Alors que je ne comprends toujours pas qu'on puisse hurler au fascisme en 2006, sauf à être idiot ou manipulateur, je vois très bien des restes de totalitarisme rouge (je veux dire en plus de Cuba, de la Chine, du Vietnam et de la Corée du nord) :
Négation de la famine ukrainienne
Cher Franck, je n'ai pas très bien compris où vous situiez le stalinisme en cette affaire.
RépondreSupprimerDans le fait qu'on critique une universitaire très productive et très en vue, une enseignante du supérieur qui n'a affaire qu'à des majeurs, lesquels choisissent leurs enseignants et leurs programmes avec une grande liberté, on critique dis-je une enseignante sur le contenu de ses cours, avec pour tout corps du délit un texte en ligne où elle cite une débauche de sources originales et se tient à disposition de son public pour tout débat, et en lui opposant non pas un point de vue académique mais la meute hurlante d'un lobby ? c'est bien cela ?
Je puis vous rassurer. Dans les conditions actuellement prévalentes, la très grande diversité d'approches qui caractérise notre système universitaire ne me semble pas menacée par ce genre de voie de fait. Tout de même, c'est préoccupant.
Le fait d'enseigner à des majeurs ne dispense pas d'honnêteté !
RépondreSupprimerMr Delpa, je voudrais savoir ce que vous penseriez d'elle si, d'aventure et toutes choses égales par ailleurs, elle enseignait que la Shoa ne s'était pas produite (en assumant qu'il n'y ait pas de loi interdisant de ce faire, comme c'est le cas pour l'immense liste des crimes communistes)
RépondreSupprimerIl ne s'agit pas de ce que JE pense d'ELLE. Nous discutons, crois-je, à l'initiative de Franck, d'une question plus générale que celle-là.
RépondreSupprimerNous discutons du stalinisme ou de ses équivalents aujourd'hui. Eh bien franchement je ne pense pas que les Ukrainiens aient quoi que ce soit à craindre, pour les années qui viennent, en matière de génocide.
En revanche, nous avons tous tout à redouter, dans le présent et l'avenir immédiat, d'une histoire officielle imposée par des meutes hurlantes à des enseignants contraints de raser les murs (et pas celui de Berlin !). Elle est bien là, la question de l'heure.
Quant à l'honnêteté dont ne dispense pas le fait d'enseigner à des adultes, j'ai peur que Franck ne se raconte des histoires sur l'incapacité d'autopersuasion de ses semblables. Un mot qui d'ailleurs est peut-être à prendre à la lettre : je suis moi-même souvent tenté de le croire malhonnête dans sa partialité, et puis je me souviens de cette capacité d'autopersuasion des fanatiques et tout d'un coup je crois qu'il croit ce qu'il écrit.
Pourquoi parler de "stalinisme" ?
RépondreSupprimerIl s'agit de communisme, tout simplement.
Et d'un "relent" ? Le négationnisme communiste est partie prenante de l'atmosphère du pays, ne serait-ce que par le silence régnant à son propos, et aux effets délètères dont il a imprégné la société.
Tout bien pesé, je préfère ce genre de vieille peau communiste qui assume sa saloperie, à la bienveillance dont est l'objet le communisme de la part des non-communistes ou des ex-communistes.
M.Delpla, je ne crois pas qu'il s'agisse ici d'une qustion de Droit; en ce qui me concerne, cette bonne femme peut bien continuer à débiter ses salades (ou plutot c'est un problème entre elle et son employeur, mais comme ce dernier est public...), et on est libre d'informer le bon peuple; après ça, les gens sont libres de s'inscrire à son cours.
Vous me faites bien rire quand vous parlez d'une "histoire officielle" que nous aurions à redouter... l'éducation et l'université étant publiques, il est inévitable qu'elles produisent une "histoire officielle", et à mon avis, la version que donne de l'histoire cette dame n'en est pas le renversement, mais une reconnaissance poussée jusqu'à ses extrèmes conséquences.
Car après tout, si le Bon Staline, "mystiquement" dissocié du Méchant Staline, a "libéré" l'Europe de l'Est (député UMP, 2006), et donc n'a été ni le complice d'Hitler, ni le co-responsable de la 2° Guerre Mondiale en 39 (ce qu'on enseigne en 2006 aux enfants de France et d'Italie), comment peut-on avoir l'audace de l'accuser du génocide ukrainien ?
gil
Mr Delpla, je suis en désaccord avec vous. Mais, ça, ce n'est pas nouveau :)
RépondreSupprimerNous ne parlions pas seulement de l'opinion de Franck, mais aussi de la vôtre, que vous avez exprimée avec vigueur.
Dans votre réponse -qui n'en est pas une- vous contournez la question, pour l'amener à un niveau différent.
C'est bien dommage, car je vous avais donné là une occasion d'être à la fois honnête et consistant.
A aucun moment je n'ai dit vouloir d'une version officielle de l'histoire. En fait, j'aborrre l'idée même d'une histoire officielle. Mais ce qui m'agace au plus haut point, c'est cette éternelle technique du deux poids, deux mesures, systématiquement utilisée avec le communisme.
Merde, dites-le une fois : Le communisme, c'est MAL, et c'est définitif!
"Le communisme, c'est MAL, et c'est définitif!" Oh là, moussaillon, comme vous y allez ...
RépondreSupprimerN'avez vous pas repéré la jovialité dans la moustache de José, la bonté dans l'oeil d'Arlette, la joie dans le sourire d'Olivier, la douceur maternelle dans le visage de Marie-George ?
Puisque les communistes ne sont pas des vampires, comment le communisme pourrait-il être radicalement mauvais ?
Allons, assez plaisanter.
Vade retro, Satanas!
RépondreSupprimer"Satan lui-même se déguise en ange de lumière" (2 Cor. 11:14)
personne n'a répondu à ceci : Jaurès se disait communiste (entre autres).
RépondreSupprimerAlors ?
Je ne vois pas où est le problème :
RépondreSupprimer> Jaurès n'était pas Dieu le père, il peut très bien avoir eu tort.
> il a du moins l'excuse de n'avoir jamais vu le communisme en action.
Jaurès se disait comuniste...
RépondreSupprimerHummm...
Alors...
Alors quoi?
Je ne saisis pas la profondeur ni l'amplitude de cet argument massue contre... Ah... Contre quoi, au fait?
FDelpla:
RépondreSupprimerje vous ai répondu sur Jaujau, mais sur un autre post (ça devient bordélique, ici !)... Pour simplifier: Jaurès se disait coco avant que le communisme soit le communisme (=le marxoléninisme)... mais de toute façon, ce n'était effectivement pas Dieu le père.
g.
Je parlais de négationnisme communiste, mais pour nier, il faut qu'il y ait un délit ; en l'occurence les 100 millions de morts du communisme semble s'ètre évaporées.
RépondreSupprimerJe déconne à plein tube ?
Italie 2006:
Président de la République (élu ce matin):
G. Napolitano, PDS, "ex PCI", communiste de 45 à 93 (car le PCI ne s'est pas transformé en PDS, en 89, ni mème en 91, mais en 93!); soit-disant "réformiste", i.e. ceux contre lesquels ont toujours averti les dissidents russes: un type qui a condamné Prague 68... mais qui n'a jamais quitté le PCI, qui lui-mème a toujours obéi au doigt et à l'oeil à Moscou, i.e. au plus terrifiant régime de tous les temps, matrice de tous les totalitarismes, qui a continué à recevoir des millions de dollars jusqu'en 92 ! Un type entré au PCI sous Togliatti (et donc sous Staline), qui s'est "réveillé" en 68 (l'asservissement de l'Europe de l'est, Berlin, Budapest nib')...
Mais à part quelques irreductibles, tout le monde trouve ce type très bien, un "constitutionnaliste", très élégants, "que peut-on lui reprocher" (textuel, un éditorialiste)...
Merde, il fallait ressusciter Togliatti et lui conférer le poste, ç'eut été plus clair !
Président de la Chambre des députés, principal organe législatif, 2° ou 3° poste de la République:
F.Bertinotti, PRC ("Refondation communiste"), "ex PCI", toujours communiste...
Le communisme est mort, vive le communisme !
g.