ce qui est arrivé à son fils ne servira pas de prétexte à allonger les peines des terroristes.
Ce sentimentalisme ridicule commence dès l'enfance. Le sentimentalisme est une anti-éducation.
Nombre de connasses (mais aussi quelques connards) appellent leurs rejetons « mon ange » voire « mon petit ange ». Il est clair que cette mièvrerie sirupeuse va fabriquer des adultes de choc, aptes à affronter les difficultés de la vie avec sérénité et persévérance, en se tenant droit.
Et tout est comme ça. Le but des parents est de rendre leurs enfants « heureux », c'est-à-dire de n'en rien en exiger et de ne rien leur apprendre qui demande quelque effort.
Au fond, les parents ne savent plus à quoi ils servent, à part subvenir aux besoins matériels. Parce qu'ils considèrent les enfants comme un produit de consommation, ou au moins, un objet de désir.
Il est difficile de se sentir des exigences éducatives vis-à-vis d'enfants considérés comme des animaux de compagnie en moins obéissants. La plaisanterie de Coluche « y en a qu' ont des enfants parce qu'ils n'ont pas pu avoir de chiens » devient en occident une vérité anthropologique (les chiens sont désormais aussi mal éduqués que les enfants).
Le Figaro se lamente à propos des écrans (Enfants et écrans : les contradictions des parents) mais c'est toute l'attitude des parents qui est contradictoire : ils voudraient faire plaisir à leurs enfants comme à leur chien, ils voudraient qu'ils se tiennent tranquilles comme leur chien mais ils voudraient aussi qu'ils soient intelligents comme des hommes ayant bénéficié de l'éducation la plus exigeante.
Il y a là une contradiction que rien ne peut résoudre, alors, la plupart du temps, on va au plus facile, l'exigence éducative est sacrifiée, pas forcément dans le discours (on se raconte des histoires, on relativise), mais dans les faits, dans les comportements.
Et on obtient la génération de lamentables abrutis que nous connaissons.
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