FFF
Livre fort intéressant. D'après l'auteur, le devoir de mémoire, dont on nous tympanise sans grande intelligence, peut devenir une fuite devant les responsabilités du présent, en se donnant bonne conscience au passé. Pensée avec laquelle je suis totalement en accord. Pendant qu'on rejoue le petit anti-fasciste à peu de frais, on ne lutte pas contre les abus du présent (voir mon message Les fascistes irakiens).
La mémoire historique est un stock de référence, nullement un gage d'éthique. Les nazis n'étaient pas antisémites par manque de connaissances historiques.
De plus, une nation se construit autant par ce qu'elle oublie collectivement que par ce qu'elle se rappelle.
Un bon exemple en est les relations européennes qui sont passées par l'oubli, ou au moins l'atténuation, des guerres réciproques. Deux mauvais exemples sont les guerres balkaniques et les guerres israelo-palestiniennes qui s'alimentent du souvenirs sans cesse ravivées des injures et des blessures.
Plutôt qu'un devoir de mémoire, volontiers passéiste, il y a un devoir de curiosité, au passé, au présent, au futur.
Je reviendrai sur la curiosité, ma qualité préférée.
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