Par un coup de verge de la providence, l'Amérique du sud semble ces temps-ci abonnée aux expérimentations gauchistes. Résumons les scores :
> Cuba : un désastre
> Venezuela : Chavez est peut-être très heureux, les Vénézuéliens beaucoup moins.
> Brésil : Lula a déçu les anti-mondialistes, il se comporte de manière reponsable ; mais ce n'est pas encore le nirvana.
> Bolivie : Morales, en bon démagogue, nationalise les ressources naturelles. On fait le bilan dans dix ans.
Ce qu'il y a de confortable pour l'esprit en Amérique du sud, c'est que, quoi qu'on fasse, quoi qu'on décide, le coupable de tous les désastres est connu d'avance : l'impérialisme yankee.
Remarquez bien que, de ce point de vue, il y a une forte parenté avec la scène intellectuelle et politique française, n'avons nous pas, nous aussi, notre coupable prêt à répondre de tous les crimes, de toutes les erreurs, de toutes les mensonges, à nous décharger de toute responsabilité ? A savoir le libéralisme (ultra, forcément ultra), buveur du sang des honnêtes travailleuses-travailleurs.
Friedrich Hayek pensait que le combat pour les idées était plus important que le combat politique, qu'il valait mieux financer un "think tank" qu'un parti politique. Combien j'approuve !
Je ne souffre pas tant aujourd'hui que tous ne partagent pas mes idées, c'est la vie, que de
l'indigence intellectuelle des collectivistes. Que voulez vous discuter avec des gens qui ne sont même pas capables d'articuler trois faits en une vision cohérente ?
Prenons un exemple. Chez nos grandes âmes, une expression est à la mode : "sécurisation du parcours professionnel". Or, loin d'être une invention merveilleuse, la "sécurisation du parcours professionnel" existe déjà, c'est la Sécu, l'assurance-chomage, les fonds de reconversion, le système de retraites. Que ces choses soient imparfaites, je n'en disconviens pas. Alors va-t-on analyser ce qui ne marche pas dans l'existant pour faire mieux ? Fouiller dans les piles de rapports pour en extraire des idées ? Que nenni ! A la moindre évocation d'un changement d'un de ces systèmes, c'est la hurlade au "bradage des avantages acquis". On demande juste une couche supplémentaire d'impots et de réglementations sans même s'apercevoir que c'est ce qu'on fait depuis vingt ans, avec les résultats que l'on connaît. Comment discuter avec des gens qui fuit la confrontation avec la réalité ?
C'est pourquoi je demande de la lumière, de la vérité.
Autre exemple de mensonges, combien y a-t-il d'éléphants du PS qui ont mis leurs enfants dans le privé (1) ? Je ne le leur reproche pas. Ce que je leur reproche, c'est de refuser toute réforme de l'Education Nationale, pour les enfants des autres, puisqu'ils ont bien pris soin que leurs propres enfants ne souffrent pas des difficultés de l'EN. Les enfants des autres peuvent bien "être au coeur du système", "développer eux-mêmes leurs savoirs", leurs propres enfants "subissent" les méthodes "archaïques" qui ont fait leurs preuves.
Comment discuter avec des gens qui font dans le privé l'opposé de ce qu'ils proclament en public ?
Mehr Licht !
Pour moi, aujourd'hui, en France, le mensonge vient de gauche et le silence complice de droite.
Puisque JF Revel, bien meilleur connaisseur et amoureux de l'Amérique latine que les castristes germanopratins (2), est mort récemment, suicidé à l'alcool interprètent certains, citons le :
Je n'ai jamais cessé de me considérer comme étant de gauche. A l'origine, être de gauche, c'est lutter pour la vérité et la liberté, et pour le maximum de justice sociale. Mais une justice sociale établie selon des méthodes qui marchent, pas selon des méthodes qui échouent, comme la redistribution à tout-va qui ne fait qu'affaiblir l'économie. Ayant combattu les régimes totalitaires, je n'admets pas d'être traité d'homme de droite par les hommes qui les ont soutenus, par ceux qui encensent encore Fidel Castro. Si trouver Castro répugnant, c'est être de droite, alors je veux bien être de droite. Ces gamineries témoignent de la sclérose intellectuelle la plus totale. Ce qu'on appelle la gauche n'est plus aujourd'hui qu'un clan, une espèce de tribu, un ensemble de spécialistes de l'escroquerie dans les relations publiques, de manipulateurs habiles, qui ont l'art de présenter des idées et des théories qui ont amené les plus grandes catastrophes dans l'histoire de l'humanité comme étant des choses progressistes.
[...]
A la différence de beaucoup d'esprits réputés de gauche, j'applique réellement le marxisme, qui veut que seule l'expérience valide la théorie. Si donc le socialisme n'a marché nulle part, c'est qu'il est vicieux dans son principe.
Encore faut-il que l'idéologie cède le pas à la réalité :c'est affaire d'information. Au VIIe siècle avant notre ère, Archiloque de Paros écrivait : « Le renard sait beaucoup de choses ; le hérisson en sait une seule, mais capitale. »
Moins aussi, à cet égard je suis hérisson, je sais une seule chose : les hommes libres sont plus ingénieux que ceux qui comptent sur l'Etat. Pour le reste, je suis probablement un imbécile, mais ce point là, j'en suis sûr.
(1) comme Mmes Royal et Aubry par exemple
(2) tout comme Simon Leys connaissait mieux la Chine que les maoïstes (le communisme, plus on le connaît, moins on l'aime ?)
Il est vrai que je peux comprendre l'aversion que provoque Revel à gauche, il était mordant.
RépondreSupprimerIl avait qualifié le congrès de Rennes du PS de "bagarre d'ivrognes dans un bordel mexicain".
Je comprends que ça ne fasse pas plaisir !
"suicidé à l'alcool interprètent certains"
RépondreSupprimerPardon ? Vous pouvez préciser svp ?
...
Sinon je pense qu'il faut arrêter de se lamenter sur l'éternel combat droite / gauche. Gauche et droite n'ont aucun sens pour plusieurs raison, j'aimerais poster un texte dessus et le démontrer le malheur étant que lorsque j'annonce, je me décourage et je ne fais finalement pas, or c'est ce que je viens de faire, c'est formidable ... :)
Les idées ne sont pas là, dans cette confrontation dualiste éternelle et mouvante ...
Rapidement au sujet du quiproquo de la confrontation du communisme et du le capitalisme : l'un est une utopie , l'autre n'est pas une utopie il EST. C'est juste l'ordre des choses économiques en marche ni utopique ni idéologique. C'est la CONSTATATION de l'auto-régulation du marché borné par un état de droit et quelques règles, notamment mondialistes qui se mettent en place ...
Certes l'UN des postulats du communisme est le contrôle de l'économie par notamment la nationalistation ... mais cela ne met pas pour autant les 2 "concepts" sur le même plan dimensionnel ... L'un est une projection spirituelle, l'autre est une donnée économique, une science à la limite : on ne fait que l'étudier, pas la mettre en oeuvre ... Dans l'utopie, l'Homme met de lui, une part de lui, comme dans la religion, dans le capitalisme l'homme constate, et est désincarné. Le seul endroit ou il est incarné c'est en tant que maillon de la chaîne sociale : travailleur, entrepreneur etc ...
Alors la liberté, la liberté est un leurre. Et les communistes vous le diront puisque justement ils pense que l'économie, la consommation, asservit l'Homme ! Quel malentendu ! Et sur la consommation ils ont raison comme vous le savez, sur l'exploitation des SENS, par le marketing, la pub, le sexe, le sel alimentaire etc ... Ainsi prôner la liberté comme argument du capitalisme est une erreur ...
Il faut arrêter de combattre le communisme en France, il est mort, et Revel a signé son épitaphe depuis longtemps. Maintenant les idées sont ailleurs ... la dignité humaine est ailleurs ... et pour la France, il n'y a plus qu'à "prier" pour qu'elle prenne une voie qu'elle ne peut qu'inexorablement épouser à terme ... elle le fait déjà ! mais mal et lentement ...
ps: confronter communisme et capitalisme c'est comme comparer de la poésie avec un manuel de mécanique ... rien à voir, pas la même dimension, tous les 2 des attraits, pour des raisons différentes ... Après ce que dit Revel c'est : votre petit livre de poésie a fait des millions de mort, tandis que le manuel de mécanique ne fait que quelques obèses, que préférez vous ?
On arrête le débat, et on pense à autre chose ...
Le communisme, plus je le connais, plus j'en suis fasciné...
RépondreSupprimerVous avez oublié le futur président péruvien (si le diable le veut), vrai national-socialiste (très bonne analyse de Vargas Llosa je ne sais plus ou sur le net) pret à signer dans l'Axe - pardon, dans l'Alpa avec Castro, Chavez et Morales.
Et Lula semble avoir de graves problèmes de corruption: 6 ministres démissionnés.
g.
"Il faut arréter de combattre le communisme en france": ah bon, on a un jour commencer à le combattre, un jour, le communisme en France ? On ne me dit jamais rien...
RépondreSupprimerQuoiqu'il en soit, le communisme a imprégné la société en profondeur, énormément d'idées tant à gauche qu'à droite n'existeraient pas sans lui. C'est-à-dire, le socialisme, sa version light (Et n'oublions pas que les bolchos en Russie en 17 étaient ultra-minoritaires...).
Je relis Vladimir Boukovski en ce moment:
"l'alternative pacifique (au communisme) est encore plus dangereuse, car elle apparait plus pacifique. A première vue, cela semble plus logique: en fait, un problème politique doit recevoir une solution politique.On dira qu'il faut éliminer les causes du danger: il faut en finir avec l'inégalité sociale, satisfaire les mécontents et les oppressés pour bruler l'herbe sous les pieds des révolutionnaires professionnels. Fascinant ! Nous fabriquons volontairement le socialisme pour ne pas le voir imposer par la force. Nous éliminons toute différence entre possédants et non-possédents, travailleurs et chomeurs, gens de talent et nullités, faignants et travailleurs, experts et inexperts, jeunes et vieux, hommes et femmes, nous résolvons toutes les contradictions et tous les problèmes sociaux et, ainsi, le communisme ne peut plus nous faire peur. Comme disait ma grand-mère: 'Jette-le, sinon tu le feras tomber !'
L'invention du 'parti d'un type nouveau' a cela de génial qu'il lui suffit de se manifester pour vaincre au moinsà moitié: LA SOCIETE SE VOIT OBLIGEE A ADOPTER SES OBJECTIFS, SES METHODES, SA PAROLE, SON ACTION [je souligne]. L'histoire a condamné les adeptes de l'action, mais les adeptes de la Parole, s'ils ne sont pas au pouvoir, sont encore honorés.
Et pourtant, ce sont eux qui ont contribué à l'extension du socialisme dans le monde, et plus que tous les autres, parce qu'ils ont conféré respectabilité aux propres idèes utopiques et rendu le socialisme acceptable aux modérés ... Ces idées sont devenues la norme morale ... Ainsi, le socialisme a remporté un victoire terminologique, a imposé ses concepts, ses définitions du bien et du mal, a corrompu la langue et rendu impossible toute discussion ..."
Ecrit en 90 dans "URSS, de l'utopie au désastre"... ne dirait-on pas une description de la France en 2006 ?
g.
Evidemment la difficulté est que le socialisme est MORAL, là ou le capitalisme est AMORAL (-sans, dénué de- et non immoral) ... c'est bien la preuve que les 2 ne jouent pas sur le même tableau.
RépondreSupprimerQuand je dis que le communisme est mort, c'est en tant qu'idée politique, lisez seulement la grande parade de Revel et inutile d'aller plus loin, après il faut être débile et borné pour continuer à croire à une plausible réussite du socialisme ... Evidemment les idées imprègne toujours ... nous sommes un pays avec une longue tradition idéologique ... nous sommes le pays des "droits de l'homme", on abandonne pas la morale pour l'économie pure si facilement, mais pourtant, c'est le chemin que nous prenons inexorablement ...
Soit dit au passage, et c'est souligné sur ce blog, qu'en France le statut des fonctionnaires, est bien plus dangereux pour l'avenir du pays que les idées socialistes en soi ... il ne s'agit plus là vraiment de politique mais de lobby il me semble ... bien plus pernicieux et difficile à combattre ...
ps: votre texte est un peu extrême, il ne s'agit pas d'anihiler toute forme de social ou de désintégrer les syndicats qui sont nécessaires, il faut juste remettre les choses à leur place, à leur juste valeur : "le socialisme a remporté un victoire terminologique, a imposé ses concepts, ses définitions du bien et du mal, a corrompu la langue et rendu impossible toute discussion ..." => Le social existe au Etats-unis et il ne s'appelle pas "socialisme" ...
Vous citez "La grande parade", que j'ai lue. Mais justement, ce que dit JFR, c'est que le socialo-communisme n'en finit pas d'agoniser, ou de renaitre...
RépondreSupprimerLe socialisme et le communisme ont le mème but, il est impossible de les dissocier totalement, ou mème beaucoup: ils sont basés sur les mèmes erreurs, ils se sont historiquement soutenus et justifiés etc
"annihiler toutes formes de social" ? Ce qu'on appelle de nos jours le "social" signifie toujours la socialisation contrainte; les syndicats nécessaires ? A qui ? Ce qu'on appelle de nos jours "syndicat" signifie toujours "syndicat du crime", organisme basé sur la violence: grèves, occupations, menaces de contamination, contre-manifestations, racket, etc etc, sans parler de la représentation illégitime du peuple (qu'on m'explique pourquoi les syndicats ont "négocié" avec DDV, alors qu'ils représentent 10 % des travailleurs), d'ailleurs j'ai oublié de citer la fin du Bukovskij, un peu plus loin:
"Il est superflu de dire que cette procédure, loin de couper l'herbe sous le pied des révolutionnaires professionnels, leur a offert des conditions favorables comme un bouillon de culture peut l'ètre aux bactéries. Au lieu de rester un groupe de conjurés fanatiques, ils n'ont été que les plus conséquents parmi les adeptes des lieus communs. (...)L'érosin du pouvoir est arrivée si loin que, dans certains pays, LES SYNDICATS COMMUNISTES SE SONT MIS A DICTER LEURS VOLONTES A LA SOCIETE COMME S'ILS ETAIENT DES ORGANES DE GOUVERNEMENT LEGALEMENT ELUS, ET PERSONNE N'Y TROUVE RIEN A REDIRE [je souligne]"
De quel droit, non mais de quel droits les c......ds totalitaires de la CGT ou de Sud "négocient" en mon nom ?
Un "syndicat", si l'on entend par là un quelconque regroupement de travailleurs, dans un pays libre, devrait évidemment ètre permis (sans se demander s'il est "nécessaire" ou pas), comme n'importe quelle association, mais il devrait ne pouvoir accomplir que des démarches légitimes.
g.
Vous citez "La grande parade", que j'ai lue. Mais justement, ce que dit JFR, c'est que le socialo-communisme n'en finit pas d'agoniser, ou de renaitre...
RépondreSupprimerLe socialisme et le communisme ont le mème but, il est impossible de les dissocier totalement, ou mème beaucoup: ils sont basés sur les mèmes erreurs, ils se sont historiquement soutenus et justifiés etc
"annihiler toutes formes de social" ? Ce qu'on appelle de nos jours le "social" signifie toujours la socialisation contrainte; les syndicats nécessaires ? A qui ? Ce qu'on appelle de nos jours "syndicat" signifie toujours "syndicat du crime", organisme basé sur la violence: grèves, occupations, menaces de contamination, contre-manifestations, racket, etc etc, sans parler de la représentation illégitime du peuple (qu'on m'explique pourquoi les syndicats ont "négocié" avec DDV, alors qu'ils représentent 10 % des travailleurs), d'ailleurs j'ai oublié de citer la fin du Bukovskij, un peu plus loin:
"Il est superflu de dire que cette procédure, loin de couper l'herbe sous le pied des révolutionnaires professionnels, leur a offert des conditions favorables comme un bouillon de culture peut l'ètre aux bactéries. Au lieu de rester un groupe de conjurés fanatiques, ils n'ont été que les plus conséquents parmi les adeptes des lieus communs. (...)L'érosin du pouvoir est arrivée si loin que, dans certains pays, LES SYNDICATS COMMUNISTES SE SONT MIS A DICTER LEURS VOLONTES A LA SOCIETE COMME S'ILS ETAIENT DES ORGANES DE GOUVERNEMENT LEGALEMENT ELUS, ET PERSONNE N'Y TROUVE RIEN A REDIRE [je souligne]"
De quel droit, non mais de quel droits les c......ds totalitaires de la CGT ou de Sud "négocient" en mon nom ?
Un "syndicat", si l'on entend par là un quelconque regroupement de travailleurs, dans un pays libre, devrait évidemment ètre permis (sans se demander s'il est "nécessaire" ou pas), comme n'importe quelle association, mais il devrait ne pouvoir accomplir que des démarches légitimes.
g.
Soyons clair, je ne me fais pas l'avocat du "diable" (ha, ha) ... mais vous ne pouvez pas aller plus loin que ce qu'a fait Revel ... ou si peut être faire de la
RépondreSupprimerpsychologie de masse, afin de démontrer par a+b ce qui se passe dans la tête des "aveugles" ... mais ça ne ferait probablement pas beaucoup avancer les choses ...
"Ce qu'on appelle de nos jours "syndicat" signifie toujours "syndicat du crime""
Drôle de jeu de mot ! :)
"Un "syndicat", si l'on entend par là un quelconque regroupement de travailleurs, dans un pays libre, devrait évidemment ètre permis (sans se demander s'il est "nécessaire" ou pas), comme n'importe quelle association, mais il devrait ne pouvoir accomplir que des démarches légitimes"
Nous sommes d'accord ... après je n'ai pas la connaissance suffisante pour savoir
si les abus des syndicats français sont liés aux défauts même de notre structure
sociale (fonctionnaires ...) ou le défaut est-il dans leurs droits même qui sont trop
larges ... comment les transports public peuvent-il se permettre d'être si souvent en grêve
au point de "soutenir" des revendications qui ne les concernent pas du tout ? Comment
des pans entier de la société française peuvent-ils faire la grève pour quelque chose qui
ne les touchent pas et ne les touchera jamais ? Cela se passe-t-il à l'étranger ?
Il me semble qu'une grosse partie du "problème" provient justement du "problème fonctionnaires" ... Ceux là même qui manifestent non pour acquérir, mais pour "sauvegarder". Or ces fonctionnaires qui existaient sous De Gaulle et qui n'ont pas été imposés par le socialisme ! C'est donc bien le système français en lui même et c'est ce que je voulais vous dire. Ce n'est pas le socialisme ... Mitterrand a juste été le "catalyseur" génial ... qui à coups d'alliances politiques, de déstabilisation de l'adversaire et de manipulation des lobbys a renversé la donne. Mais dans le fond la France n'est pas "à Gauche" et ne l'a jamais vraiment été. Elle est certes idéologique (complètement jusqu'à la moelle). Mais elle est "à droite". La France est malade de schizophrénie.
ps: bon mais droite et gauche ne veulent pas dire grand chose je n'aurais pas du les utiliser ...
Pour revenir sur la mort de Revel, je trouve idiot de parler de "suicide à l'acool" à l'âge de 82 ans ... quand bien même cela aurait joué un rôle sur le long terme (probablement), il faut bien mourir de quelque chose. Il est mort de vieillesse. Point.
RépondreSupprimerDe ce que j'ai pu lire à droite ou à gauche(d'ailleurs l'expression "suicide par l'alcool" est reprise du blog de Pierre Assouline), toujours des on-dit il est vrai, il semblerait que JF Revel était atteint ces derniers temps d'une certaine mélancolie.
RépondreSupprimerJe n'en connais pas les causes et il serait impoli de les chercher.
C'est vrai qu'il nous manque déjà.
Je trouve dans Le Point, par O. Todd, "ami de 50 ans" de JFR :
RépondreSupprimer-------------
Il admet les remontrances au sujet de son alcoolisme. "Tu fumes, je bois." Il a bu pendant un demi-siècle. Il n'a pas consulté de psy.
[...]
Il est mort, en fin de course, d'une cirrhose. Pour moi, cet esprit élégant a enfoui sa part d'humaine angoisse dans l'alcool.
-------------
Voilà, c'est dit, mais ce n'est pas l'important.
Oui j'ai aussi lu Le point. Mais entre jouer les Socrate et avoir été porté sur l'alcool il y a une marge ... Parce que pour un alcoolique (comme 90% des français probablement), il avait quand même les idées bien claires et ce jusqu'au bout, "L'obsession anti-américaine" n'ayant que 4 ans ...
RépondreSupprimerEnfin comme vous dites peu importe, je retiens personnellement une chose : il aura vécu sa vie d'écrivain, pleinement de A à Z et c'est une chance pour nous d'avoir un exemple récent d'une oeuvre complète qui s'étale sur une si longue période. Quasiment aucune ambiguïté dans son parcours je dirais. Tout est clair et limpide comme son oeuvre.
Les oeuvres claires et limpides n'ont pas la cote : rien de tel qu'un peu d'obscurité et de sabir pour faire croire à une pensée puissante, regardez Bourdieu.
RépondreSupprimerBien au contraire, en réalité, le jargon permet de masquer une pensée indigente. Comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog, je suis convaincu que pensée légère et expression complexe vont de conserve.
J'ai l'impression que le jargon, la complexité, la réthorique est là uniquement pour justifier un certain effort, un "travail" ... Nécessairment si je peux dire une idée assez simple en 100 pages plutôt qu'en 10 et que ces pages seront lues et vendues, alors pourquoi faire simple quand je peux faire compliqué ? :)
RépondreSupprimerPlus sérieusement, certaines activités comme la philosophie ou la sociologie ne devraient pas être des "travaux à temps plein". Même être un intellectuel à temps plein est finalement une absurdité, une anomalie en société. Le journalisme ou la politique oui, à l'intellectuel d'y mettre ses compétences tant bien que mal. Mais intellectuel pur n'est pas un travail en soi.
Nathan:
RépondreSupprimerOui, les "abus" des syndicats sont bien surs liés à la structure sociale, ou plutot institutionnelle, dérivant du "coup d'Etat" de 45 qui leur a donné le droit de représentation, de gestion de l'Urssaf etc.
Ils sont bien sur aussi liés à l'idéologie des "droits" multiples: droit au travail, droit au logement, droit aux loisirs, droit aux massages par de belles thailandaises aux formes amples et aux bras musclés durant les loisirs sus-mentionnés auxquels on a droit, droit au poney (je veux un poney !) etc etc
(j'ai assisté hier à une scène hallucinante: dans une bibliothèque publique, une étudiante thésarde a hurlé parce que les photocop' couleurs étaient à 85 centimes... "ce n'est pas contre vous que j'en ai", a-t-elle dit aux employés qui, pour une fois rationnels dans cette bibliothèques soviétisante, lui ont expliqué que cela coutait plus cher, et que donc on payait en proportion, "c'est contre le SYSTEME (ah, le système...) que j'en ai, il n'est pas normal que je paye, c'est pour ma thèse (mais alors, qu'elle étudie pour le plaisir ou pour le futur, elle devrait ètre contente d'envestir dans ces photocop', non?), dans la bibliothèque Trucmuche, c'est gratuit pour moi etc etc" - "et un poney !")
Un "syndicat du crime" (non mais franchement, ils ne vous font pas cet effet ?)fait toujours la grève dans son intéret, pas dans celui des "Travailleurs" (qu'il appauvrit d'ailleurs globalement, par les privilèges qu'il arrache et qu'il leur fait payer), non?
En ce qui concerne la "dictature du fonctionnariat" (un autre jeu de mot que j'affectionne...), il est clair qu'elle ne date pas de Mitterand. En citant Buko, je voulais juste parler de la progressive pénétration en profondeur du socialisme, dont certaines idées semblent irrécusables, tant à droite qu'à gauche (et aussi de sa pénétration proprement dans les institutions, donc, ce qui un élément de pouvoir, aussi, mème quand on est pas au gouvernement).
Par exemple, aucun parti politique, de nos jours, ne peut se passer d'employer le terme "solidarité" (= "prélèvement et redistribution à perte avec usage de la contrainte et obligation de faire un grand sourire"), ce mot est omniprésent.
C'est ce qui fait de la droite française, aujourd'hui, ce curieux mixt de conservatisme de droite (famille etc), de conservatisme de gauche ("modèle social" etc) et de conservatisme libéral (... ?). Mème un M.Druon, qui a dénoncé le "cadavre" (le communisme) qui continue à diriger la France, veut qu'on préserve ce foutu "modèle social", avec sa bureaucratie Excellente qu'on nous envie dans le monde entier...
Et vous parlez des fonctionnaires, mais l'existence d'une bureaucratie n'est pas une invention du socialisme; jusque là, il y a toujours eu des Etats, et donc des bureaucraties; le problème, c'est son extension, sa pénétration et les "droits" qu'elle possède.
Et, au fait, il y a eu des socialos au pouvoir avant de Gaulle...
gil
Oui, moi aussi, le suicide à l'alcool à 82 ans me semlait curieux...
RépondreSupprimer"enfouir sa part d'angoisse dans l'alcool" ne signifie pas, mais alors pas du tout, se suicider; et je ne pense pas qu'il y a 50 ans il en avait déjà envie...
g.