Encore un excellent Jean-Dominique Michel.
A quoi jouent donc Marseille et le Pr Didier Raoult ?!
Les spectateurs de l’ahurissant bras de fer engagé en France entre l’IHU Méditerranée-Infection et le gouvernement risquent de perdre ce qu’il leur reste de latin. Comment concilier l’affirmation des autorités qu’elles n’entendent négliger aucune piste avec les chausse-trappe évidentes qu’elles ne cessent de semer à l’utilisation thérapeutique de l’hydyroxychloroquine ? Et au sujet du Pr Raoult et des équipes, comment comprendre qu’alors même il s’agit d’un des centres en infectiologie qui a le plus publié au monde, ils viennent de manière répétée avec des essais cliniques que leurs pairs s’empressent de trouver « peu convaincants » ou « méthodologiquement faibles » ?
Vouloir comprendre ces paradoxes hors d’une double dimension médicale et politique ne peut que laisser loin du compte. Dans un monde idéal, nous aurions un gouvernement de la République ayant réellement le bien commun à l’esprit. Et une communauté scientifique intègre.
par Jean-Dominique Michel, MSc en anthropologie médicale, expert en santé publique, Genève.
La réalité ne saurait être plus éloignée de cette image d’Epinal. Je l’ai dit et redit et re-redit, l’industrie de la maladie en Occident est instrumentalisée par des intérêts économiques sans états d’âme qui tirent les ficelles d’innombrables manipulations et trafics d’influence. Ces groupes tirent massivement profit de la recherche pour asseoir leur mainmise, une recherche qu’ils dévoient et mettent à leur service par de très nombreux subterfuges. Oui, ce constat n’est pas simple à accepter, la lecture de mon précédent billet intitulé "comment la mauvaise science est devenue une réligion" permettra toutefois d’en comprendre le triste bien-fondé. Sauf à nier l’évidence, on est contraint d’en tenir compte.
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Du fait de cette malhonnêteté, Raoult et ses équipes répondent paradigmatiquement depuis une posture médicale au sens premier du terme. La médecine n’est pas là pour faire de la théorie ou de savantes gesticulations, elle est là pour appliquer les meilleurs traitements disponibles et obtenir des résultats, qu’on sache les expliquer ou pas.
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Du fait de cette malhonnêteté, Raoult et ses équipes répondent paradigmatiquement depuis une posture médicale au sens premier du terme. La médecine n’est pas là pour faire de la théorie ou de savantes gesticulations, elle est là pour appliquer les meilleurs traitements disponibles et obtenir des résultats, qu’on sache les expliquer ou pas.
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Le lecteur aura compris : Marseille joue la carte d’en appeler systématiquement aux fondamentaux de la médecine vs le scientisme dévoyé qui prévaut. Dynamique de résistance politique et sanitaire, dynamique à vrai dire gaullienne !
Les fâcheux s’étranglent, comme le Pr Gilbert Deray, qui se désolait sur les médias que la science se fasse désormais sur Facebook ou par l’appel de politiques plutôt que par les voies scientifiques habituelles. Propos d’autant plus douteux quand on sait que le Pr Deray est sous liens d’intérêt personnel direct avec la pharma Gilead, la mieux placée pour empocher un pactole ($ 1'000 dollars par patient) avec son remdesivir à condition de déconsidérer au préalable l’hydroxychloroquine !
Bien sûr les données avancées par Marseille sont apparemment plus faibles ou discutables. Mais voyez : sur le site de Méditerranée-Infection figure désormais jour après jour le nombre de personnes testées Covid+, le nombre de personnes sous traitement avec l’association hydyroxychloroquine + azithromycine. Et le nombre de morts à J+3 après le début du traitement.
Si vous l’avez vu depuis les trois jours qu’elle est en ligne, cette simple numération fait apparaître la seule chose qui compte et la seule qui comptera in fine : malgré l’augmentation régulière du nombre de cas, l’IHU de Marseille est le seul service en France où l’on ne meurt plus du Covid+.
Cette donnée empirique est scientifiquement tendancieuse.
Par contre, elle est pragmatiquement indiscutable. Et meaningful !
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