dimanche, août 10, 2025

Essence of decision : explaining the Cuban missile crisis (Graham Allison, Philip Zelikow)

Je relis cet excellent livre, plus que jamais d'actualité (je m'aperçois que je n'en ai pas fait de recension sur ce blog).

Bien sûr, il ne concerne pas la France, puisque la classe dirigeante prétendue française s'étant débarrassé dans l'allégresse du poids de ses responsabilités en bazardant notre souveraineté, nous n'avons plus de décision que de la couleur du papier peint (et encore, à certaines conditions dites écologiques).

Livre passionnant, mais, pour ceux qui n'ont pas le temps, le film Treize jours, même s'il simplifie beaucoup de choses, est très bien.

En résumé :

> Kennedy s'est isolé du bruit médiatique en invoquant une grippe.

> il s'est entouré de fidèles (dont son frère).

> il a tenu les rênes très courtes aux militaires en qui il n'avait, à raison, aucune confiance. Plusieurs fois, la simple application des procédures aurait pu mener à la guerre. Kennedy faisait court-circuiter la hiérarchie militaire pour vérifier au plus bas niveau quels étaient exactement les ordres.

> il a essayé de se garder des options ouvertes et de pas se mettre dans un cul de sac.

> pareil avec les soviétiques : il a essayé de ne pas les acculer.

> il a parlé publiquement de l'affaire quand ce n'était plus possible de garder le secret et quand des contacts étaient déjà noués.

La clé de l'affaire est qu'il a deviné qu'il y avait des tensions dans la direction soviétique et qu'il ne fallait pas donner du grain à moudre aux va-t'en-guerre.

Rappelons la fin de l'histoire : accord secret de retirer les missiles américains de Turquie un an plus tard et, en échange, les Russes ont retiré leurs missiles de Cuba.

(Billet commencé en 2022, terminé ce jour.)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire