On me dit que l’épidémie de COVID-19 est grave. Je veux bien l’entendre puisqu’en février, quand notre gouvernement dormait, je préconisais des mesures radicales.
Mais je suis très gêné par une chose : aucun des chiffres qu’on nous donne n’indique cette gravité ou alors ils sont très partiels et ne permettent pas de se faire une opinion.
On nous assomme tous les jours avec le nombre de morts du virus mais jamais ce n’est mis en perspective avec le nombre de morts total et la normale saisonnière. Ce que le moindre bulletin météo fait, pour un sujet qui a entraîné des mesures suicidaires, on ne le fait pas.
L’émotion, des opinions, des témoignages, des infos très parcellaires, on en a à la pelle. Mais des informations qui permettraient de se faire une vue d’ensemble, on n’en a aucune. Pourtant, à ma connaissance, l’état civil n’est pas en grève.
La mortalité globale est-elle inhabituelle ? De combien ? Et par tranches d’âge ?
A ces questions, je suis sûr que l’appareil statistique de l’Etat a la réponse journalière et pourtant, personne n’en parle. Qu’on nous prive ainsi de toute possibilité d’évaluation objective, c’est suspect.
D’autant plus suspect que, pour la canicule de 2003, on avait précisément fait cela, on annonçait : « les décès habituels en cette saison dans cette tranche d’âge sont de tant, aujourd’hui il y a tant de décès. Il y a donc une surmortalité de tant ».
D’autant plus suspect aussi que, dans les pays qui ont jugulé l’épidémie, la réponse est sans équivoque : non, le coronavirus n’a pas augmenté la mortalité de manière significative.
Décidément, je suis très mal à l’aise avec cette histoire : on laisse la psychose flotter dans l’air sans essayer de la calmer par une objectivation, comme si au fond elle arrangeait bien du monde.
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