On parle de plus en plus d'une grève des policiers français. Je n'y crois pas un instant, ils sont trop surveillés. En revanche, une augmentation des arrêts de travail ...
L'ambiance se dégrade à grande vitesse.
Je ne suis pas toujours d'accord avec Maxime Tandonnet (ancien conseiller immigration de Sarkozy), là oui.
Mais dites moi ? Les politiciens ne sont-ils pas élus sur des « émotions saines » (en fait, très malsaines) ? Manu, il présente mieux que Marine ?
Bien sûr, les émotions sont manipulables à l'infini, il y a même des gens dont c'est le métier (publicitaires, communicants, journalistes, politiciens, etc.).
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par Maxime Tandonnet
« Les manifestations ne sont pas autorisées dans les faits car il y a un décret du premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent ».
Cette déclaration politique de M. le ministre de l'Intérieur est d'un intérêt exceptionnel au regard de ce qu'elle nous apprend, ou nous confirme, sur l'évolution de la politique et de la société actuelles dans le monde occidental et en particulier en France. La source essentielle de l'autorité ne se situe plus dans les règles juridiques, c'est-à-dire le droit international, la Constitution, les lois et les règlements, mais dans l'émotion mondiale qui dès lors qu'elle est saine, prédomine sur le droit. Ces paroles ne font que traduire une vérité soigneusement occultée du monde contemporain. Une image fortement médiatisée, bouleversante, déclenchant une vague d'émotion planétaire, partie de n'importe quel point du village global, l'emporte par sa puissance sur toute norme juridique existante.
Les conséquences de ce phénomène sont titanesques. Il signifie que les notions de souveraineté, de démocratie, de frontières, d'Etat, sont réduites à néant. Il suffit d'une image, venue de n'importe quel point du globe pour balayer d'un revers de main les principes, les règles de droit que les peuples se sont forgées par la voie du suffrage universel. L'autorité de l'Etat s'efface, comme balayée par de grandes vagues d'émotion mondiale. "L'émotion saine", déclenchée par delà les frontières se traduit donc , sur le terrain par l'affaiblissement ou la disparition des règles du jeu fondatrices de la vie sociale, forgées par la voie démocratique. Or, comme le disait Charles Péguy, "L'ordre et l'ordre seul, en définitive, fait la liberté". Ce sont bien les règles de l'Etat de droit qui protègent les hommes, les femmes, les familles, de la violence et de la tyrannie des gangs et des mafias ou autre formes de terreur. "Qui veut faire l'ange fait la bête" disait aussi Pascal. Ou comment la logique de "l'émotion saine" peut déboucher à terme sur le chaos et le pire des despotismes.
NB: ce billet (comme les commentaires éventuels qui le suivront) n'est pas de critique ou de débat autour d'une personnalité, à l'image des tonnes de réactions qui s'expriment sur les réseaux sociaux, mais une modeste tentative de réflexion politique inspirée par une déclaration.
Maxime TANDONNET
Cette déclaration politique de M. le ministre de l'Intérieur est d'un intérêt exceptionnel au regard de ce qu'elle nous apprend, ou nous confirme, sur l'évolution de la politique et de la société actuelles dans le monde occidental et en particulier en France. La source essentielle de l'autorité ne se situe plus dans les règles juridiques, c'est-à-dire le droit international, la Constitution, les lois et les règlements, mais dans l'émotion mondiale qui dès lors qu'elle est saine, prédomine sur le droit. Ces paroles ne font que traduire une vérité soigneusement occultée du monde contemporain. Une image fortement médiatisée, bouleversante, déclenchant une vague d'émotion planétaire, partie de n'importe quel point du village global, l'emporte par sa puissance sur toute norme juridique existante.
Les conséquences de ce phénomène sont titanesques. Il signifie que les notions de souveraineté, de démocratie, de frontières, d'Etat, sont réduites à néant. Il suffit d'une image, venue de n'importe quel point du globe pour balayer d'un revers de main les principes, les règles de droit que les peuples se sont forgées par la voie du suffrage universel. L'autorité de l'Etat s'efface, comme balayée par de grandes vagues d'émotion mondiale. "L'émotion saine", déclenchée par delà les frontières se traduit donc , sur le terrain par l'affaiblissement ou la disparition des règles du jeu fondatrices de la vie sociale, forgées par la voie démocratique. Or, comme le disait Charles Péguy, "L'ordre et l'ordre seul, en définitive, fait la liberté". Ce sont bien les règles de l'Etat de droit qui protègent les hommes, les femmes, les familles, de la violence et de la tyrannie des gangs et des mafias ou autre formes de terreur. "Qui veut faire l'ange fait la bête" disait aussi Pascal. Ou comment la logique de "l'émotion saine" peut déboucher à terme sur le chaos et le pire des despotismes.
NB: ce billet (comme les commentaires éventuels qui le suivront) n'est pas de critique ou de débat autour d'une personnalité, à l'image des tonnes de réactions qui s'expriment sur les réseaux sociaux, mais une modeste tentative de réflexion politique inspirée par une déclaration.
Maxime TANDONNET
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