FFF
Ce livre rencontre un gros succès, à juste titre d'après moi.
Ecrit par une femme cosmopolite, naviguant dans les milieux intellectuels, réfugiée à Paris pendant la guerre, il a été redécouvert et édité par sa fille une fois la douleur de la déportation et de la mort surmontées.
Inachevé, il s'effiloche sur la fin. Il raconte de manière particulièrement forte l'exode de juin 1940 et peint un vif tableau de la France, avec ses mesquineries et ses petitesses, et aussi ses courages.
Nemirovski a une pensée qui me paraît actuelle et qui était aussi celle de De Gaulle : les pauvres sont plus patriotes que les riches car tout ce qu'ils ont à perdre se trouve sur le sol de France alors que l'argent des riches, et leur coeur aussi, est voyageur.
Le patriotisme démontratif, le souci de "leur" France, dont se drapent les grands bourgeois ne présage pas de leur attitude devant l'épreuve. Ce "patriotisme" de pacotille a d'ailleurs servi à justifier une prise de pouvoir avec l'appui de l'ennemi.
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