La jeunesse est un naufrage : les jeunes sont immatures, irréfléchis, la plupart du temps incultes, inexpérimentés, influençables, prompts aux exaltations grégaires. Ce n'est pas par hasard que les plus terrifiantes dictatures ont fait un usage abondant de la jeunesse. En restant en France, il suffit de songer aux manifestations contre le CPE pour constater à quel point la jeunesse peut être ridicule (j'admets que les manifestants furent très bruyants mais minoritaires).
Cependant, et jusqu'à ce que les avancées de la science nous rendent immortels, il faut bien convenir que, les jeunes d'aujourd'hui étant les vieux de demain, la jeunesse est l'avenir.
C'est pourquoi on peut toutefois décider de ne voir de la jeunesse que ses bons cotés. Je préfère la compagnie d'un jeune intelligent à celle d'un vieux con.
Il restera tout de même que la vénération excessive de la jeunesse sous toutes ses formes, même les plus rassises, que pratique notre société est une marque de décadence.
Quand je pense en ce 29 juin aux 94 ans de Lucie Aubrac, j'oublie l'âge des gens pour ne plus voir que leur vitalité.
RépondreSupprimerEt j'attends sans illusion la bonne surprise d'un média français quelconque qui aurait coché la date sur son agenda.
Vous connaissez sans doute le "Pour Jean Prévost", de Jérome Garcin. Dans la préface, il y écrit que la Résistance fut une gifle pour l'attentisme de certains.
RépondreSupprimerJe crois qu'il y a là une explmication de notre attitude actuelle vis-à-vis du nazisme et la Résistance.
D'une part, un culte avec Hitler dans le rôle du diable et les résistants dans celui des saints ; d'autre part, un refus d'analyser, de considérer ces choses comme un véritable objet de réflexion (malgré toutes les déclarations en sens contraire).
On célèbre pour masquer sa gêne devant une comparaison peu flatteuse, et si on peut s'abstenir de célébrer, c'est encore mieux.
Si cette époque était véritablement un objet de réflexion, le fait que le Président de la République ait recueilli au premier tour sulement 10 % des votes des Français en âge de voter serait un sujet d'alarme mobilisateur, au lieu de quoi on a des grand'meses "anti-fascistes" mais aucune réflexion ni action.