Un encadré intéressant dans Le Monde permet de comprendre comment ce gouvernement raisonne et fonctionne. C'est assez terrifiant.
L'objectif de ne remplacer qu'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux est maintenu. Jusque là, j'approuve, bien que je considère que c'est le minimum d'effort possible et non le maximum (1). C'est ensuite que ça se gâte : il ne faut plus en parler.
Il faut parler des embauches de fonctionnaires. En effet, les départs à la retraites s'accélérant, si on conserve un taux de remplacement fixe, les embauches vont mécaniquement augmenter.
Seulement voilà, cette kolossalle finesse présente trois inconvénients majeurs :
_ connaissant le fantastique courage de ce gouvernement, on peut soupçonner qu'il va oublier l'objectif en même temps qu'il va arrêter de l'afficher (d'ailleurs même en l'affichant il ne le tient pas l'objectif)
_ c'est prendre les fonctionnaires pour des cons et les mépriser.
_ surtout, c'est amoindrir la légitimité du gouvernement : soit l'objectif du taux de remplacement est légitime et il faut l'expliquer et le défendre ; soit il est illégitime et, en douce ou en public, il faut l'abandonner.
(1) : comme je le dis et le répète, ce taux de remplacement devrait être re-situé dans un débat plus vaste sur "A quoi sert le service public ?" mais le gouvernement est trop bête et/ou trop lâche pour lancer ce débat, soit il croit les Français incapables d'y faire face (L'éternel "Nous sommes un excellent gouvernement, nous n'avons pas le peuple que nous méritons") ou encore un peu des deux.
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