Non, je n'ai pas tourné, par un coup de lune dans le courant de la nuit, démagogue fabusien. Il s'agit tout simplement de redonner aux salariés leurs cotisations sociales, part patronale comprise, ce qui aurait pour effet de doubler à peu près leurs salaires.
C'est expliqué par Jacques Marseille dans l'article suivant :
Doublons les salaires pour réduire les dépenses publiques
Il resterait aux salariés à s'assurer eux mêmes contre le chomage, la maladie et la vieillesse, mais ils y ont tout avantage :
> ils auraient la liberté de faire leurs choix alors qu'aujourd'hui l'Etat choisit pour tous.
> le système étatique actuel dit, par antiphrase, de solidarité, consiste à faire payer les pauvres et les exposés pour les riches et les protégés. Ce phénomène rappelé par J. Marseille dans l'article est d'ailleurs bien connu (de ceux qui veulent connaître, évidemment).
Les étatistes défendront le système en disant que c'est un problème de réglage, qu'il suffit par exemple de faire payer plus les riches, de baisser la retraites de la SNCF, etc. Mais en fait, c'est l'idée même d'un système social aux mains de l'Etat qui est fautive, indépendamment des réglages :
>> l'Etat décide en gros et uniformément de choses (retraite, maladie, chomage) très individuelles : si, étant donné ma situation ou ma santé, je ne me sens pas menacé par le chomage et la maladie, pourquoi ne pourrais-je réduire le coût de ces assurances ? Ou, au contraire, l'augmenter si tel est mon souhait ? Nous avons bien la liberté de le faire pour notre voiture et notre maison, pourquoi en deviendrions nous soudain incapables quand il s'agit de sujets encore plus importants ?
>> L'Etat finit toujours par aller dans le sens de la pente, c'est-à-dire non pas le sens le plus juste, mais celui du plus fort.
Enfin, il restera ensuite à régler l'un des plus gros moteur d'injustices à la française : la dette publique.
Les intérets de la dette publique s'élevaient 47 milliards € en 2004, c'est-à-dire 47 milliards qui passent de la poche de tous les Français à la poche de ceux qui détiennent des titres de dettes de l'Etat français, c'est-à-dire les souscripteurs d'assurances-vie dites en euros, qui sont plus aisés que la moyenne.
Ces 47 milliards de tranfert de tous vers les plus aisés font pâlir les initiatives "sociales" du gouvernement à 100 millions par ci, 50 millions par là.
Vous allez me dire que les assurés sur la vie ont acheté des titres de dette pour toucher les intérêts, que ce transfert est donc juste, mais est-ce bien le rôle de l'Etat de fournir les instruments d'un tel transfert, de plus en utilisant la force publique ?
Quand une entreprise privée s'endette, elle ne recoure pas à la force pour rembourser sa dette, alors que l'Etat, oui (essayez donc de ne pas payer vos impots sous prétexte qu'ils servent à rembourser une dette dont vous n'avez pas profité).
C'est là le dernier scandale de la dette publique : elle n'a pas servi à faire des investissements pour l'avenir de tous mais à payer des dépenses de fonctionnement, c'est-à-dire le bien-être (au moins matériel) de fonctionnaires toujours plus nombreux.
Je résume : l'Etat, après avoir imposé tout ce qu'il peut, emprunte, non pour préparer le futur, mais pour payer le confort présent des bien placés du système étatique, puis il taxe tout le monde pour rembourser les gentils créanciers.
Allez, le coup de grâce : le gaspillage étatique est estimé en gros à 20 %, c'est justement le montant du déficit qui alimente la dette. Pas de gaspillage, pas de déficit, moins de dette, moins de transfert de richesses vers les riches.
Edifiant comme système, non ?
il y a une erreur dans le lien. peux tu corriger ?
RépondreSupprimerNon, par pour l'instant, j'essaierai dans la soirée, en attendant l'article est disponible à ce lien :
RépondreSupprimerhttp://www.lepoint.fr/edito/document.html?did=186808