Eric Zemmour face à Michel Maffesoli
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« Les grands hommes d’Etat comme Bonaparte, Churchill ou De Gaulle savaient se servir des crises : ils les chevauchaient ! Aujourd’hui, les responsables politiques sont tétanisés, ils les fuient ! »
C'est d'autant plus clair que De Gaulle a été tout à fait explicite sur le sujet : il aimait les crises parce qu'elles déverrouillaient les situations établies, lui ouvraient des espaces de liberté, des possibilités d'action.
Maffesoli et Zemmour sont tombés d'accord pour dire que Sarkozy, Hollande et Macron étaient des nains qui avaient peur des crises et tentaient de les minimiser au lieu de les exploiter pour changer radicalement les choses, bref pour faire de la grande politique.
Ils ont pris comme exemple la crise de 2008. Sarkozy en a eu peur, il a tenté d'en minimiser les conséquences. Bien sûr, De Gaulle en aurait au contraire profité pour sortir de l'Euro et pour reprendre la main sur les banques.
Je peux même vous faire le discours :
Françaises, Français,
La crise économique en cours bouleverse les idées qui guident les pays occidentaux depuis trente ans.
[…]
En conséquence, la France sort du système monétaire de l'Euro et retrouve sa monnaie historique, le Franc. J'ai demandé à M. le ministre des finances et à M. le ministre des affaires étrangères de mettre en oeuvre cette décision en coordination avec nos partenaires européens.
Le pays va être mis à l'épreuve durant quelques mois. Mais la souveraineté monétaire retrouvée nous paiera de tout, en permettant à notre pays de prospérer dans un monde globalisé.
C'est facile : je m'inspire du discours du plan Pinay-Rueff en 1958.
On connait le dialogue en conseil des ministres entre Antoine Pinay, ministre des finances, et Charles De Gaulle président de la république :
Pinay : M. le président, les Français vont râler.
De Gaulle : Et alors ?
Pinay : M. le président, j'ai peur de ne pas être d'accord.
De Gaulle : Et moi, M le ministre, j'ai peur que vous ne soyez plus ministre.
Bien évidemment, Pinay s'est couché et a donné son nom à un plan qui lui faisait peur.
Nous n'avons plus d'hommes d'Etat de ce calibre. Mais aussi, plus le même peuple.
C'est pourquoi je mets dans le même sac les électeurs de Macron des deux tours : je pense qu'il y a une différence de degré, non de nature. A des politiciens pusillanimes et trouillards correspondent des électeurs pusillanimes et trouillards.
Qui saura chevaucher les orages ?
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