vendredi, mars 20, 2020
Après le confinement, le rationnement.
En France, le rationnement a pris fin le 1er décembre 1949, c'est-à-dire qu'il a duré presque aussi longtemps dans la paix que dans la guerre.
Pourquoi ? Tout simplement à cause de l'extrême difficulté de faire repartir la machine économique moderne une fois qu'on l'a arrêtée.
Bien sûr, il y avait les destructions physiques des usines et des réseaux de transport.
Mais notre société de 2020 est beaucoup plus interconnectée et optimisée que celle des années 40. Elle est beaucoup plus vulnérable. Dans notre économie du « juste-à-temps », il n'y a que ça, des goulots d'étranglement. Nous sommes fragiles au plus haut point
Maintenant qu'elles sont amorcées, les pénuries vont désormais s'alimenter les unes les autres.
Il n'est pas trop tard, mais il faudrait que le confinement s'arrête immédiatement pour éviter la catastrophe.
Les fous dangereux qui ont décrété le confinement pour faire passer leur imprévoyance face à l'épidémie ne se rendent pas compte de la difficulté à faire repartir une économie complexe à l'arrêt.
Les faillites de fournisseurs et de clients seront l'équivalent de la destruction des ponts.
Pour les dégâts réversibles, comme faire repartir les chaines d'approvisionnement alimentaire, il faudra autant de temps pour les réparer qu'aura duré le confinement. Pour les dégâts irréversibles, comme la faillite du système bancaire, il faudra des années de misère.
La clé de la sortie sera : tests massifs, isolements individuels, soins de pointe. Pour que les gens puissent retourner au travail en confiance, sinon ...
Et on se posera la question que je me pose aujourd'hui : « Le sauvetage de face de nos politiciens valait-il tout cela ? ».
Car, pour ce qui est des victimes du virus, ce n'est pas de confinement dont on a besoin, mais de masques, de tests et de soins.
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