Les "écologistes profonds" considèrent que l'homme est une nuisance pour la nature, qu'en conséquence, puisqu'ils vénèrent la dite nature, il convient de réduire de quelques milliards la population humaine.
Ils ne disent jamais comment, mais on devine d'après leurs propos que c'est par la famine et la misère.
Ces gens sont incohérents : il s dépensent énormément d'énergie pour leur propagande (un de leurs gourous, John Zernan vit comme un homme des cavernes, sauf que, dans la maison d'en face, il y a une bande d'activistes reliés à une centrale électrique, au téléphone, à internet, etc .)
Pourquoi vous parler de ces excités ? Parce que leurs thèses sont à la mode, même si, évidemment, il n'est pas "médiatiquement correct" d'aller jusqu'au bout des conséquences de ces thèses.
Par exemple, je connais des gens autour de moi qui sont prêts à souscrire en toute naïveté à "L'homme fait du mal à la nature" sans comprendre que cette personnification de la nature est déjà grosse en soi d'anti-humanisme.
Ou encore "Vive la décroissance" sous sa forme "Oh bin voui alors, nous consommons trop". Mais la décroissance ici, c'est la misère pour des millions de personnes là bas.
Contre l'écologie profonde
Ça fait froid dans le dos!
RépondreSupprimerF. Revel avait parfaitement raison quand il disait que le prochain totalitarisme serait contre le libéralisme économique.
Ce qui m'étonne toujours, dans les diatribes de cet acabit, qu'elles soient de gauche, de droite, écologistes, ou autres, c'est que les grands penseurs qui les proposent oublient systématiquement de penser en dynamique continue et en conséquence.
En dynamique continue, d'une part, puisqu'ils se fondent toujours sur un monde statique d'un point de vue économique et technique. Par exemple, dire que si les Chinois et les Indiens consommaient autant de pétrole que les Étatsuniens, il n'y aurait plus que quelques années de réserves, c'est oublier qu'avant cela, les prix de cette matière grimperaient, d'autres alternatives énergétiques deviendraient rentables, une prospection renouvelée serait possible, etc...
En conséquence, d'autre part, car, comme vous le soulignez si bien, ils ne vont rarement au bout de leurs conclusions - et pour cause -. Affirmer la décroissance, c'est donc reconnaître qu'il va falloir se serrer la ceinture, donc que quelqu'un va devoir vous obliger à le faire, et surtout, que vous ne serez jamais tentés d'améliorer par vous même votre situation, par votre travail et votre réflexion. Bref, que vous êtes un gentil soumis/pigeon/mouton/autre...
Je préfère relire L. von Mises quand il rappelle - dans Le Socialisme - qu'aucun système centralisé ne peut tenir la route économiquement - et socialement - puisque la connaissance est, dans une société complexe, répandue parmi l'ensemble des individus qui la composent.
Je reste toujours stupéfait de voir combien cet argument - énoncé d'une manière différente par F. Bastiat - reste toujours d'actualité.
C'est pourquoi, je me dis quelquefois que, pour être un anti-libéral, il faut :
RépondreSupprimer> être un imbécile
ou
> être mal renseigné (bien qu'avec internet et tout ce qu'on y trouve, il faut le faire exprès)
ou
> ne pas être intéressé par la politique et se laisser aller à la première opinion qui vient.
Mais comment est-on anti-libéral militant, ce qui exclut la dernière proposition ? Restent les deux premières.
De plus, il faut être aveuglé ou de mauvaise foi. Par quoi et pour quoi ?
C'est simple : être militant politique, ce n'est pas seulement avoir une opinion, c'est s'intégrer à un groupe, en afficher les valeurs, en adopter les rites et les comportements.
Ce besoin d'appartenance est souvent plus fort que la comprenette.
Les usages et slogans de la secte persistent bien longtemps après que les idées qui les ont créées aient été objectivement disqualifiées.
Comme disait Malraux : "Les communistes étaient disciplinés parce qu'ils étaient communistes, ensuite certains sont devenus communistes à cause de la discipline."