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Un livre qui fait le point sur ce que les différentes études, surtout étrangères, révèlent du chômage.
Le principal reproche que les auteurs font aux responsables français est d'ailleurs de refuser d'étudier sérieusement le chômage, de s'en tenir aux a-priori dans un sens ou dans l'autre.
Or, justement, la connaissance des mécanismes économiques et sociaux du chômage a beaucoup progressée.
Chaque jour, en France, 10 000 emplois sont détruits... et 10 000 emplois sont créés.
Un phénomène qui concerne tous les pays industrialisés. Connu des experts, il change la manière de penser le chômage, mais aussi les politiques pour le combattre.
Quitte à bousculer les idées reçues, il est clair que, non :
_ non, le chômage n'est pas une fatalité due à la mondialisation et au capitalisme financier
_ non, un bon salaire minimum n'est pas toujours l'ennemi de l'emploi (démonstration faite par une étude sur les employés de fast-foods américains)
_ non, la législation sur les licenciements ne protège pas l'emploi
_ non, il ne faut pas beaucoup attendre de la formation professionnelle (car formation initiale =3 x formation continue : 1 année d'études supplémentaires ouvre les m^mes possiblités d'emplois que 3 années de formation continue)
_ non, le travail ne se " partage " pas, car il se recompose par d'incessants mouvements de créations et de destructions d'emploi.
À ce titre, si paradoxal que cela puisse paraître, le chômage est nécessaire : il est indispensable à la croissance.
Voilà ce qu'enseignent les recherches les plus récentes, fondées sur des enquêtes de terrain conduites en France et dans de nombreux pays.
Il est urgent d'évaluer les résultats des politiques publiques d'emploi à la lumière de ces découvertes.
Il y a quantité de pistes intéressantes.
Car le temps n'est pas encore venu de dire que l'on a " tout essayé " pour combattre le chômage. Les auteurs vont même jusqu'à dire qu'on n'a encore rien essayé puisqu'on a rien mesuré, évalué, suivi, perfectionné.
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