Il ne saurait être question d' "apaisement" dans les histoires d'escalade nucléaire. Pourquoi ?
Parce que l'expérience prouve et le bon sens dit, suivant le proverbe chinois, "Qu'un trajet de mille li commence par le premier pas."
Si nous avons bien tiré une leçon de la guerre froide, c'est celle-ci : chaque source de tension dans les relations de nations à bombinettes peut entraîner l'escalade fatale, juste pour un coup de malchance.
Les protagonistes de la crise de Cuba et le monde par la même occasion ont eu le cul bordé de nouilles (comme on dit vulgairement). Conclusion de Kennedy lui-même : "Est ce qu'on aura autant de chance la prochaine fois ? Il ne faut pas qu'il y ait de prochaine fois."
Pourtant, il y en a eu au moins une : au plus fort de la tension USA-URSS, le 26 septembre 1983, un satellite soviétique lance une fausse alerte. L'URSS a eu un quart d'heure pour vérifier et décider : guerre nucléaire ou pas guerre nucléaire ? Là, à un cheveu près, plus de problème de réchauffement climatique !
Le Moyen-Orient est une zone où les tensions sont très fortes, donc les occasions d'escalade seraient très nombreuses et où, en plus, les systèmes de renseignements, de communications et de commandement ne sont pas les plus perfectionnés du monde.
C'est une loi élémentaire de la statistique : plus les occasions d'escalade sont nombreuses, plus il y a de risques que l'escalade se produise.
Je suis très pessimiste sur le sujet : l'Iran avec la bombinette, c'est une guerre nucléaire (contre Israel) au Moyen-Orient dans les vingt ans.
Et les options diplomatiques pour empêcher cela se réduisent à grande vitesse.
>> "Et les options diplomatiques pour empêcher cela se réduisent à grande vitesse."
RépondreSupprimerLa guerre, ne l'oublions pas, n'est que la continuation de la diplomatie par d'autres moyens. Et inversement. Sun Tzu l'a bien mis en évidence dans son Art de la Guerre
Nous avons les mêmes lectures. Je medemande si ce ne sont pas également les mêmes que les Iraniens.
RépondreSupprimerJe suis moins pessimiste que vous sur la bombinette irannienne. Celle du pakistan continue de m'inquieter un peu plus. Le Pakistan me fait penser à l'Iran du Chah c'est à dire avant les mollahs. Mine de rien, l'Iran est traversé de courants politiques assez forts dont certains sont assez modérés. Bien sur, nous sommes loins des Lumières...Je ne suis pas POUR la bombe irannienne (autant de n ?) mais je pense qu'une intervention serait beaucoup plus dévastatrice que la guerre d'Irak.
RépondreSupprimerDonc tout faire ....Pas sur.
L'avantage du Pakistan, c'est un pouvoir politique fort, ferme, et non passionnel. J'entends par là que j'imagine mal ce pays bombarder son voisin par pure haine.
RépondreSupprimerCe dernier (l'Inde) n'étant pas plus fanatique, nous n'avons pas grand chose à en craindre. Je préfèrerais que ni les uns ni les autres ne l'ait, mais, bon, je pense pouvoir faire avec.
Ce n'est pas le cas de l'Iran. Son président actuel, probablement terroriste dans les années 80, nie l'existence de la Shoa comme le droit d'exister à Israël. C'est un régime religieux, avec tous les fanatismes idéologiques et jusqueboutistes que ça implique. La bombe en Iran, c'est la garantie d'un gros bordel au moyen orient, excusez l'expression. Et cela, même si elle n'est pas employée, ce qui, en soi, est loin d'être une certitude.
Comment, en effet, raisonner des fous de Dieu à qui le paradis et 40 vierges sont promis pour leur sacrifice?
"L'avantage du Pakistan, c'est un pouvoir politique fort, ferme, et non passionnel...." C'est vrai. Comme je le disais c'est comme le régime du Chah (Shah ?) d'Iran avant Khomeiny.
RépondreSupprimerC'était aussi un pouvoir politique fort, ferme et pfffuit disparu et remplacé par les Mollahs.
"Le chien qui aboie mord rarement"
Cependant je pense aussi que ca pétera un jour dans les parages (Iran, Irak, Inde, Chine, Taiwan, Coree,...) avec une bombinette ?
Reconstruisons vite la ligne Maginot